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Le moulin du Hubermont ou moulin Bouckaert (selon un meunier) est un moulin à eau à Séménil 11, sur le ruisseau de Hubermont.
Attesté en 1245 sous le nom de "Nisum molin", situé à "Nuef Bourc".
En 1276, le Vieil Rentier d'Audenarde:
A l'annoit de prestre dessous Hubertmont. Item VIII s. d'une pieche de tere en costé le tere ki fu moelin par amont.
Li oir Climart, X s. de demi-bonier de tere ki siet en costé le tere ki fut Climart, et tenant au vivier del molin X s. Gillos dou molin: II gelines de une masure ki fu Brunbant desseur le moelin (82 a).
Gérars li Jovenes doit cascun an au Noel C. S. de blans por le molin dou Gankier.
Li molin de Hubertmont vaut par an X livres.
Li molins de Nissemolins vaut par an IX livres tournois (85 b).
Blondekins, II s. dou Vivier, là ou ses tordoirs est là joindant et de tere (c'est au nuef bourc, 84 a).
Le cartulaire de la cour féodale du Hainaut (1410) cite comme arrière-fiefs, dépendant de la chastelerie de Flobecq: I fief ample appelet la terre de Hubermont en la ville d'Ellezielle, ès membres et parties qui s'ensuivent. Est assavoir ... un moulin et un vivier dont le dit molin mieult et contient le dit vivier I bonnier d'iauwe.
Comme lieux-dits anciens: ruisseau du Moulin; Moulin de Hubermont (1482).
En 1774, le moulin appartenait au comte de Saint-Genois. Il était alors "très caduc et de peu de rapport à son maître, n'étant situé le long d'aucune rivière et ne tirant simplement les eaux que des bois d'Hubermont et d'ANtoing, si peu abondantes que le moulin manque d'eau les deux tiers du tems".
En 1834: le ruisseau de Hubermont active un moulin à blé.
En 1864, le moulin à eau d'Hubermont, sur le ruisseau de ce nom, venant du bois dénommé de même, à 59 m. 55 d'altitude.
En 1981: vivier remblayé, axe en chêne de la roue à auges encore visible, machinerie intacte.
Le moulin Bouckaert se situe en bordure du ruisseau d'Hubertmont. Il se trouve ainsi relié à un petit réseau de sources et de ruisseaux qui drainent le versant très accidenté des confins extrèmes du bassin de la Dendre. A 1500 mètres plus à l'ouest, d'autres sources alimentent les ruisseaux qui rejoignent le Rone.
La voirie joue manifestement ici un rôle de barrage. Il suffit pour s'en convaincre de mesurer l'importance de la dénivellation entre elle et l'axe de la roue du moulin. Un vallon aux versants très rapprochés a permis le mise en place de ce dispositif sans toutefois garantir des quantités d'eu très considérables. La pente est en effet si marquée que la réserve d'ezau ne pouvait être très étendue.
Le moulin Bouckaert profite d'une implantation originale sur un relief très accidenté. Il draine une étroite tête de vallon coupée par la voirie. Ce qui a pour résultat de faire apparaître le moulin en contrebas du chemin qui le longe. Bien plus, un accès direct à l'étage du moulin est assuré par le biais d'une passerelle directement accessible de la voirie. C'est dire que le rez-de-chaussée du moulin et de l'habitation qui l'accompagne (vers la gauche) se trouve nettement sous le niveau de la voirie
Le moulin Bouckaert se présente sous la forme d'un bâtiment bas en brique, établi tout en longueur.
Le corps de logis est dans la partie droite (côté voirie) et se développe sur trois travées recouvertes d'un badigeon. Un léger ressaut dans les maçonneries marque la séparation veticale entre l'habitation et le moulin. Ce dernier compte quant à lui quatre travées. La lucarne passante perce la toiture au niveau de la deuxième travée et la porte du moulin se situe au niveau de la troisième travée.
Ujne prairie fait suite au moulin. On peut y voir quelques vestiges de l'arbre de la roue et de l'appui extérieur de cette dernière. On découvre en même temps un volume situé vers l'arrière de la bâtisse qui vient d'être décrite. Ce volume parait plus ancien et pourrait coïncider avec le siège d'une installation meunière antérieure. La base du mur du pignon du moulin se présente sous la forme d'un parement de moellons de calcaire.
Un fragment de poutre, inclus dans la façade, porte le millésime (sans doute authentique) 1599. Il s'agit, selon toute apparence, d'un remploi. Ce qui n'exclut pas le rappel d'un moulin antérieur.
Jules DEWERT, DUGNOILLE & Gérard BAVAY
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De molen Bouckaert is genoemd naar een vroegere molenaar. Oorspronkelijk werd de molen opgericht voor 1245. Hij komt in 1276 voor in het renteboek van de heer van Pamele (Vieil rentier d'Audenarde). Later een aantal keren herbouwd.
We zien de molen aangeduid op de Ferrariskaart (ca. 1775) met de benaming "Moulin de St Genois", op de topografische kaart van Vandermaelen (ca. 1850) als "M(oul)in du Bermont" op de "R(uiss)au Bermont" en op de kadastrale atlaskaart van P.-C. Popp op (ca. 1855) op het kadasterperceel G431 als "Moulin à eau Dubermont".
Het huidig gebouw is 18e-eeuws; het binnenwerk met de gietijzeren raderen is 19e-eeuws. Het water kwam door een betonnen goot onder de straat.
De laatste molenaar was Albert D'Haeyer-Goeminne (°Zegelsem 1924 - +Ronse 2011). Hij stopte met malen in 1953. Op het laatst maalde hij nog met een elektrische motor. Het bovenslagrad en het sluiswerk zijn verdwenen en de watertoevoer is afgesneden. Het mechanisme is echter nog grotendeels aanwezig.
Sinds het overlijden van Albert D'Haeyer is het molenerf verlaten. Hopelijk blijft deze historische middeleeuwse watermolen behouden!
Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS
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Ellezelles, Henegouwen
