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Deze watermolen werd opgericht met toestemming van de Bestendige Deputatie van de Provincie Luxemburg op 8 augustus 1849. We vinden hem vermeld op de topografische kaart van Ph. Van der Maelen uit 1854. Rond 1942 raakte de molen in onbruik, aangezien molenaar Bossicart grote concurrentie ondervond van de mechaniche maalderijen. Nochtans kon de watermolen rekenen op een waterval van vier meter.
De huidige eigenaar, Léon François, is een directe afstammeling van stichter François-Joseph François. Hij was vroeger molenaar op de Moulin d'En Haut te Saint-Hubert en knoopt dus weer aan met een lange traditie van abdijmolenaars. De molen maakt immers deel uit van een lange familietraditie en is gelegen in een prachtig stukje Ardennen.
Zowel een gedeelte van het sluiswerk en het bovenslagrad waren verdwenen. Het mechanisme lag buiten de molen gestapeld. Maar de huidige eigenaar is thans bezig met een gehele restauratie, waarbij zowel het waterrad, het sluiswerk als het binnenwerk aan bod komen. De twee koppels molenstenen werden door Léon François overgenomen uit de "Moulin de Benonchamps".
Met dank aan Aimé Smeyers, Alsemberg
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Historique
L'implantation actuelle au Pré dol Cour date de 1849 (Arrêté Provincial du Luxembourg du 8 août 1849). Il est mentionné sur la carte topographique de Belgique de Ph. Van der Maelen de 1854.
Témoin significatif de la première phase d'industrialisation des vallées après l'indépendance, il est progressivement tombé en désuétude face à la concurrence des moyens modernes et à l'extinction de la famille Bossicart vers 1942. Le propriétaire actuel est un descendant direct du fondateur François-Joseph François, qui avait été antérieurement meunier au Moulin d'En Haut à Saint-Hubert, renouant ainsi avec la longue tradition des meuniers de l'abbaye.
Architecture
Le moulin s'intègre dans un complexe de bâtiments (utilisés à l'époque comme exploitation agricole mixte) groupés légèrement en contrebas de la route de Bras à la sortie du village de Hatrival.
Ils comprennent une habitation ferme compacte tricellulaire (corps de logis, grange, étable) et un petit bâtiment technique isolé (moulin à farine) disposés en L autour d'une petite cour intérieure et implantés en léger recul par rapport à la voirie. L'écurie logeait les chevaux qui jadis tiraient les chariots transportant les sacs.
Les volumes sont des constructions robustes de style ardennais en moyen appareil de moellons assisés. La maison est à logis dominant et toiture ou bâtière avec couverture d'ardoises naturelles. La façade principale du logis est percée de porte et de fenêtres à linteau droit et pieds droits monolithes de pierre bleue avec arc de décharge en briques. Les dépendances avec toiture à croupette en pignon présentent des ouvertures très lisibles (voutaux de la grange et porte d'écurie) qui sont encadrées de briques rouges. Les ouvertures du mur principal du moulin possèdent des encadrements (linteaux et montants droits) en bois.
Diverses structures de maçonnerie sont toujours apparentes, notamment la fosse de la roue, la tranchée du rouet ainsi qu'une partie du poutrage intérieur du moulin.
Site et environnement
Le moulin du type à dérivation est implanté dans un site hydrographique très lisible présentant des intérêts paysagers et biologiques importants. La proximité d'une pisciculture à salmonidés rend l'endroit particulièrement charmeur. La région de Saint-Hubert (situé à 3 km) est très variée et dotée de diverses infrastructures touristiques (basilique, parc à gibiers, musée du Fourneau St Michel). Elle attire tant les promeneurs que les pêcheurs et les chasseurs ou les vélivolistes.
Ouvrages hydrauliques
Un bief de dérivation toujours en eau rejoignait le coursier d'alimentation d'une roue par dessus située en façade arrière (tampane) du moulin. La vantellerie de régulation a partiellement disparu ainsi que la roue à augets dont il subsiste un arbre de couche de 4 m. à deux tourteaux en fonte et embrassures pour six bras. La chute mesure 4 m. En aval, un canal de fuite rejoint le lit naturel du ruisseau.
La réaffectation totale du système hydraulique est envisagée, de même que la remise en place du système de contrôle du débit.
Machinerie intérieure
La machinerie intérieure est complète et sa valeur de témoin technologique est certaine. Elle a été récupérée et comprend démontée :
- le bas moulin :
- axe vertical central de 2,35 m. et crapaudine,
- grand rouet et lanterne,
- hérisson central et lanternes avec fers de meule;
- le niveau de l'étage : deux paires de meules divisées en 16 par 3 avec anilles de la Ferté-sous-Jouarre, reposant sur un beffroi de forte charpente dont les piliers ont été récupérés ainsi que les mécanismes de trempure;
- la potence de levée, la bascule, le diable, le ventilateur, ainsi que les accessoires en bois (trémies, trémions, archure...).
Projet
Les travaux de rénovation s'inscrivent dans le cadre d'un projet de conservation et de mise en valeur d'un élément significatif du patrimoine naturel et bâti du village. Dans le cadre d'une tradition familiale conservée, le propriétaire voudrait conserver ainsi la mémoire historique et technique de ce coin d'Ardenne et contribuer à la qualité d'un cadre de vie villageois et au maintien d'un environnement rural exemplaire.
Léon François
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Hatrival (Saint-Hubert), Luxemburg
