Le site du moulin de Fontaine-Valmont se situe sur le ruisseau du Moulin. Ce dernier est un modeste cours d'eau qui prend ses sources aux confins du bassin de la Biesmelle, dans le secteur du village de Leers-et-Fosteau (à proximité de la courbe de niveau des 180 mètres). Après avoir parcouru le plateau et receuilli l'eau de quelques petits affluents, le ruisseau plonge brusquement et dévale de près de 40 mètres dans le dernier kilomètre de son cours. En même temps, ses versants s'encaissent de manière de plus en plus marquée. C'est à 300 màtres du confluent avec la Sambre que se situe le site d'un moulin, très précisément à l'endroit où le ruisseau s'apprête à rejoindre la plaine alluviale. Fontaine-Valmont rappelle le site du moulin du Bois à Lobbes.
En 1868, J. et L. Severs sont connus comme meuniers de Fontaine-Valmont.
Du moulin, il subsiste un site fortement marqué et peut-être l'un ou l'autre bâtiment radicalement transformé.
La trace la plus manifeste est un barrage établi en travers du vallon à l'endroit où ce dernier se resserre une dernière fois avant que le ruisseau ne s'ouvre sur la plaine alluviale de la Sambre. Des traces de "caves" sont peut-être le souvenir des bâtiments du moulin qui se trouvait à cet endroit, sur le côté droit de la vallée. Une vanne au lieu-dit "cascade" (évidemment artificielle ici) assure le passage de l'eau et donne une idée du débit du cours d'eau. En amont du barrage, on ne trouve plus trace de retnue d'eau mais une large prairie qui résulte du remplissage de la retenue primitive par les alluvions venues de l'amont.
Une seconde retenue d'eau apparaît en aval du barrage. Elle est actuellement à usage d'étang de pêche, au centre d'un terrain de camping. Une nouvelle dénivellation, bien visible en aval de cet "étang de la Cascade", se rattache à un second moulin établi en contrebas du premier. Rien d'immédiatement reconnaissable comme vestige de moulin n'apparaît dans les bâtiments se trovant au pied de cette dénivellation.
L'analyse du plan parcellaire de Popp (vers 1860) permet toutefois d'identifier les bâtiments et les structures rattachées à ce que le plan désigne sous le nom de "moulin à tan (à eau)". L'alimentation de ce moulin se faisait par le biais d'une dérivation courant sur le côté droit de la vallée et allant s'alimenter au déversoir du moulin d'amont. L'eau bifurquait au bout d'une centaine de mytres pour passer sous un ensemble de bâtiments dont on peut encore identifier au moins quelues éléments sur le terrain à l'heure actuelle.
Ces constructions s'alignent au bord d'une cour qui débouche dans la rue Roger Henock. Le premier bâtiment, posé perpendiculairement par rapport à la cour et longeant la rue, prrésent un rez-de-chaussée, un étage et un grenier (côté cour) alors que sa hauteur nse réduit à un rez-de-chaussée sous grenier vers l'arrière (côté bief d'amenée). Il abritait sans doute la maison du meunier. Le deuxième bâtiment était le moulin. Une partie abrite actuellement des pièces d'habitation mais l'extrémité du bâtiment présente toujours une allure de bâtiment fonctionnel. Le bief longeait le pignon de cette construction. Un fossé (sec) apparaît toujours dans le prolongement de ce bief. Il ne subsiste apparement rien des constructions de moindre importance qui surplombaient le bief et se succédaient encore sur 5 ou 6 mètres. Dans l'ancien moulin se trouve tout naturellemnet le siège du camping "La cascade".
Max BEDORET & Gérard BAVAY
|