De "laminoirs de cuivre" van Warnant werd rond 1792 opgericht als kopermolen. Tot voor kort was het de laatste Waalse watermolen die nog zijn koperinstallatie bezat. Het interieur werd in 1985 naar Luik vervoerd, maar werd in 2006 teruggebracht naar Warnant (zie artikel in bijlage). Momenteel is echter het gebouw  ingestort. De huidige private eigenaar voorziet een restauratie, waarbij het mechanisme weer wordt aangebracht. Het breed metalen bovenslagrad is nog aanwezig. We hopen dat hij slaagt in zijn opzet, zodat de laatste koperwatermolen van ons land in ere wordt hersteld. Een 500-tal meter verder vinden we nog de resten van een koperwatermolen (zie de pagina aldaar).

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Les usines métallurgiques de Moulins s'érigent dans la pittoresque vallée de la Molignée, à 1 km du pont d'Yvoir, entre Namur et Dinant. Elles occupent une partie des propriétés de l'ancienne abbaye cistercienne de Moulins, jouxtant la ferme abbatiale et le château toujours ocupés par la famille fondatrice des usines de Moulins.

L'usine de Moulins fut essentiellement familiale, de son origine en 1825 à 1971, date de la création de la S.A. de Rosée et Compagnie. Ses activités se développérent dans le créneau de la transformation du cuivre et du laiton en tôles, profilés et fils. Sa grande spécialité fut la fourniture de tôle en cuivre pour les foyers de locomotives à vapeur. Durant 150 ans, elle aborda également diverses activités satellites: la fonderie, dont l'art campanaire; la chaudronnerie; le tréfilage et la câblerie; l'étirage. Dés leur installation à Moulins, les moines avaient un moulin seigneurial à farine. Au cours du temps, un moulin à huile et surtout un moulin à papier les avaient introduits au XVIIe siécle dans le domaine industriel. Des travaux hydrauliques considérables avaient été poursuivis à cet effet: biefs, canaux, endiguements, trois étangs, réservoir d'eau, maison éclusiére, coursier d'eau, vannages tendant à maîtriser les eaux de la Molignée pour optimaliser les coups d'eau.

Le bâtiment du laminoir hydraulique conserve un cachet trés XVIIIe siécle. Une roue hydraulique à auges assurait le fonctionnement d'un laminoir à cuivre et d'une étireuse de fils. Une série d'engrenages réducteurs et un volant d'inertie transmettaient le mouvement par des apparaux mécaniques tant au laminoir qu'au banc d'étirage. De nombreux outils anciens équipent encore ces engins; pinces de laminoirs, leviers, clefs de serrage, tabliers de cuir, manottes, jeux d'épaisseur, chariots de service, modéles en bois, bascules...

Notice sur l'ancien monastére de Moulins et ses moulins

L'ancien monastére de Moulins, dit de "l'alleu Notre-Dame", doit son origine au mécénat de quelques personnes charitables qui le firent bâtir en 1231 en faveur des moniales de l'ordre de Cîteaux. L'évêque de Liége, Jean d'Eppes, confirma cette fondation et prit le monastére et tous ses biens sous sa protection. En 1414, les religieuses furent transférées en d'autres lieux et remplacées par 12 moines de Villers et Aulne sous la conduite de Jean de Gesves. Le monastére prospéra pendant plus de 350 ans sous la direction de 25 abbés.

Dans les abbayes cisterciennes, le travail était à l'honneur "Ora et Labora"; dés leur installation à Moulins, les moines avaient implanté un moulin seigneurial à farine. Au cours des temps, un moulin à huile et surtout un moulin à papier les avaient engagés dans le monde industriel dés le XVIIe s. Des travaux hydrauliques considérables avaient été poursuivis à cet effet : biefs, canaux, endiguements, trois étangs, réservoir d'eau, maison éclusiére, coursiers d'eau, vannages tendant à maîtriser le cours de la Molignée pour optimaliser les "coups d'eau".

Joseph II supprimera l'abbaye le 25 mars 1787. La Révolution en fera un bien national en 1794. Mise en vente publique en 1797, l'ancienne abbaye deviendra propriété du citoyen Jean-Louis-Jacques Rousseau, habitant Remagne. Il transformera l'abbaye en château, mettra le moulin et la ferme en location; sa seule héritiére choisira de vendre les biens en 1826 au baron Alphonse Jacquier de Rosée. Cette famille exploitera durant plus de 150 ans le domaine et surtout les usines à cuivre de Moulins, désormais appelées de Rosée.

Ces usines occupent une partie de la propriété actuelle. Elles jouxtent la trés belle ferme abbatiale dont une partie de l'aile d'étables a été transformée avec goût en deux gîtes ruraux de qualité. Le château est toujours occupé par la famille. L'usine à cuivre fonctionne jusqu'en 1978.

Literatuur

- Georges Dereine, "Le moulin des Preitz. Les forges de Moulins actuellement le moulin Bauchau à Moulins (Warnant)." Florennes, 1988, 22, 34 p., ill.;
- Georges Dereine, "Le Moulin des Preitz. Les forges", in: Le Molignard, n° 2, 1987, p. 65-79 (à suivre).
- Georges Dereine, "Les forges de Moulins", Le Molignard, 1987, 3, p. 107.
- (A. de Villegas de Clercamp), "A Warnant-Anhée - Les usines de Moulins", Warnant, s.d. (1994).
- J.C., "Moulins. De l'abbaye au château et à l'usine à cuivre - Deux cents ans de transformation d'un site (1797-1988)", étude dactylographié, 1994.
- A. Dagant, "L'archéologie industrielle à Moulins par Yvoir en province de Namur", Technologia (Bruxelles), 1981, n° 4 (3), p. 52-76.
- "Entre Sambre-et-Meuse, berceau de la sidérurgie wallonne", s.l.n.d.
- R. Roquet, "Recherches sur l'activité industrielle dans le bailliage de Montaigle de 1670 à la fin de l'Ancien Régime - Contribution à l'étude de la protoindustrialisation rurale" (mémoire d'historie dactylographié), Université Catholique de Louvain (U.C.L.), 1982.
- Nathalie de Harlez de Deulin; sous la dir. de Léo Robberts; avec la participation de Stéphane Barlet e.a., "Les ouvrages hydrauliques", Reeks: Héritages de Wallonie, Liège, Ed. du Perron, 1997, 300 p.: 220 ill., bibliographie, glossaire;
- Jacques Toussaint (sous la direction de), "Les Cisterciens en Namurois XIIIe-XXe siècle", Musée des arts anciens du Namurois - Monographies 15, Namur, Société archéologique de Namur, 1998, 295 p., ill.
- Visites guidées du site de l'ancienne abbaye cistercienne de Moulins, Rue de la Molignée, 50-55.
- http://www.skene.be/RWJP96TXT/warnantM.html
Anciennes usines de Moulins, Rue de la Molignée 56: http://www.skene.be/RWJP98TXT/warnant.html
- Eric Renette, "Le vieux laminoir hydraulique peut rentrer chez lui. Liège. Une pièce unique sauvegardée durant des années", Le Soir, 20.09.2006.
- Corinne Bodart, "A Warnant, un site industriel affiche un charme certain. Trois histoires d'eau (II)", Le Soir, 08.09.2000.