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Thon-Samson (Andenne), Namen


Prentkaart Nels, voor 1928.
Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Moulin de Samson
Moulin Cramillon
Moulin de Cramion

Ligging

5300 Thon-Samson (Andenne)

in het zuiden van Thon
bij het bos Le Pachis
op de Samson


toon op kaart
Type
Onderslag watermolen
Functie
Korenmolen
Gebouwd
Voor 1800
Beschrijving / geschiedenis

Ce moulin sur le Samson (coulant vers la Meuse) se situait tout au sud de Thon-Samson, le long du bois "Le Pachis".

Le Moulin dit de Cramion (du nom de son constructeur Jean Cramillon) était situé juste a l'embouchure entre le Samson et la Meuse. Jusqu'en 1895, Joseph Wilmotte y ferrait les chevaux qui tiraient les embarcations. On y fabriquait aussi les anneaux ou harpons servant à amarrer les bateaux. Le Moulin de Cramion, a malheureusement disparu.

Vue de l'emplacement actuel des restes du moulin ( le long de la route de Namur a Thon, caché dans les taillis qui borde le Samson et longeant l'entrée des carrières) et cartes anciennes représentant le moulin début du siècle passé.

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L'industrie métallurgique existait dans la vallée de Samson depuis le Moyen-Age.
Lorsque Guichardin, gentilhomme florentin, visita le comté de Namur en 1567, il fut surpris par le caractère industriel de la région.
Il releva l'existence de plusieurs mines de fer et de quelques-unes de plomb.
Il fut impressionné par le nombre d'usines. Il relate que partout l'on trouvait des établissements où l'on ne cesse de travailler, de battre le fer, de forger, de fondre, de marteler et d'affiner. « En tant de fournaises parmy tant de flammes et estincelles et fumées qu'il semble proprement qu'on soit là dedans les boutiques et forges estincellantes de Vulcain » (1). Le voyageur qui passait sous l'ancien régime par Vaux sous Samson, avait certes la même impression que le voyageur italien.
Quatre usines métallurgiques importantes étaient établies dans ces localités. Près de celles-ci on comptait de nombreuses petites forges, un moulin à poudre, un moulin à farine, une usine textile (batterie de chan vre installée à Villeval) et une scierie à bois.

Tous ces établissements industriels étaient groupés à Vaux et Samson parce que à cet endroit, le ruisseau de Samson avait un débit important et il permettait de faire tourner les roues hydrauliques de chaque atelier.

Plusieurs biefs avaient été construits, on devait payer une taxe au receveur des contributions du comté pour le « coup d'eau ».

La proximité de la Meuse facilitait les transports des produits vers la Hollande et vers la France. Des bateaux venant de Givet amenaient du charbon de bois pour alimenter les fourneaux.

Les usines métallurgiques que l'on appelait vulgairement marteau, forge ou moulin à faire le fer, comportaient une série de bâtiments.

Il y avait tout d'abord le fourneau qui était une construction massi ve dont le creuset était destiné à recevoir le minerai de fer ; la combus tion du charbon de bois provoquait la liquéfaction et la coulée de fonte pouvait être dirigée vers des moules aménagés dans le sol même de la fonderie annexée au fourneau.

C'était dans la fonderie que l'on travaillait les chenets, les plaques de foyers, les ustensiles de fer ou de fonte les plus divers.

Mais pour obtenir le fer, il fallait traiter les gueuses de fonte dans des feux d'affineries. Les pièces de fonte étaient débarrassées des impu retés et du carbone et l'on obtenait ainsi des pièces de fer qu'on passait alors au marteau.

Ces marteaux que l'on appelle généralement maka au 18e siècle, avaient plusieurs mètres de long. Ils étaient actionnés par la roue du moulin, les pièces qui passaient entre l'enclume et le marteau étaient transformées soit en barres, soit en tôles de fer (2).

Nous avons tenté d'établir ci-après la succession des propriétaires des principales usines établies à Vaux et à Samson. La tâche était malaisée car plusieurs familles pouvaient posséder des droits sur une même forge. La plupart des forges furent l'objet de tant de ventes, partages, loua ges, arentements, hypothèques, subrogations, saisies, retraits lignagers, cessions de droits, qu'il est souvent difficile de déterminer le véritable propriétaire.

Sous le régime français, les industries de Samson continuèrent à se développer. De nombreuses demandes de constructions ou d'agrandissements parvinrent à la préfecture.

Victor Zoude obtint la permission de construire un fourneau à mi nerais de fer près de son usine de Villeval avec une roue hydraulique supplémentaire. La veuve Misson-Brouette obtint également la permission d'agrandir le réservoir de son usine.

Pierre François Loise et M. Melot entreprirent chacun la construc tion d'une forge qui devait utiliser le biez de décharge de l'usine de la dame Misson. Cette dernière adressa une réclamation, mais l'ingénieur du département répondit que l'établissement projeté ne pourrait lui porter préjudice puisque la forge de la dame Misson était située en amont et que les eaux étaient suffisamment abondantes.

L'ingénieur ajoutait que l'on devait applaudir aux efforts de MM. Loise et Melot qui s'étaient appliqués à tirer avantage de la situation des lieux. (Renseignements communiqués par Mademoiselle Clairette Saussu, de Thon-Samson, Section de Régendat à Champion). 

