Molenzorg
navigatie Elsenborn (Bütgenbach), Luik
Foto van <p>Mühle von Küchelscheid<br />Kügelscheider Mühle<br />Mühle Conrads</p>, Elsenborn (Bütgenbach), Foto M.P. Jakobs, 04.07.2009 | Database Belgische molens © Foto M.P. Jakobs, 04.07.2009

Mühle von Küchelscheid
Kügelscheider Mühle
Mühle Conrads

Auf dem Hau
4750 Elsenborn (Bütgenbach)

tegenover Am Schwarzbach
Küchelscheid, richting Leykaul
nabij de Rur
50 31 13.08 N, 06 12 16.54 E

50.518627, 6.199608 (Google Maps)
Privaat
1770
Bovenslag watermolen
Korenmolen, houtzaagmolen
Natuurstenen gebouw
Twee bovenslagraderen (verwijderd)
Verwijderd
Enkel nog als gebouw
---,
Niet beschermd
Geen
Niet toegankelijk

Beschrijving / geschiedenis

Le moulin de Kalterherberg à Küchelscheid a été construit en 1770 dans le bas du hameau actuel de Küchelscheid pour desservir le village de Kalterherberg.
Jusque-là, Kalterherberg était dépourvu de moulin et ses habitants n'étaient astreints à aucun moulin banal. Le moulin de Reichenstein était le plus proche de Kalterherberg, celui de Höfen, sur le Perlenbach, n'ayant édifié que plus tard, en 1805.

Au bas de Küchelscheid, la Rur reçoit, en rive droite, les eaux du Breitenbach, issues de Hörtelesvenn et Klein Frankreich (sud de Kalterherberg), et, en rive gauche, le Schwarzbach, qui provient de la Fanne de Calbour (ou Cléfaye) et est grossi par le Klüserbach, lequel descend du Bovel.

Ce double confluent semblait propice à l'établissement d'un moulin à son aval, mais c'est l'amont qui a été choisi. Ainsi que le fait observer Hans Gerd Lauscher, le débit de l'eau était, à l'emplacement choisi, significativement plus faible et la production d'énergie plus compliquée: il a fallu aménager deux longs biefs pour amener suffisamment d'eau de la Rur et du Schwarzbach au moulin.

Au 18e sliècle, la succesion des trois ruisseau (d'ouest en est: le Klüserbach, le Schwarzbach, le Breitenbach) formait la frontière entre le duché de Luxembourg (au sud-ouest), qui faisait partie des Pays-Bas autrichiens, et le duché de Juliers (au nord-est), dont le souverain, Charles Théodore, était aussi Electeur palatin et allait devenir également Electeur de Bavière en 1777. Il s'agissait donc de la frontière entre deux blocs territoriaux aux souverainetés et aux destins politiques bien distincts, et non d'une simple limite d'intérêt local. Or c'est sur le territoire du duché de Luxembourg que se trouve le moulin destiné à un village du duché de Juliers.

Le moulin se trouve un peu à l'écart de Kalterherberg, qui s'étire au sommet de la crête à l'est de la vallée de la Rur. Deux chemins anciens permettaient d'accéder au moulin à partir de Kalterherberg: le très vieux chemin creux du Fedderbach et le chemin qui passe par Leykaul et est appelé "chemin de Kalterherberg au moulin" dans le cadastre prussien de 1827-1828. Mais il fallait franchir la rivière à gué pour parvenir au moulin.

Amont des confluents, terre étrangère, passage, à gué, le constructeur du moulin semble avoir accumulé les difficultés. Il avait certainement pour cela de bonnes raisons qui, malheureusement, nous échappent.

L'histoire détaillée du moulin a été étudiée par Karl Gommes dans la série d'articles qu'il a consacrée en 1986 aux hameaux de Küchelscheid et Leykaul. Nous lui sommes redevables de la chronologie historique résumée ci-dessus.

Le moulin  apparaît pour la première fois dans les "Mémoires" de Ferraris: "On y trouve un moulin à eau pour les grains et une carrière d'ardoises, au nord-est du bois de Die Gemeinde". Il ne figure toutefois pas sur la planche. "Saurbrodt" de la carte Ferraris. C'est la carte Tranchot qui, en 1808-1809 signale le "Moulin" pour la première fois, en dessinant un bâtiment et les deux biefs.

