Deze molen op de Petite Hunnelle werd voor het eerst vermeld in 1195 als "moulin emmy la ville" , als eigendom van de heer van Chièvres. Links, in het midden van de straat, bemerken we nog de installaties van een molen op de oever van de Blanche of Petite Hunelle.
Volgens de kadastergegevens van P.C. Popp (ca. 1850) was deze "moulin à eau" op het perceel sectie D nr. 18 in het bezit van Foucart, André-Adolphe, négociant, Chievres.

De molen is gebouwd in de flank van de noordoostelijke toegang van de stad, op de verdedigingslijn (porte Notre-Dame). Er is een brug met (nog aanwezig) sluiswerk dat het water ophield zodat le Grand Vivier bekomen werd.
De twee laagste verdiepingen van de watergevel zijn uitgevoerd in kalksteen, hetgeen laat vermoeden dat de basis gelijktijdig werd opgetrokken met de vestingen uit de 14de en 15de eeuw.

------------------------------
Le "moulin emmy le ville", Moulin d'en Bas ou moulin de Chièvres est un moulin à eau à farine, sur la Petite Hunelle, à la rue du Moulin, nos 10-12. A gauche, au milieu de la rue, on distingue encore les installations d'un moulin sur les rives de la Blanche ou Petite Hunelle. Plus précisément, le moulin trouve place dans l'envrironnement immédiat d'une ancienne porte de la ville et se trouve donc dans l'alignement de l'enceinte urbaine.
Profitant de cette situation le moulin bénéficiait de la protection du rempart mais garantissait en retour, par le biais de la retenue d'eau déterminée vers l'amont par ses annes et tout son système de retenue d'eau, une zone d'inondation qui ne pouvait que profiter à la défense de la ville.
Alors que la ville de Chièvres occupe une sorte de petit promontoire à hauteur d'un segment assez encaissé du vallon de la Petite Hunelle, le moulin vient compléter un dispositif complexe en profitant de l'étroitesse du passage à "endiguer" et en assurant une inondation sur une partie du flanc de l'enceinte.

Bâti au flanc de l'entrée nord-est de la Ville, sur la ligne des remparts (porte Note-Dame), il était précédé du pont barrage qui retenait les eaux et formait le Grand Vivier.

Cité pour la première fois en 1195, il appartenait au seigneur de Chièvres.

En 1789, le moulin appartenait au comte d'Egmont pour 6/7 et aux pauvres de Chièvres pour un septième.

Les deux premiers niveaux de la façade sur la rivière, réalisés en moellons de calcaire équarris, laissent penser que la base est contemporaine des remparts des XIVe et XVe siècles.

Côté rivière, un portique composé de grand monolithes de calcaire encadre trois vannes. Il est relié au mur établi au milieu du cours d'eau en vue de soutenir la roue du moulin (structure en grand appareil, également en blocs de calcaire).

Une passerelle couverte permet d'aller directement du moulin aux vannes (sans passer par le pont). Les crémaillères sont toujours en place sur les éléments monolithiques couvrant le portique.

Gérard BAVAY

Literatuur

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Tome 2. Arrondissement d'Ath", Bruxelles, 1935 (Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. 21, p. 1-145);
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement d'Ath", Hainaut-Tourisme, n° 116, juin 1966, p. 106-108;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987;
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968.
"Chièvres, le moulin de la Hunelle", in: Hainaut Tourisme, mars 1984.
Info Aimé Smeyers, Alsemberg, 09.12.2008
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut", Mons, Hannonia, 2008 (Analectes d'Histoire du Hainaut, tome XI).
"Le patrimoine monumental de la Belgique, t. 13 (2). Hainaut. Arrondissement d'Ath", p. 598-598.