Molenzorg

Thon-Samson (Andenne), Namen


Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Forge de Thon
Forge du Fourneau

Ligging
sous le Château de Samson
5300 Thon-Samson (Andenne)

sur le Samson


toon op kaart
Type
Bovenslag watermolen
Functie
IJzergieterij
Gebouwd
16de eeuw
Verdwenen
na 1790 / jaren 1960, sloop gebouw
Beschrijving / geschiedenis

L'industrie métallurgique existait dans la vallée de Samson depuis le Moyen-Age.
Lorsque Guichardin, gentilhomme florentin, visita le comté de Namur en 1567, il fut surpris par le caractère industriel de la région.
Il releva l'existence de plusieurs mines de fer et de quelques-unes de plomb.
Il fut impressionné par le nombre d'usines. Il relate que partout l'on trouvait des établissements où l'on ne cesse de travailler, de battre le fer, de forger, de fondre, de marteler et d'affiner. « En tant de fournaises parmy tant de flammes et estincelles et fumées qu'il semble proprement qu'on soit là dedans les boutiques et forges estincellantes de Vulcain » (1). Le voyageur qui passait sous l'ancien régime par Vaux sous Samson, avait certes la même impression que le voyageur italien.
Quatre usines métallurgiques importantes étaient établies dans ces localités. Près de celles-ci on comptait de nombreuses petites forges, un moulin à poudre, un moulin à farine, une usine textile (batterie de chan vre installée à Villeval) et une scierie à bois.

Tous ces établissements industriels étaient groupés à Vaux et Samson parce que à cet endroit, le ruisseau de Samson avait un débit important et il permettait de faire tourner les roues hydrauliques de chaque atelier.

Plusieurs biefs avaient été construits, on devait payer une taxe au receveur des contributions du comté pour le « coup d'eau ».

La proximité de la Meuse facilitait les transports des produits vers la Hollande et vers la France. Des bateaux venant de Givet amenaient du charbon de bois pour alimenter les fourneaux.

Les usines métallurgiques que l'on appelait vulgairement marteau, forge ou moulin à faire le fer, comportaient une série de bâtiments.

Il y avait tout d'abord le fourneau qui était une construction massi ve dont le creuset était destiné à recevoir le minerai de fer ; la combus tion du charbon de bois provoquait la liquéfaction et la coulée de fonte pouvait être dirigée vers des moules aménagés dans le sol même de la fonderie annexée au fourneau.

C'était dans la fonderie que l'on travaillait les chenets, les plaques de foyers, les ustensiles de fer ou de fonte les plus divers.

Mais pour obtenir le fer, il fallait traiter les gueuses de fonte dans des feux d'affineries. Les pièces de fonte étaient débarrassées des impu retés et du carbone et l'on obtenait ainsi des pièces de fer qu'on passait alors au marteau.

Ces marteaux que l'on appelle généralement maka au 18e siècle, avaient plusieurs mètres de long. Ils étaient actionnés par la roue du moulin, les pièces qui passaient entre l'enclume et le marteau étaient transformées soit en barres, soit en tôles de fer (2).

Nous avons tenté d'établir ci-après la succession des propriétaires des principales usines établies à Vaux et à Samson. La tâche était malaisée car plusieurs familles pouvaient posséder des droits sur une même forge. La plupart des forges furent l'objet de tant de ventes, partages, loua ges, arentements, hypothèques, subrogations, saisies, retraits lignagers, cessions de droits, qu'il est souvent difficile de déterminer le véritable propriétaire.

Sous le régime français, les industries de Samson continuèrent à se développer. De nombreuses demandes de constructions ou d'agrandissements parvinrent à la préfecture.

Victor Zoude obtint la permission de construire un fourneau à mi nerais de fer près de son usine de Villeval avec une roue hydraulique supplémentaire. La veuve Misson-Brouette obtint également la permission d'agrandir le réservoir de son usine.

Pierre François Loise et M. Melot entreprirent chacun la construc tion d'une forge qui devait utiliser le biez de décharge de l'usine de la dame Misson. Cette dernière adressa une réclamation, mais l'ingénieur du département répondit que l'établissement projeté ne pourrait lui porter préjudice puisque la forge de la dame Misson était située en amont et que les eaux étaient suffisamment abondantes.