Selon Th. Boddenberg-Conrads, fille de l'avant-dernier meunier, le moulin aurait été construit en 1770, millésime qui était gravé dans la poutre maîtresse du bâtiment. A cette époque, la hameau de Küchelscheid n'existait pas, il ne s'y trouvait aucune habitation, mais seulement des bois et des prés, alors que les premiers ardoisiers français s'installaient autour de l'ardoisière de Leykaul, sur la rive opposée de la Rur.

Dans son état d'origine, le moulin était constitué d'un petit bâtiment aux murs d'un mètre d'épaisseur. Deux roues à eau actionaient deux meules. Les paysans faisaient moudre leurs céréales contre paiement en argent et en farine.

L'eau arrivait au moulin par deux biefs, l'un à partier de la Rur, l'autre à partir du Schwarzbach, qui se rejoignaient juste en amont du moulin, mais sans étang de retenue d'après ls cartes et plans anciens. De part et d'autre des biefs, le meunier bénéficiait d'une servitude de passage d'un mètre de large pour l'entretien (nettoyage et enlèvement des boues).

Le bief de la Rur, situé en partie en zone forestière, a conservé bien des structures dues à un aménagement judicieux. A commencer par un premier barrage sur la Rur, qui envoyait l'eau dans le bief, encore bien visible actuellement. Nous sommes aidée pour la compréhension de l'ouvrage par une extraite des plans terriers d'aménagement, en 1884, de la Vennbahn toute proche. Ce barrage est constitué de pierres placées en quinconces et l'une sur l'autre, en travers de la rivière. L'eau atteint progressivement le sommet du barrage, pour descendre graduellement celui-ci vers un seoond lit de pierre aujourd'hui disparu, avant de retrouver son niveau normal. Le mode de construction de ce premier barrage lui évitait d'êtres ébranlé par les crues, d'où sa relative bonne conservation actuelle. Comme toujours en pareille circonstance, le déversoir anti-cure, très proche du départ du bief, est égalemnet composé d'un lit de pierre pour sa partie descendante, comme le montre bien l'extraite des plans terriers d'aménagement, en 1884, de la Vennbahn, mais il est plus large que le barrage de la rivière. Cette partie est actuellement fort dégradée.

Pour la construction du bief, de grosses pierres plates de schiste ardoisier furent extraites des flancs des collines voisines et fichées verticalement dans ses bords, parfois même sur deux ou trois étages, surtout aux endroits proprices au ravinement. Ce dut être un travail important. Nous avons constaté la même méthode de protection des berges des rivières de la région, surtout celles du Perlenbach. Ce procédé devait porter ses fruits. Au départ du bief, les pierres verticales protègent la berge de la Rur du ravinement et, par conséquent, le bief tout proche. Les pierres horizontales au-dessus font office de simples murs de séparation et de soutien supérieur entre le bief et la rivière. On peut constater que les pierres placées verticalement au niveau de l'eau offrent une meilleure protection contre l'érosion que celles qui auraient été placées horizontalement. Sinon les "bâtisseurs" auraient choisi la méthode horizontale de bas en haut, certainement plus facile à réaliser.

Le bief de la Rur ainsi aménagé fut, dans sa dernière partie, recouvert et fermé par des dalles de pierres. Le bief du Schwarzbach qui, d'après les cartes anciennes, a toujours traversé des prairies ou des pâturages, ne laisse entrevoir aucune structure semblable.

Selon le cadastre de 1827-1828, les propriétaires du bâtiment et des terains adjacents étaient Paul Thomas et consorts, habitant Kalterherberg. Plus tard, le moulin vint en la possession de Theodor Held, qui avait immigré de Thuringe, était domicilié à Kalterherberg et avait d'abord été meunier à Reichenstein. Après sa mort, sa fille Lucia Held reprit le moulin et son mariage avec Matthias Josef Conrads, de Kalterherberg également, fit passer l'entreprise dans cette famille, où elle se transmit de père en fils jusqu'à sa cessation définitive. En 1884, c'est en effet un Conrads qui est le propriétaire du moulin de Küchelscheid.

Au début des années 1880, le meunier construisit en contrehaut du moulin une petite maison à toit de chaume, qui fut victime d'un incendie le 9 juin 1884, mais fut reconstruite. En 1886, un an après l'inauguration de la Vennbahn toute proche, la route descendant de Küchelscheid, qui passait juste au ras du pignon de cette petite maison et menait au gué sur la Rur en aval du moulin, fut déplacée vers la gauche et un pont de pierre à deux arches fut construit sur la Rur plus en aval, en remplacent du gué, dont l'accès avait été rendu malaisé par la construction du chemin de fer.

