De Moulin de Villers staat getekend op de Ferrariskaart van ca. 1775 (online kaartnummer 70, Seloignes. In 1780 volgde een herbouw. Op de Kadastrale atlaskaart van P.-C. Popp (ca. 1860) vinden we: Villers-la-Tour, A473 - Moulin à Eau. Er is geen legger voorhanden. Het metalen bovenslagrad is haast weggeroest. De spaarvijver is nog aanwezig, maar de watertoevoer is afgesneden. Het gebouw is ingericht als woning en de inrichting is verwijderd.
Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS
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Le moulin de Villers est un moulin à eau sur le cours de l'Eau Blanche, juste à hauteur du centre de la localité du même nom. Son alimentation en eau était assurée par une dérivation dont les traces quoique très altérées, sont encore parfaitement reconnaisables à l'heure actuelle.
Il est attesté en 1412. Attesté par la carte de Ferraris (ca. 1775) et le paln parcellaire de P.C. Popp (ca. 1860).
Le moulin de Villers est une solide bâtisse (18e siècle) dont trois des quatre faces sont en moellons tandis que la façade arrière (côté roue) présente pour l'essentiel un parement de grands blocs de calcaire soigneusement appareillés en grand et petit appareil. C'est au coeur de ce parement que l'on peut reconnaître encore l'ouverture par lequelle passait l'axe de la roue.
De fortes dénivellations caractérisent les abords du moulin de Villers. C'est que, placé comme il se trouve, pratiquement en bordure de l'Eau Blanche, le moulin de Villers est en fait alimenté par un bief qui prend son origine quelques centaines de mètres en amont, à l'emplacement d'un portique établi en travers de la rivière et qui assure par un système de trop-plein l'alimentation de cette dérivation. A l'heure actuelle, les traces de cette dernière disparaissent progressivement sous l'humus et les feuilles venues du petit bois voisin.
C'est ainsi que l'eau atteignait le moulin pour actionner la machinerie hydraulique avant d'être rejetée vers le cours principal de la rivière. Le passif de maçonnerie qui termine le bief et permettait de finaliser l'acheminement de l'eau vers les roues est d'aillerus tourjours visible sur le côté gauche de la façade arrière.
Le moulin de Villers est une forte bâtisse établie sur un terain en pente assez marquée. Cette pente correspond au versant que forme le vallon à cet endroit. C'est en raison de cette disposition particulière que le bief peut venir longer l'un des côtés de la construction, là où la déclivité naturelle relayée par l'extrémité maçonnée du bief, permet de disposer d'une chute suffisante pour la mise en action du moulin.
L'extrémité du bief d'amenée est toujours en place. Elle comporte un portique en grands monolithes de calcaire. Y est assoicé le dispositif permettant de relever de manière l'admission d'eau sur la roue de moulin.
Deux parties se distinguent de cette manière dans la bâtisse. L'une (vers le bas) correspond au logis du meunier. L'autre (vers le haut et vers le bief) correspond au moulin proprement dit. Apparemment assez réduit (tout au moins dans ses dimensions initiales dont témoigne une souche de cheminée), le corps de logis présente deux travées (côté murs gouttereaux). Trois baies (probablement tardives) encadrées de calcaire percent le pignon du côté habitation. Du même côté, trois ouvertures plus modestes éclairent l'étage et le grenier.
C'est donc manifestement le moulin qui se taillait la part la plus importante dans ce volume. Côté voirie, une porte de belle largeur indique l'ancienne entrée "publique" du moulin.
Il faut accorder une attention particulière à une annexe, elle aussi entièrement édifiée en moellons et qui prolonge la partie moulin vers l'amont et vers le bief. Cette annexe présente en même temps une avancée par rapport à la façade avant et un retrait du côté de la façade arrière. La toiture de cette annexe se situe dans le prolongement de la façade avant mais se termine par une croupe vers l'extrémité droite de la façade avant et par une croupe égalemnt vers la façade arrière.
Gérard BAVAY
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