Le 22 février 1772, Nicolas Leen a obtenu l'octroi pour construire un moulin à vent à moudre grain à Bailièvre.
A propos de cette demande, des habitants de Chmay et de Salles, dans leur acte d'opposition, faisaient valoir qu'il serait préjudiciable aux intérêts de Sa Majesté puisque par la poximité de son emplacement aux confins de la France, il pourra servir en quelque manière d'entrepôt aux grains, pour en faciliter l'exportation et introduire par la cherté de cette denrée". Il leur fut répliqué que les moulins à eau de Bailièvre et des environs étaient plus près, dans des fonds bas et la plupart près des bois, tandis que celui à vent, à ériger placé sur une éminence serva vu de tout côté...

Le 17 juillet 1779, Nicolas Leen demande à pouvoir transférer au village de Villerot son moulin à vent au village de Villerot.
La Chambre des Comptes émit un avis favorable le 12 août 1779.
Cependant le Conseil des Finances ne prit pas de décision.
Il y eut une demande de préférence de la part du prince de Ligne, seineur haut justicier de Villerot. "Le prince de Ligne possède la seigneurie haut justicière, laquelle consiste en huit rasières moins deux pintes d'avoine, et la seigneurie foncière appartient aux religieux trinitaires d'Audregnies, qui reçoivent la totalité des rentes sur la dite seigneurie.

Au 24 octobre 1780, Villerot comptait 150 communicants.
Dans une lettre du prince de Ligne à son intendant (Archives de Beloeil, communiqué par M. Leuridant) du 13 octobre 1779: "M. Brouwet me propose pour éviter les frais de bâtir le moulin dont il s'agit sur Villerot, de le permettre pour quelques années seulement, à condition qu'il me revienne".

Jules DEWERT & DE KEYSER

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202 (p. 190).
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut", Mons, Hannonia, 2008 (Analectes d'Histoire du Hainaut, tome XI), p. 470.