Sur une carte postale (cachet de 1929), on voit un pont à deux arches sur la Roer (Rur). Ce premier pont, construit en 1886, fut détruit par la Wehrmacht dans sa retraite à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le moulin et ses dépendances se situent à gauche, devant les épicéas. A droite, un pont plus modeste enjambe le Schwarzbach.

A la suite d'une succession, les bâtiments et les terres appartenant au moulin furent divisés. Le moulin se vit adjoindre en 1909-1911 un nouveau logement et une étable, après que deux chambres eurent déjà été ajoutées au moulin originel du côté du chemin de fer.

Le vieux meunier Matthias Josef Conrads décéda en août 1916 et l'entreprise échut à son fils Hubert Conrads, qui ajouta une scierie au moulin à grains dans les années 1915-1916.

Le nouveau tracé de la frontière entre la Belgique et l'Allemagne établi par la Commission de délimitation le 6 novembre 1922 plaça le moulin en territoire belge et le sépara de son hinterland allemand. Le moulin est alors dépendant de la commune de Sourbrodt, territoire d'Eupen-Malmedy. Les désagréments dus à cette nouvelle situation politique incitèrent le meunier à édifier en 1924 un second moulin, sur le sol allemand, derrière la nouvelle borne BD 656A. Ce nouveau moulin fut actionné d'abord par un moteur à pétrôle, puis par l'électricité. Ce bâtiment d'un seul niveau situé devant la poste de douane allemand a depuis lors été transformé en habitation.

Hubert Conrads décéda en avril 1936 à l'âge de 59 ans. Après sa mort, le moulin fut repris par son gendre Barthel Conrads (qui portait le même nom que son beau-père) et la scierie cessa ses activités.

La meule tourna pour la dernière fois à Küchelscheid le 7 octobre 1944. Le lendemain, la population locale était évacuée, laissant tous ses biens sur place. Au retour du meunier, le 8 mars 1956, seuls le hangar de l'ancienne scierie et les murs des autres bâtiments avaient été laissés debout par la Bataille d'Ardenne. Les céréales abandonées lors de l'évacuation servaient à boucher les trous et les ornières de la route.

Le moulin ne reprit pas ses activités après la guerre. Il céda la place à une exploitation agricole. Le hangar de la sciérie fut totalement détruit par les flammes le 9 juin 1958 et ainsi disparut le dernier souvenir du moulin qui, pendant 174 ans, avait ainmé les lieux.

Un bâtiment moderne remplaçait le vieux moulin. Le RAVeL a succédé à la Vennbahn. Les temps ont bien changé...

Marcel PAQUET, Bernard RAUW & Karl GOMMES

---------------------

De Mühle von Küchelscheid werd in 1770 opgericht. Hij wordt aangehaald in de bijbehorende tekst van de Ferrariskaart als "un moulin à eau pour les grains" (ca. 1775). Hij ligt een eindje in het veld, op de beek tussen de straten Auf dem Hau (Küchelscheid) en Am Breitenbach (Leykaul), aan het voormalige station van Kalterherberg, het huidige beginstation van de railbike. Deze railbike start in België en loopt verder in het zeer nabije Duitsland.

Volgens het kadaster van 1827 woonde de moleneigenaar in Kalterherberg. 

In de jaren 1915-1916 werd een houtzaagmolen toegevoegd. Deze werd in 1936 stilgelegd na het overlijden van molenaar Hubert Conrads op 59-jarige leeftijd.

De molen draaide voor de laatste keer op 7 oktober 1944. 's Anderendaags werd de bevolking geëvacueerd, met achterlating van hun bezittingen. Bij de terugkeer op 8 maart 1945 van de molenaar na het Ardennenoffensief door de Duitsers, stonden enkel nog de schuur van de vroegere zagerij en de muren van de andere gebouwen overeind. De molen werd niet opnieuw in werking gebracht. De molensite werd een landbouwbedrijf. De schuur van de zagerij brandde af op 9 juni 1958.

Het natuurstenen gebouw is nog als molengebouw herkenbaar door het uitwendig luikapje. Het binnenwerk en de twee waterraderen zijn verdwenen.

