Construit en 1865, par la famille des barons de Blanckart, châtelains de Lexhy et propriétaires d'un vaste domaine à Horion-Hozémont, le moulin est établi au lieu-dit "Lôneux", sur le ruisseau appelé jadis "li Bié dès molins". Les eaux de celui-ci, grossies au village par celles du Ferdou, du "Pied de Vache", du Bobesse et du Bailesse, actionnaient autrefois pas moins de 14 moulins sur son parcours jusqu'à la Meuse. A cet endroit de la vallée, elles offraient une chute idéale - près de 6 mètres.

La topographie particulière du site a cependant imposé quelques adaptations originales au mécanisme: la roue à augets (roue métallique de côté ou de ventre - d'un diamètre de 4,06 mètres - est placée sous le bâtiment. De plus, vu sa position par rapport à la chute, le poids de l'eau devrait entraîner la roue vers l'arrière. Or elle tourne dans le sens inversé à celui que l'on pouvait attendre.

Les autres spécificités du moulin sont dictées par le fait qu'il ne s'agit pas de la modernisation d'une ancienne architecture, comme c'est souvent le cas, mais d'une construction entièrement neuve. Erigée en pleine Révolution industrielle, elle peut être qualifiée "d'avant-gardiste", car elle adopte d'emblée les améliorations techniques qui sont apparues au 18ème siècle.

Tout y a été conçu dans un souci de faciliter le travail du meunier: la vanne du bief, qui commande la mise en marche et l 'arrêt du moulin, est à proximité des meules. Un tapis roulant amène le produit brut au sommet de l'édifice où il subit les opérations de nettoyage et filtrage par le passage dans les bluteries, épierreurs, etc. Les grains dégringolent les cinq étages via une courroie à gadets - espèce d'ascenseur à grain. A chaque niveau, une série de mécanismes permet la transformation de ces derniers en farine: ils sont concassés, mélangés... pour enfin être broyés dans les meules du rez-de-chaussée.

Les dépendances comprennent des silos de conservation et des écuries pour le cheptel de transport. Le meunier produit ainsi diverses farines alimentaires. A chaque type correspond une machinerie. L'énergie produite par la roue suffit à faire fonctionner tout le dispositif et même plus... Ses systèmes sont encore opérationnels. Toutefois, la roue est à l'arêt car la législation et la concurrence en matière de production alimentaire ne permettent plus d'être rentable avec des procédés ancestraux.
Depuis le début du 20eme sicècle, le moulin est exploité par la famille Guillaume, venue de Barchon. Ce n'est qu'en 1990 que ces meuniers de père en fils prennent leur retraite. Les propriétaires actuels, la famille Désir, envisagent de convertir le site en un lieu de tourisme et de savoir sur le métier qui fit sa gloire.

Le moulin est composé de plusieurs bâtiments ceinturant une imposante cour.
Situé en bord de route principale, presque sous le pont autoroutier, le moulin est bien visible.

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Het grote bakstenen watermolengebouw (met drie verdiepingen) op de Oneu werd gebouwd in 1865 en maakt deel uit van een gebouwencomplex rond een centrale binnenplaats. Hij is goed zichtbaar: aan een hoofdweg, bijna onder de viaduct van een autoweg! Het metalen bovenslagrad (diameter 4,06 meter) bevindt zich binnen. De Oneu loopt centraal onder het gebouw door. De molen was tot in de jaren 1990 in werking.

Lieven DENEWET

Literatuur

Philippe Vander Maelen, "Dictionnaire géographique de la province de Liège", Bruxelles, 1831.
Henri Del Vaux de Fouron, "Dictionnaire géographique de la Province de Liège", Liège, Jeunehomme, 1841.
Charles Meerts, "Dictionnaire géographique et statistique du royaume de Belgique", Bruxelles, Vanderborght, 1845.
Hervé Hasquin e.a., "Commnunes de Belgique: dictionnaire d'histoire et de géographie administrative. Wallonie", 2 vol., Bruxelles, La Renaissance du livre, 1980-1983.
Herman Holemans, "Enquète auprès des communes de la Province de Liège", 1984.
Lucien Simon, "Moulins de chez nous", Dison, Fondation Adolphe Hardy, 1992, p. 121-122.
"Patrimoine. Le moulin à eau de la ferme Guillaume", Grâce-Hollogne magazine (magazine communal de Grâce-Hllogne), 2me trimestre 2004, n° 18, p. 12.
Mailbericht Ton Slings, Heerlen, 06.07.2014