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La ferme du Pont
La ferme du Pont attenait au château de Wisbecq, une demeure seigneuriale, et avait pour objet premier d’assurer la subsistance du seigneur et de sa cour. La ferme du château de Wisbecq comportait, en 1850 un corps de logis, des granges, des étables, un chenil, pour la chasse, des écuries qui abritaient également les véhicules tracté: landaus, calèches etc. Le fumier était déversé au milieu de la cour où une mare permettait la présence de volailles, canards, etc. Au XIXe siècle, la ferme possédait aussi une orangerie, dénotant les moyens et l’importance des seigneurs de l’endroit. Actuellement le corps de ferme est scindé en trois parties appartenant à trois propriétaires différents.
WISBECQ
Classement du château d'Arenberg
Le ministre-président du gouvernement wallon, Robert Collignon, a signé hier (29.09.1997) l'arrêté approuvant le classement comme ensemble architectural du château d'Arenberg, de la ferme attenante, du moulin à eau et des terrains avoisinants à Wisbecq (Rebecq).
Eric Meeuwissen & Jennifer Wuilquot, "Classement controversé à Wisbecq. Les d'Arenberg possédaient un état dans l'état", Le Soir, 01.10.1997.
Wisbecq. Un véritable village miniature. Château-ferme et moulin viennent d'être classés. Contre l'avis des propriétaires et du conseil communal !
Wisbecq est minuscule : une place et quelques maisons entourent l'église. A une centaine de mètres de là, vers le nord-ouest, se dressent les bâtiments d'un château et d'une ferme. Ces derniers ont hérité des vestiges de l'ancienne forteresse d'origine médiévale.
Le site est de toute beauté et son aspect globalement intact. C'est pourquoi le tout vient d'être classé comme ensemble architectural. Et tant qu'à faire, le ministre-président du gouvernement wallon, Robert Collignon, a aussi fait classer l'ancien moulin à eau proche et, comme «site», l'ensemble formé par ces bâtiments et les terrains avoisinants à Wisbecq. De même, une zone de protection a également été approuvée autour du site.
Wisbecq est situé à l'extrême ouest du Brabant wallon. Il constitue un hameau du village de Quenast qui polarise la partie sud-ouest du territoire de la localité telle qu'elle se présentait avant la fusion des communes. Nous sommes sur la route de Quenast reliant Rebecq à Bierghes.
LE CONSEIL NE VOULAIT PAS DU CLASSEMENT !
L'ensemble a été classé à la demande de la Commission des Monuments et des Sites et contre la volonté du conseil communal et des propriétaires actuels. En effet, les trois propriétaires des bâtiments ont fait savoir au collège qu'ils n'étaient pas favorables au classement. Une fois classés, les sites deviennent très difficiles à restaurer, avait même argumenté en décembre 1995 le bourgmestre Jules Demol. Dès lors, le conseil communal avait rejeté la demande. Le château se présente comme une sorte de haut massif à plan quadrangulaire, cantonné de tourelles rondes aux quatre angles. Une haute toiture à quatre pans d'ardoise couronne la résidence seigneuriale. Le bien fut pendant plusieurs siècles la propriété des seigneurs d'Overschie. Vers 1830, la famille d'Arenberg (voir ci-dessous) acquit le château et y apporta divers remaniements. Le bien fut ensuite vendu en 1918 à deux industriels hollandais. Ils s'en défirent trois ans plus tard au profit de deux autres industriels hollandais et d'un clerc de notaire de Wavre. En 1926, ce fut le couvent des soeurs de Marie qui l'acheta. Il fut aménagé en pensionnat durant quelques années et il hébergea notamment des soeurs anglaises. Enfin, le château fut acheté en 1936 par la famille Vuyle de sint Laurijns.
TROIS PROPRIÉTAIRES
Actuellement, le site compte trois propriétaires différents. Le château appartient à Jan Smeckens qui y a aménagé cinq appartements loués à des particuliers. La ferme, quant à elle, était jusqu'il y a peu propriété de Vital Dedoncker, qui en a récemment fait don à ses petites-filles. Cette partie du site avait été acquise par les parents de Vital Dedoncker en 1921 auprès des industriels hollandais auxquels les d'Arenberg avaient vendu le site.
Enfin, le moulin est entre les mains de Nelly Vanachter.
J'étais tout à fait contre ce classement,déclare Vital Dedoncker. Maintenant, cela va être impossible d'effectuer des travaux, et pourtant c'est nécessaire, particulièrement au château.
Car de son côté, Vital Dedoncker - qui aurait bien aimé vendre sa ferme (24 millions) -, avait précédé la décision de classement en effectuant d'importants travaux de rénovation pour y installer deux appartements.
Reste à savoir maintenant s'il sera libre de les terminer à sa guise... et, la procédure de classement étant en cours, s'il était autorisé à les entreprendre.
Les d'Arenberg possédaient un Etat dans l'Etat
Le porche carré de la ferme de Wisbecq est percé d'un portail cintré, surmonté des armoiries de la famille d'Arenberg. Une famille qui acquit le domaine vers 1830 pour le revendre avec 11 hectares le 14 novembre 1918 pour le prix de 182.000 F.
L'année 1918 sonna le glas de leur prospérité pour la simple raison que le chef de famille choisit le «mauvais camp» durant la première guerre mondiale (les d'Arenberg possédaient la nationalité belge et allemande).
Branche cadette, détachée en 1547 de la maison de Ligne, elle fut toujours orientée vers le Saint Empire, même si elle n'en garda pas moins de solides attaches avec notre pays. Et c'est ainsi qu'en 1914, le duc d'Arenberg revêtit l'uniforme d'officier prussien, ce qui lui valut dans la presse au lendemain des hostilités, le titre de « Boche du Petit Sablon», en référence à son mirifique palais qu'il y possédait (rebaptisé aujourd'hui en Palais d'Egmont).
