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Soignies, Henegouwen


Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Moulin à vent du Chapitre Saint-Vincent

Ligging
Chemin de Neufvilles
7060 Soignies

Champ du Moulin
cadastre section E n° 200a


toon op kaart
Type
Staakmolen
Functie
Korenmolen
Gebouwd
voor 1280
Verdwenen
voor 1900 / ca. 1925, nog gedeelte molenwal
Beschrijving / geschiedenis

Moulin à vent du Chapître Saint-Vincent.
Attesté en 1280 le long du chemin de Neufvilles.
Traces encore visibles vers 1925 d'une butte de moulin (section E n° 200a).
Il existe toujrours dans ce secteur une "rue du Champ du Moulin".

L'actuelle rue du Champ du Moulin. Ce toponyme rappelle l'existence à cet endroit d'un moulin à vent établi dès le 13e siècle à l'initiative du chapitre Saint-Vincent. Les moulins à vent étaient alors d'introduction récente dans nos régions. Les chanoines, qui disposaient sans doute déjà à ce moment de leur moulin à eau de la place Verte ainsi que du moulin du Mouliniau, voire d'un tordoir à huile sur le site de la Caffenière, virent sans doute dans l'idée de construire un moulin à vent le moyen de pallier aux inévitables périodes de "maigre" de la Senne et de ses affluents. Le moulin à vent peut tourner même si la pluie se fait attendre longuement. On comprendra que le moulin devait tout naturellement s'installer en un endroit où le vent pouvait souffler avec une certaine intensité sans rencontrer aucun obstacle bâti ou naturel.

L'existence, dès le 13e siècle, d'un moulin à vent dans ce secteur tend à appuyer l'hypothèse selon laquelle ce versant de la vallée était déjà largement défriché. Le moulin à vent donna son nom à la porte de la ville à laquelle aboutissait le chemin de Neufvilles. En 1770, la carte de Ferraris nous montre le "moulin (à vent) de Soignies" à l'emplacement actuellement occupé par l'immeuble à appartements "Plein Ciel". Il s'agit d'une représentation toute conventionnelle d'un moulin à vent en bois sur pivot.

Au 19e siècle, le moulin fut déplacé et installé à quelque distance de là, le long du chemin du Tour, à proximité de l'embranchement du chemin du Spinoit. On ne conserve plus aucune trace tangible de ce moulin à l'heure actuelle.
La carte de Ferraris indique la présence à proximité du moulin du chapitre d'une chapelle. Celle-ci n'a pas laissé davantage de trace que le moulin. A l'image de plusieurs autres rencontrées jusqu'ici, cette chapelle se trouvait au point de rencontre du chemin du Tour et d'un chemin important issu directement de l'une des portes de la ville.
Après la traversée du modeste vallon du Calais, le chemin du Tour retrouve un secteur de crête et coïncide dans ses grandes lignes avec l'interfluve entre la Senne d'une part (à droite du chemin) et un ruisseau qui la rejoint au hameau "del Rouge" (sur Horrues) de l'autre. Le chemin de Neufvilles est le seul "grand chemin" venu de la ville à ne pas avoir été transformé en chaussée au 18e ou au début du 19e siècle. Ce fait tient peut-être à la maigre importance des échanges entre la région de Ath et celle de Soignies à cette époque.

Par contre, si l'on remonte aux 12e et 13e siècles, le chemin de Neufvilles représentait sans doute l'un des plus importants chemins de toute la "terre de Soignies". Il n'avait en effet pas seulement pour fonction à cette époque de joindre Soignies à Neufvilles. Il représentait également la communication la plus directe entre le centre du "domaine" des chanoines de Saint-Vincent et la vieille chaussée romaine encore largement utilisée.

Certains indices permettent de penser que le lien le plus étroit et le plus aisé entre Soignies et le sud était concrétisé jusqu'aux derniers siècles du moyen âge par cette chaussée établie vers l'an 60 de notre ère. Ainsi s'explique l'importance ancienne du chemin de Neufvilles.

Au 18e siècle par contre, le faubourg de Neufvilles était, et de loin, le moins développé des quatre qui cantonnaient la cité. De ce point de vue, la carte de Ferraris permet, en les rangeant par ordre d'importance décroissante, d'établir le "classement" suivant : faubourg d'Enghien (ou Neufbourg), faubourg de Mons (rue des Carrières et rue de Mons proprement dite), faubourg de Braine et, enfin, faubourg de Neufvilles (se réduisant à quelques maisons avec jardins et vergers).
Le dernier tronçon à parcourir s'appelle simplement "chemin du Tour". Il offre les plus belles vues sur la ville dominée par la collégiale dont on ne perçoit nulle part mieux qu'ici toute l'importance par rapport au paysage urbain.

Gérard BAVAY

Literatuur

G. Bavay, J. Deveseleer, L. Eeckhoudt, E. Schelstraete & P. Hazebroucq, "Les moulins de l'entité de Soignies de l'ancien régime à nos jours", Soignies, Cercle Archéologique du Canton de Soignies, 1988, 167 p.
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut. Inventaire descriptif", Mons, 2008 (Annalectes d'histoire du Hainaut, XI), p. 424.
Devillers, "Chartes de Sainte-Waudru"  (acte de 1280).
Devillers, "Notations toponymiques", p. 102, 137, 172.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202 (176-177).
Herman Holemans, "Molens te Soignies", Ons Molenheem (Kinrooi, Studiekring Ons Molenheem, 1997, nr. 2, april-juni, p. 40-42.

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Laatst bijgewerkt: vrijdag 30 december 2016

 

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