Lieven DENEWET & Maarten OSSTYN

-------------------

Die Ferraris-Karten erwähnen ihn noch nicht als Siedlung, den Ort Küchelschein, doch tritt in den begeleitenden Texten erstmalig die Mühle, un moulin à eau pour les grains (Wassermühle für Getreide) im Norden des Waldes Die Gemeinde in Erscheinung. Ob die Mühle zu besagter Zeit auch bewohnt war, ist kaum anzunehmen denn laut Katasterunterlagen von 1827 hatte der Eigentümer seinen Wohnsitz in Kalterherberg.

Karten und Archieven / Cartes et archives
- Ferraris Joseph Jean comte de, "Mémoires Historiques, Chronologiques et Oeconomiques, 1771-1778, Pro Civitate, 1974, Volume XI, Mémoire, n° 15, p. 166.
- Carte Tranchot, ingénieur-géographe Regnault, 1808-1809, feuille n° 114. Monschau
- Archive de l'Etat à Eupen, Cartes et plans, inventaire n° G. 1. n° 54. Vue extraite du plan terrier de la Vennbahn en 1883-1884: suivant la copie n° 72 de la "Parzellar-Karte der Gemeinde Nidrum. Flur 17".
- Archive de l'Etat à Eupen, Cartes et plans, inventaire n° G. 1. n° 46. Vue extraite du plan terrier de la Vennbahn en 1883-1884: suivant la copie n° 71 de la "Parzellar-Karte der Gemeinde Nidrum. Flur 17".
- Extrait de la carte n° 20 de la frontière entre la Belgique et l'Allemagne établie par la Commission de délimitation, Janvier 1920 - octobre 1922 (http/// exclave.info/Current/Vennbahn/Vennbahn. html (consulté le 6 mai 2014).
- Plan terrier d'aménagement de la Vennbahn de 1884.

Studien / Ouvrages
- Pacquet Marcel & Rauw Bernard, "Traces historiques et anthropiques sur le plateau des Hautes Fagnes (n° 9). L'ancien moulin à grains de Kalterherberg à Küchelscheid", Hautes Fagnes, 2014, 2, p. 24-27.
- Gommes Karl, "Die Weiler Leykaul und Küchelscheid. V. Fortsetzung. Die Mühle. Ursprung und Werdegang", Zwischen Venn und Schneifel. 1986, n° 6, p. 86-89.
- Groulard Jean-Marie & Rauw Bernard & Vigh Georges, "Traces historiques et anthopiques sur le Plateau des Hautes Fagnes (n° 7): "Le Moulin de Reichenstein", in: Hautes Fagnes, fascicule n° 285, 2012, 1, p. 27-30.
- Lauscher Hans Gerd, "Der Gutshof Reichenstein", Aachen Kreis Aachen, 2008, p. 188-189.
Pieyns J., "Les moulins de Saint-Vith et Bütgenbach", Folklore Stavelot-Malmedy (Saint-Vith), tome 30, 1966.
- Hasquin Hervé e.a., "Commnunes de Belgique: dictionnaire d'histoire et de géographie administrative. Wallonie", 2 vol., Bruxelles, La Renaissance du livre, 1980-1983.
Herman Holemans, "Enquète auprès des communes de la Province de Liège", 1984.
Lucien Simon, "Moulins de chez nous", Dison, Fondation Adolphe Hardy, 1992.
Info Th. Boddenberg-Conrads, fille de l'avant-dernier meunier, 1986.
Brief van Will Urselmann, Maastricht, 05.10.2014.

Overige foto's

transparant

<p>Mühle von Küchelscheid<br />Kügelscheider Mühle<br />Mühle Conrads</p>

De watermolen is het centrale gebouw. Foto M.P. Jakobs, 04.07.2009

<p>Mühle von Küchelscheid<br />Kügelscheider Mühle<br />Mühle Conrads</p>

Foto: Maarten Osstyn, Adegem, juli 2009

<p>Mühle von Küchelscheid<br />Kügelscheider Mühle<br />Mühle Conrads</p>

Fragment van prentkaart jaren 1920. De molensite bevindt zich achter de brug over de Rur

<p>Mühle von Küchelscheid<br />Kügelscheider Mühle<br />Mühle Conrads</p>

De volledige prentkaart


Laatst bijgewerkt: zaterdag 6 mei 2017
Stuur uw teksten over deze molen
Stuur uw foto's van deze molen
  

 

De inhoud van deze pagina's is niet printbaar.

zoek in databasezoek op provincieStuur een e-mail over molen <p>Mühle von Küchelscheid<br />Kügelscheider Mühle<br />Mühle Conrads</p>, Elsenborn (Bütgenbach)homevorige paginaNaar Verdwenen Molens