Deze windmolen stond op de heuveltop van de Bois du Roptai in Ave, waar mineralen werden ontgonnen.Deze stenen grondzeiler had een kegelvormige, natuurstenen romp en een ajuinvormige kap met verlengde daklijsten aan de staartzijde.

De molen werd er opgericht in 1865 om het ter plaatse gewonnen minralen, vooral bariet of bariumsulfaat, te verbrijzelen. Er was bij de ontginningsplaats immers geen waterloop aanwezig, zodat men genoodzaakt was een windmolen op te trekken. Het verbrijzelen gebeurde met de kollergang op het gelijkvloers, aangedreven door het wiekenkruis door middel van de centrale staande as.
De molen heeft amper vijf jaar lang kunnen werken. In 1869 moest hij noodgedwongen stilgelegd worden. Sommigen dachten het eenvoudig zou zijn er een korenmolen van te maken. Het meel moest echter van ruim 2 km ver aangevoerd worden en bovendien was er een watermolen in de buurt.

Beetje bij beetje verviel de molen. Nog tot kort voor het uitbreken van de tweede wereldoorlog in 1940 bestond nog de natuurstenen, kegelvormige romp met ajuinvormige kap met verlengde daklijsten. Het wiekenkruis en het binnenwerk waren dan verdwenen. De molenas met askop en de kap waren nog aanwezig.

Lieven DENEWET

La barite plombifère d'Ave (Bois du Roptai, District de la Famenne) par Michel BLONDIEAU

1. Localisation et accès au gisement.
A "vol d'oiseau", Ave (Ave-et-Auffe) se trouve à 3,5 km au sud-ouest de Han-sur-Lesse.
Toute la colline ("Bois du Roptai") est parcourue par un champ filonien important. Le filon principal a 2,5 km de longueur. De gros travaux ont été réalisés dans la partie centrale du gisement et c'est là qu'ils restent les plus visibles aujourd'hui.
A l'église d'Ave, suivre la route de Lessive sur quelques centaines de mètres. Ensuite, tourner à gauche et suivre la petite route goudronnée vers le camping "Le Roptai" et le dépasser. Garer le véhicule quand la route devient "chemin de terre". A pied, remonter le sentier pédestre, nommé "Geai", en pente raide sur la droite. Il conduit après 400 mètres en ligne droite, sur le puits principal.

2.Les principales périodes d'exploitation du gisement.
a) L'exploitation de la galène (plomb).
Début 19ième siècle. Des petits puits de 8 à 10 mètres de profondeur sont creusés pour la recherche du plomb.1827-1830. La "Société du Luxembourg" déblaie les petits puits, les approfondit (jusqu'à 52,5 mètres) et creuse des tranchées pour exploiter le plomb.

b) L'exploitation de la barite 1865-1869
Le gisement est exploité pour la barite qui est broyée dans un moulin à vent érigé au centre du gisement, sur le haut de la colline.

1908-1910: La barite est extraite principalement de la partie orientale du gisement.

1944-1949. L'exploitation est reprise à petite échelle dans la partie orientale du gisement. En 1949 , l'autorisation d'exploiter est contestée et l'exploitant abandonne les travaux. La barite moulue servait notamment à réaliser des ciments contre la radioactivité. Elle était commercialisée sous les noms de "nucléite" et "Catergon".

3. Le site d'aujourd'hui

Dans la la partie centrale du gisement, les puits principaux ont été refermés mais de nombreuses petites fosses sont encore visibles tout autour du puits principal qui est recouvert par un épais treillis.

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Pierre Higuet, En l'air et sous terre, Vers l'Avenir, Sambre et Meuse, 06.01.2009.

Dans leur dernière publication, les amoureux d'histoire locale se penchent abondamment sur le moulin à vent et la richesse historique enfouie.
Les moulins à vent n'étaient pas réservés au nord du pays. Si, jadis, la région de Gedinne a hébergé de nombreux moulins à eau, elle a été terre d'accueil pour des constructions qui puisaient leur énergie dans le vent. Cette histoire est passée à la loupe dans le dernier bulletin du cercle d'études historiques de Gedinne.
Broyer des minerais
Pour y voir plus clair dans cette histoire qui a fait la part belle au vent, Yvon Barbazon s'épanche sur l'aventure du moulin d'Ave et Auffe. « Ce n'est peut-être pas le dernier moulin à vent ayant travaillé dans notre région mais c'est probablement le dernier qui est resté debout presque jusqu'à la guerre 1940 », indique l'historien local.
Pourquoi avoir construit un moulin avec des ailes, alors que ceux munis de roues avaient plus de succès dans la région? Le passionné répond à cette question tout simplement. Dans le cas du moulin d'Ave et Auffe, il est question d'obtenir de l'énergie pour broyer des minerais. Comme, il n'y a pas de ruisseau en vue, il faut faire avec la force du vent. Celle-ci actionne une paire de meules verticales tournant autour d'un axe.
Performant, le moulin va broyer le minerai pendant cinq ans. Ensuite, il va prendre une retraite forcée. En état de fonctionner, il ne transformera plus un gramme de pierre.
Certains pensaient qu'ils allaient facilement le transformer pour moudre le grain mais la chose s'est avérée irréalisable: il aurait fallu amener le grain en parcourant plus de 2 km, alors qu'il y avait un moulin à roue hydraulique à proximité. Conclusion : le moulin à vent est tombé, petit à petit, en ruine.

"Michel Bondieau, Géologie de la Calestienne et histoire des récifs calcaires du givetien et du frasnien, dans: "De la Meuse à l'Ardenne", n°16, 1993, pp. 15-34.
Michel Bondieau, Les ressources minérales de la Calestienne et leur exploitation, dans: "De la Meuse à l'Ardenne", n°16, 1993,pp. 35-53
Michel Bondieau, Les filons de barite plombifère des environs d'Ave-et-Auffe." dans: "De la Meuse à l'Ardenne", n°18, 1994, pp. 5-29
Michel Bondieau, Minéraux et fossiles de larégion de Rochefort, Han-sur-Lesse et de ses environs.
Edition d'auteur, 59 pages, 1995.
Michel Bondieau,Recherches minières, mines et carrières de Famenne." Edition d'auteur, 1997, 111 pages.
Yvon Barbazon, Le dernier moulin à vent de la région (Ave), Bulletin du Cercle d'Etudes historiques Gedinne, n° 45, 2008, p. 15 et suiv.
Pierre Higuet, En l'air et sous terre, Vers l'Avenir, Sambre et Meuse, 06.01.2009.
Anselot N. & de Ponthier L., "Autour et alentours du moulin de Belvaux dans l’ancienne prévôté de Revogne”, 1984, 179 p.
Armand Collard, Philippe Collignon & Jacky Berg, L'Entité de Rochefort à la belle époque", t. 1, 1993.
Armand Collard & Jacky Berg, "L'Entité" de Rochefort à la belle époque", t. 2, 1996.