L'activité industrielle la plus représentative de Thon-Samson au 18e siècle était celle du fer, l'histoire des différentes forges envisa gées suffit à l'attester. Cependant l'eau du ruisseau actionnait d'autres établissements. C'est ainsi qu'à peu de distance de l'embouchure de la Meuse et du Samson, se dressait autrefois le « Moulin, dit de Cramion ». Cette appel lation lui vient, sans doute, du nom de son constructeur, Jean Cramillon.

En effet, c'est en 1718 que Jean Cramillon, bourgeois marchand de la cité de Liège, obtenait de Sa Majesté Impériale, le terrain sur lequel était situé le moulin banal en ruines. Ce bourgeois et son épouse Marie Renard firent construire un moulin spécialement équipé pour polir et scier les pierres.

Quelques années plus tard, Anselme Martin, Receveur de la terre de Beaumont introduisit sur les bâtiments et usines de Jean Cramillon un capital de 840 florins en vue d'obtenir une rente de 52 florins 10 sous au denier seize. Ceci témoigne de la bonne marche de l'entreprise.

En 1747, après la mort de ses parents, François Cramillon remit en son nom et au nom de ses frères Jacques et Barthélémy, le moulin à polir la pierre de leurs parents, à Dieudonné Feuillat et à Jean Joseph Bouchât. Ce dernier céda ses droits à Hubert-François Gomrée, bourgeois de Namêche.

Le 9 juillet 1777, Dieudonné Feuillat mourut et laissa le tiers du « Moulin Cramion » à ses trois enfants dont les deux plus jeunes ont été mis sous la tutelle de Philippe Zonde, maître du Grand Hôpital de Namur.

Les deux autres tiers appartiennent à H.F. Gomrée. Quelques années plus tard, Philippe Zoude demanda la décharge de tutelle en faveur de Jacques Donot, marchand de tabac à Namur. A ce moment, Dieudonné Feuillat, l'aîné des enfants, atteignit la majorité et réclama sa part sur le moulin. Mais il ne put l'obtenir car l'atelier était en indivision. C'est pourquoi le tuteur introduisit la demande de vente par licitation publique. De suite après, le moulin est mis en vente au plus offrant et der nier enchérisseur. Le tout fut mis à prix, c'est-à-dire moulin, outils, dépendances, terrain annexe, rentes au profit de Hubert-François Gomrée pour 1950 Florins. Les deux tiers du moulin lui appartenant, chaque enfant reçut un neuvième. Le moulin était fort arrenté et le sieur Gomrée dut verser les rentes suivantes:
- 38 florins à Jean-Baptiste Absil, de Maestricht

- 5 florins et 12 sols au Seigneur de Moisnil en reconnaissance de l'usage du rivage.
- 99 florins à Sa Majesté Joseph II pour le coup d'eau.

- 3 florins à un curé de Namèche pour un anniversaire fondé par

Jean-Joseph Bouchât affecté sur les deux tiers de Gomrée. De plus, il s'engageait à payer les deniers seigneuriaux s'élevant à 1552 florins aux Comte et Comtesse de Lévignen. Une dépendance du moulin Cramillou se trouvait au-delà de la voûte. Au siècle dernier, elle servait de forge pour la fabrication de « nayes » anneaux ou harpons pour amarrer les bateaux. On y ferrait également les chevaux qui tiraient les embarcations. Cette forge était exploitée jusqu'en 1895 par Joseph Wilmotte, grand père de l'abbé R. Blouard.

André MOUREAU 

(1) Loys Guicciardini, gentilhomme florentin. Description de tous les Pays-Bas en 1567 - publiée à Amsterdam en 1625, page 427. Cfr. aussi Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur, t. 47, pp. 287-357; G. Maigret de Priches,  “Nos Maîtres de Forges”

 (2) Cfr. G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955). Cfr. aussi R. Evrard, “Forges Anciennes”, p. 15 et la Bibliographie p. 221.

Literatuur

André Moureau, “La Seigneurie de Thon-Samson (suite),”, Le Guetteur Wallon, 1964, n° 1, p. 5-20 (p. 9-16: Section 4: l’Industrie métallurgique).; 1964, n° 2, p. 36-50 (p. 36-41, Section 7: Notes complémentaires sur les établissements industriels de la vallée de Samson - Ces notes ont été établies par Mademoiselle Clairette Saussu, régente littéraire)
Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur”, t. 47, pp. 287-357.
G. Maigret de Priches,  “Nos familles de maîtres de forges ( 1446- 1860), Bruxelles, 1934
G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955.
R. Evrard, “Forges anciennes”, Liège, 1959.
Roger Delooz, “Les beautés du namurois. La région de Gesves”. Lonzée, l'Auteur, 1992, 116 p.
Mailberichten Leo van der Drift, Den Haag, 02.10.2014, 21.10.2014.
www. valleedusamson. be/index.php/vallee-du-samson/anciennes-activites/moulins-et-forges

Overige foto's

<p>Moulin de Samson<br>Moulin Cramillon<br>Moulin de Cramion</p>

Prentkaart, verzonden in 1913

<p>Moulin de Samson<br>Moulin Cramillon<br>Moulin de Cramion</p>

Prentkaart, verzonden in 1928

<p>Moulin de Samson<br>Moulin Cramillon<br>Moulin de Cramion</p>

Prentkaart (coll. J. Dupont, Namur)

<p>Moulin de Samson<br>Moulin Cramillon<br>Moulin de Cramion</p>

Prentkaart Nels, afgestempeld in 1942 (coll. J. Dupont, Namur)

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Laatst bijgewerkt: dinsdag 3 januari 2017

 

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