La fin de la guerre signifia donc pour les d'Arenberg - dont les membres pouvaient être considérés comme les plus fortunés du pays - la perte de leurs immenses possessions foncières tant en Brabant wallon que dans tout le pays. Des biens furent vendus (Wisbecq....), d'autres mis sous séquestre (Bois de Hal...), d'autres encore cédés commme le château d'Héverlée en 1916 à l'université de Louvain.
En Brabant wallon, l'illustre famille possédait plus de 850 ha dans la région de Perwez (Glimes, Opprebais, Thorembais..). On estime qu'elle détenait, rien que dans la province du Brabant, 6.500 ha et, dans l'ensemble du pays, plus 20.000 ha dont 2.300 ha à Enghien, 2.000 ha à Bierbeek-Héverlée, 800 ha à Braine-le-Comte... Le bois de Hal (700 ha) leur appartenait de même que la forêt de Meerdael... sans parler de la forêt de Neufchâteau (1.840 ha en 1914).
Mais le bijou de la famille, c'était incontestablement le somptueux palais qu'elle possédait au Petit Sablon. La ville de Bruxelles l'acquit en octobre 1918 pour sept millions, soit 1,4 milliards en francs d'aujourd'hui. Elle le revendit à l'Etat en 1964 sous l'étiquette de Palais d'Egmont.
Bref, ce qui ne fut pas vendu ou cédé fut saisi à titre de compensation pour dommage de guerre. Et c'est ainsi que les d'Arenberg furent totalement dépouillés de leur immense patrimoine séculaire.
Actuellement, on retrouve des membres de la famille un peu partout dans le monde (Belgique, France, Allemagne, Italie ausi bien qu'en Amérique). Une branche - qui réside le plus souvent à Lausanne - possède encore à Champlon Famenne (Waha) un «petit » domaine de 300 à 400 ha.
Une paille quand on pense qu'au début du siècle, lorsque le duc se rendait à Rome, il pouvait changer ses chevaux chaque soir dans un de ses châteaux ou de ceux de sa parentèle.
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Le château et le domaine de Wisbecq
La ferme du château (1714).
Le château et la ferme attenante forment un ensemble bucolique classé depuis 1997. Le blason de la Famille d'Arenberg se trouve au-dessus du porche d'entrée de la ferme.
Le château est devenu une propriété privée.
Le château de Wisbecq, parfois improprement appelé d'Arenberg, et la ferme seigneuriale qui le jouxte, étaient le centre de la seigneurie du Pont-à-Wisbecq, en partie alleu et en partie fief relevant de la seigneurie d'Enghien puis, à partir de 1604 de celle de Bierghes. Ce château est implanté à proximité immédiate de l'église de Wisbecq (jadis chapelle « succursale » de la paroisse de Saintes), ce qui suggère un lien étroit entre les deux. Les dénombrements de fiefs du XVe siècle qualifie cet habitat de « manoir du Pont », sans jamais donner de détails. La seigneurie de Pont-à-Wisbecq était aux mains d'un lignage de chevaliers locaux, connu depuis la fin du XIIe siècle. Par le jeu des alliances et des héritages, cette famille accrut sensiblement ses possessions. Cette ascension se marqua dans leur habitat. Ce qui primitivement était une motte ou un site fossoyé, éventuellement pourvu d'une tour de chevalier, s'est progressivement agrandi. Vers 1600, les Albums de Croy nous livrent l'image d'un château rectangulaire en briques, cantonné de quatre tours d'angles rondes. On peut vraisemblablement émettre l'hypothèse que cet édifice datait de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle et qu'il était l'œuvre d'Antoine ou d'Anne d'Enghien (branche cadette des Enghien Ramerut) qui s'y étaient établis. Cette construction fut remplacée dans le courant du XVIIIe siècle par le château actuel, élevé par la famille d'Overschie. Ce n'est qu'au XIXe siècle que les Arenberg firent l'acquisition du domaine de Wisbecq, acheté au comte d'Hompech qui avait fait banqueroute dans ses affaires.
Literatuur
Luc Delporte, "L'habitat seigneurial dans le Pays d'Enghien : l'exemple de Bierghes et d'Oetingen, dans Du métier des armes à la vie de la cour, de la forteresse au château de séjour : familles et demeures aux XIVe-XVIe siècles. Actes du Colloque international organisé au château fort d'Ecaussinnes-Lalaing, 22, 23 et 24 mai 2003", sous la direction de J.-M. Cauchies et J. Guisset, Turnhout, 2005, p. 119-131.
G. B(avay), "Wisbecq, à Quenast [sic]", dans Albums de Croy, publiés sous la dir. de J.-M. Duvosquel, t. 10, Comté de Hainaut VII, Bruxelles, 1991, p. 248 et pl. 71.
Eric Meeuwissen & Jennifer Wuilquot, "Classement controversé à Wisbecq. Les d'Arenberg possédaient un état dans l'état", Le Soir, 01.10.1997.
Herman Holemans, Kadastergegevens: 1835-1985. Brabantse wind- en watermolens. Deel 6: arrondissement Nijvel (A-E), Kinrooi, Studiekring Ons Molenheem", 1995.
M.A. Duwaerts e.a., De molens in Brabant, Brussel, Dienst voor Geschiedkundige en Folkloristische Opzoekingen van de Provincie Brabant, 1961.
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Wisbecq (Rebecq), Waals-Brabant
