De Moulin Lebrun is een graanwatermolen uit 1788 (anker met dat jaartal) en is opgetrokken in natuursteen
Kadastrale atlas P.-C. Popp (ca. 1860): Sectie B 255 - Moulin à eau à farine; eigendom van: Lebrun, Alexis-Joseph, médecin, Villers-la-Tour.
Na de brand van 1888 werd de molen voorzien van drie houten bovenslagraderen. Thans zijn er zijn er nog twee metalen bovenslagraderen en het binnenwerk is nog aanwezig. De eigenaar renoveerde op eigen kosten het gebouw. Waarop wacht men om deze prachtige, goed onderhouden watermolen te beschermen als monument?

Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS

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Le moulin Lebrun ou Moulin de la Monnaie est un moulin à eau sur l'Eau Blanche, dans la rue du même nom (n° 1), érigé en 1788 après l'octroi de 1782-1783.
Détruit par un incendie en 1888.
Arrêté en 1965.
Bâtiment conservé.
Inscription sur la façade nord "Hoc extruxit Ioannes Lebrun, medicus" et millésime par ancrages "1788".
Deux roues en métal.
L'étang de réserve subsiste.
Repris à l'inventarie du Patrimoine monumental.

Le moulin de Seloignes se situe sur l'Eau Blanche, à peu de distance de ses sources, non loin de la crête séparant du bassin de l'Oise, elle aussi naissante. Il correspond à la parcelle cadastrée section B n° 255.

Placé à hauteur du village et en un point de resserrement de la vallée, le moulin de Seloignes présente une physionomie typique. Et cela d'autant plus qu'il peut encore être mis en relation avec une retenue d'eau. Celle-ci témoigne du fait que la formule ici en usage était celle d'un barrage édifié en travers de la vallée. Le moulin est étagbli parallèlement au barrage, sur le versant aval de celui-ci. La porte du corps de logis, également placée côté aval, semble témoigner du fait que le cours d'eau pouvait initialement se franchir à gué, selon une formule maintes fois attestée par ailleurs.

En amont du moulin, des vannes en cascade permettent de contrôler au mieux le débit de la rivière. La vanne place le plus en aval contrôle une assez importante retenue d'eau. Cette succession de vannes explique que le barrage du moulin est aujourd'hui largement indépendant de la retenue d'eau proprement dite. On peut y voir le résultat d'aménagements tardif.

Le moulin de Seloignes se présente aujourd'hui comme une belle bâtisse, récemment restaurée, de trois travées sous une haute toiture à petites croupes et courverte d'ardoises. De plan rectangulaire, il se positionne perpendiculairement au cours d'eau. Le dispositif de la roue et des vannes se localise de cette manière du côté du pignon oriental.

Sur le plan architectural, le bâtiment permet de distinguer un corps de logis (côté village) et le moulin proprement dit (côté chute, bien évidemment). Les deux parties sont intimement associées et se logent harmonieusement dans le même volume et sous la même toiture.

Entièrement en moellons assisés de calcaire (ce qui souligne encore l'homogénéité de la construction), les murs sont percés de diverses baies qui font écho à l'organisation intérieure de l'ensemble. Côté barrage, une porte (remaniée) surmontée d'une lucarne passante (à usage de monte-charge) indique l'ancienne entrée de l'usine hydraulique. Les baies situées du côté de la roue indiquent la présence d'un demi-étage placé contre le pignon côté chute. Sur les trois autres faces, des baies très homogènes à piédroits harpés de calcaire soigneusement ciselé, sont destinées, pour la plupart, à éclairer le coprs de logis.

La roue métallique, quoiqu'assez dégradée, est toujours en place. Il en va de même pour le canal, fait de planches, qui amenait l'eau sur le sommet de la roue, type roue dessus.

Sur la façade côté aval (justement), le millésime 1788 date opportunément cette belle construction. De ce côté, sous le niveau d'habitation, une porte et deux petites baies marquent l'emplacement de l'ancienne écurie, complément indispensable de tout moulin qui se respecte. Le rez-de-chaussée de cette face du moulin a fait l'objet d'un remaniement important par la fermeture d'une ancienne grande porte centrale toujours surmontée du chronogramme HOC EXTRUXIT IOANNES LEBRUN MEDICUS (ce qui confirme les ancrages 1788). Ce "détail" souligne encore le caractère principal de la façade d'aval (et, par le fait même, de la pratique d'un gué)
Sur la berge opposée, une grange et un apprentis complètent cette bâtisse et son site.

Le moulin a cessé ses activités en 1965.

Gérard BAVAY

Literatuur

Walter De Keyzer, "Le moulin de Seloignes", in: "Hanonia - Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987, p. 338-339, ill.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Les généralités", Charleroi, 1930.
Gérard Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif", Mons, Hannonia, 2008(Analectes d'histoire du Hainaut, XI), p. p. 544-546.
"Moulins en Hainaut", Mons, Hannonia / Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement de Thuin - Arrondissement de Tournai", Hainaut-Tourisme, n° 118, sept. 1966, p. 178-180;
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968, p. 73.
G. Bavay, Inventaire, p. 545-549, ill.