Molenzorg

Thon-Samson (Andenne), Namen


Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Forge du Petit Moulin

Ligging
route de Thon-Samson à Goyet
5300 Thon-Samson (Andenne)

chapelle de Vaux
sur le Samson


toon op kaart
Type
Bovenslag watermolen
Functie
IJzergieterij
Gebouwd
voor 1596
Verdwenen
na 1773
Beschrijving / geschiedenis

L'industrie métallurgique existait dans la vallée de Samson depuis le Moyen-Age.
Lorsque Guichardin, gentilhomme florentin, visita le comté de Namur en 1567, il fut surpris par le caractère industriel de la région.
Il releva l'existence de plusieurs mines de fer et de quelques-unes de plomb.
Il fut impressionné par le nombre d'usines. Il relate que partout l'on trouvait des établissements où l'on ne cesse de travailler, de battre le fer, de forger, de fondre, de marteler et d'affiner. « En tant de fournaises parmy tant de flammes et estincelles et fumées qu'il semble proprement qu'on soit là dedans les boutiques et forges estincellantes de Vulcain » (1). Le voyageur qui passait sous l'ancien régime par Vaux sous Samson, avait certes la même impression que le voyageur italien.
Quatre usines métallurgiques importantes étaient établies dans ces localités. Près de celles-ci on comptait de nombreuses petites forges, un moulin à poudre, un moulin à farine, une usine textile (batterie de chan vre installée à Villeval) et une scierie à bois.

Tous ces établissements industriels étaient groupés à Vaux et Samson parce que à cet endroit, le ruisseau de Samson avait un débit important et il permettait de faire tourner les roues hydrauliques de chaque atelier.

Plusieurs biefs avaient été construits, on devait payer une taxe au receveur des contributions du comté pour le « coup d'eau ».

La proximité de la Meuse facilitait les transports des produits vers la Hollande et vers la France. Des bateaux venant de Givet amenaient du charbon de bois pour alimenter les fourneaux.

Les usines métallurgiques que l'on appelait vulgairement marteau, forge ou moulin à faire le fer, comportaient une série de bâtiments.

Il y avait tout d'abord le fourneau qui était une construction massi ve dont le creuset était destiné à recevoir le minerai de fer ; la combus tion du charbon de bois provoquait la liquéfaction et la coulée de fonte pouvait être dirigée vers des moules aménagés dans le sol même de la fonderie annexée au fourneau.

C'était dans la fonderie que l'on travaillait les chenets, les plaques de foyers, les ustensiles de fer ou de fonte les plus divers.

Mais pour obtenir le fer, il fallait traiter les gueuses de fonte dans des feux d'affineries. Les pièces de fonte étaient débarrassées des impu retés et du carbone et l'on obtenait ainsi des pièces de fer qu'on passait alors au marteau.

Ces marteaux que l'on appelle généralement maka au 18e siècle, avaient plusieurs mètres de long. Ils étaient actionnés par la roue du moulin, les pièces qui passaient entre l'enclume et le marteau étaient transformées soit en barres, soit en tôles de fer (2).

Nous avons tenté d'établir ci-après la succession des propriétaires des principales usines établies à Vaux et à Samson. La tâche était malaisée car plusieurs familles pouvaient posséder des droits sur une même forge. La plupart des forges furent l'objet de tant de ventes, partages, loua ges, arentements, hypothèques, subrogations, saisies, retraits lignagers, cessions de droits, qu'il est souvent difficile de déterminer le véritable propriétaire.

Sous le régime français, les industries de Samson continuèrent à se développer. De nombreuses demandes de constructions ou d'agrandissements parvinrent à la préfecture.

Victor Zoude obtint la permission de construire un fourneau à mi nerais de fer près de son usine de Villeval avec une roue hydraulique supplémentaire. La veuve Misson-Brouette obtint également la permission d'agrandir le réservoir de son usine.

Pierre François Loise et M. Melot entreprirent chacun la construc tion d'une forge qui devait utiliser le biez de décharge de l'usine de la dame Misson. Cette dernière adressa une réclamation, mais l'ingénieur du département répondit que l'établissement projeté ne pourrait lui porter préjudice puisque la forge de la dame Misson était située en amont et que les eaux étaient suffisamment abondantes.

