Le Moulin du Mouligneau est un moulin à eau dans la rue d'Herchies, au lieu-dit "Epinlieu", sur le ruisseau d'Erbisoeul. Attesté en 1265, peut-être dès de 12e siècle. Banal pour les habitants de Ghlin. Au duc d'Havré en 1725-1726. Connu de temps immémorial en 1789.
Le ruisseau d'Erbisoeul prend sa source au-delà de la barrière constituée par le bois de Baudour et le bois de Ghlin. Il creuse une tranchée en descendant du plateau, passant ainsi de manière rapide du niveau des 70 mètres au niveau des 50. L'orée du bois, dont le moulin n'est distant que de quelques dizaines de mètres, correspont aussi au point où la pente du versant s'adoucit. C'est là que se trouve la chapelle du Mouligneau. C'est dans les environs immédiats que se trouve le moulin du Mouligneau.
Le moulin est établi sur la rive droite du ruisseau. Il est alimenté par une dérivation dont le point de départ se situe à 300 mètres en amont. Le chemin forestier qui, de là, permet de retrouver l'origine de cette dérivation est établi sur le talus même qui permet à cette dernière de gagner en hauteur par rapport au fond de la vallée. Au sortir du bois, un déversoir, actuellement actif en permanence, assure le retour de l'eau vers son lit naturel, en fond de vallée. C'est d'ailleurs par la dérivation que passe aujourd'hui toute l'eau de ce ruisseau. Au-delà du déversoir, la dérivation se poursuit encore sur quelques dizaines de mètres. C'est dans ce secteur que la trace du dispositif de gestion de l'eau au profit du moulin est le plus significative.
La dérivation conduit à un bassin et à un immeuble aujourd'hui réaffecté en habitation et qui correspond à l'ancien moulin. Celui-ci est construit en bordure de la rue d'Herchies. Si l'on excepte le volume imposant de la bâtisse (probablement de la seconde moité du 19e siècle), plus rien ne permet d'y retrouver la physionomie habituelle des moulins.
Le corps de logis compte quatre travées et deux niveaux (rez-de-chaussée et étage). Un volume jouxte l'habitation mais est masqué par des construction plus récentes.
Christiane PIERARD & Gérard BAVAY
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