L'ingénieur ajoutait que l'on devait applaudir aux efforts de MM. Loise et Melot qui s'étaient appliqués à tirer avantage de la situation des lieux. (Renseignements communiqués par Mademoiselle Clairette Saussu, de Thon-Samson, Section de Régendat à Champion).

La forge du petit moulin se trouvait située sur la route qui mène à Goyet au delà de l'emplacement de l'actuelle chapelle de Vaux.

Le 25 mars 1596, Philippe Tamison constitua une hypothèque au profit de son frère Jean Tamison sur sa « forge, marteau, maison et dépendances, gisant à Vaux sous Samson, nommés vulgairement « le petit moulin ».

La forge fut ensuite possédée par la famille Tamison qui remit l'exploitation à un locataire.

Le 21 avril 1656, la forge était louée à Valentin Gendebien, maître de forge au Rieu d'Otte et à son épouse Jeanne de Mignon. II était le fils de Matthieu Gendebien, maître de forge à Yvoir et neveu de Jean Gendebien, auteur des Barons Gendebien. (Cfr. Maigret de Priches,  op. cit.)/

Le 20 juin 1668, la famille de Tamison, aliénait la forge. Jacques de Tamison, écuyer prévôt de Poilvache, Marie Constance de Bleyleven, veuve d'Albert de Tamison, Maximilien Ignace de Tamison, Jean Alexandre de Tamison, Chanoine de St-Aubain, Philippe de Tamison, capitaine d'une compagnie libre au service de Sa Majesté, représentaient la famille à l'acte de vente qui fut réalisé au profit de Matthieu Dardenne et de son épouse Anne Marthe Nivart.

Le prix fut fixé à 140 florins de rente.

Matthieu Dardenne et Anne Marthe Nivart transmirent la forge à leur fille et à leur gendre : Damide Ursule Dardenne, épouse de André Richald, dit Veleuz. La tombe de ces derniers se voit encore en l'église de Namèche. Elle nous apprend qu'André Richald était capitaine d'une compagnie bourgeoise de la ville de Namur.

Le 11 décembre 1717, André Richald et son fils Vincent Richald, firent un contrat d'association pour l'exploitation de la forge du petit moulin.

Le 20 avril 1726, Pierre Joseph Richald et Jeanne Josèphe Jacquet cédèrent leurs droits à Vincent Bouverie, mayeur des ferons.

La forge passa ensuite à Pierre François Renson, licencié en Droit et maître de forge (fils de Perpete Louis Renson, bourgmestre de Dinant) et époux de Marie-Thérèse Bivort.

Le 7 juin 1764, Pierre François Renson et Marie-Thérèse Bivort, vendirent la forge à Thérèse Meunier, veuve de Pierre François Rasquin, bourgmestre de Namur.

Le 16 août 1773, la veuve de P.F. Rasquin, vendit la forge du petit moulin à Joseph Misson, maître de forges à Yvoir. 

André MOUREAU 

(1) Loys Guicciardini, gentilhomme florentin. Description de tous les Pays-Bas en 1567 - publiée à Amsterdam en 1625, page 427. Cfr. aussi Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur, t. 47, pp. 287-357; G. Maigret de Priches,  “Nos Maîtres de Forges”

 (2) Cfr. G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955). Cfr. aussi R. Evrard, “Forges Anciennes”, p. 15 et la Bibliographie p. 221.

Literatuur

André Moureau, “La Seigneurie de Thon-Samson (suite),”, Le Guetteur Wallon, 1964, n° 1, p. 5-20 (p. 9-16: Section 4: l’Industrie métallurgique).; 1964, n° 2, p. 36-50 (p. 36-41, Section 7: Notes complémentaires sur les établissements industriels de la vallée de Samson - Ces notes ont été établies par Mademoiselle Clairette Saussu, régente littéraire)
Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur”, t. 47, pp. 287-357.
G. Maigret de Priches,  “Nos familles de maîtres de forges ( 1446- 1860), Bruxelles, 1934
G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955.
R. Evrard, “Forges anciennes”, Liège, 1959.
Roger Delooz, “Les beautés du namurois. La région de Gesves”. Lonzée, l'Auteur, 1992, 116 p.


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Laatst bijgewerkt: dinsdag 3 januari 2017

 

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