L'ingénieur ajoutait que l'on devait applaudir aux efforts de MM. Loise et Melot qui s'étaient appliqués à tirer avantage de la situation des lieux. (Renseignements communiqués par Mademoiselle Clairette Saussu, de Thon-Samson, Section de Régendat à Champion).

La forge de Thon dite du Fourneau était située sous le château de Samson.

Le premier propriétaire connu est Louis de Jauche qui vivait au 16e siècle.

Hubert de Rupplémont la posséda ensuite avec une seconde forge qui provenait du seigneur de Thon.

Le 21 novembre 1656, Anne de Rupplémont, veuve de Noël de Barsy, maïeur de Strud, céda la forge à Noël de Barsy, maître de forge et à son épouse Catherine Frésin.

Ce fut Bernard de Barsy, Seigneur de Goyet, qui succéda aux précédents.

Durant les années 1680 et 1681, la forge fut l'objet de nombreuses saisies, certaines furent opérées à la requête des religieuses annonciades de Namur.

Le 18 juillet 1685, Pierre François Wasseige et son épouse Anne Marie Dardenne, en firent l'acquisition.

De nouvelles difficultés surgirent car la forge était hypothéquée. Un créancier, François-Philippe Tutelair, seigneur de Tillier, fit saisir la forge.

En 1721, son héritier, Martin Doucet, seigneur de Tillier, prit possession des biens qui se composaient alors d'un fourneau en ruine, de deux affineries, d'une forge avec fonderie, d'un ancien maka (ou marteau), transformé en fourneau « à fondre le plomb » et de chippes ou magasins.

Martin Doucet de Tillier fit annoncer l'adjudication publique de la location de la forge, mais ses tentatives restèrent vaines car il ne put trouver d'amateur.

Pierre François Wasseige essayait cependant de continuer tant bien que mal l'exploitation de la forge. Lorsqu'en 1721 Martin Doucet de Tillier fit mettre aux enchères le louage de la forge, il s'en rendit acquéreur par l'intermédiaire d'un certain Antoine Evrard ; le loyer atteignait 100 florins par an.

Mais des difficultés d'un autre ordre avaient entravé la bonne marche de l'entreprise.

En 1720, Pierre François Wasseige avait obtenu une attestation de la Cour de Thon établissant qu'il n'avait guère retiré de profit de l'exploitation de la forge. La Cour de Thon avait déclaré que l'année 1719 la forge n'avait travaillé que très faiblement en raison de la sécheresse ; par contre en 1720, les inondations avaient causé de sérieuses perturbations. La Cour écrivait à ce sujet : « il est survenu au mois de mai dernier un orage extraordinaire qui a causé un grand dépordement du ruisseau du Houyoux, cet orage a entraîné la plupart des ponts et des arbres, il a détérioré plusieurs maisons ».

L'avenir de la forge semblait définitivement compromis. 

Mais le 11 mai 1725, Michel Zoude, échevin de Namur et son épouse Marie Ignace Thiery, acquirent tous les droits qui pouvaient compéter à Martin Doucet de Tillier et à Pierre François Wasseige. Ils commencèrent par rembourser tous les créanciers hypothécaires. Comme Michel Zoude se rendait compte que les installations étaient vétustés, il entreprit la reconstruction de celles-ci. Augustin Zoude, son fils qui était maître de forge et également échevin de Namur, avait épousé Marguerite, fille de Gérard de Raymond et de Marguerite Misson.

Augustin Zoude continua l'œuvre de son père; il construisit une nouvelle digue afin de garantir l'atelier contre les inondations et assurer une réserve d'eau suffisante pour ne pas devoir redouter les périodes de sécheresse. Il était le cousin de Léopold Zoud«, maître de forge au fourneau St-Michel à St-Hubert, qui fut membre du Congrès National. (Cfr. Maigret de Priches, op. cit., p. 30).
Un bois d'une contenance de 8 bonniers appelé « Viel Huy » dépendait de la dite forge.

Ce moulin disparrut début des années 1960, était situé a coté d'un batiment ancien "l'écurie". Le bief qui l'alimentait passait sous l'ancienne église de Samson et sous l'ancienne chapelle de "Vaux".

 André MOUREAU 

(1) Loys Guicciardini, gentilhomme florentin. Description de tous les Pays-Bas en 1567 - publiée à Amsterdam en 1625, page 427. Cfr. aussi Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur, t. 47, pp. 287-357; G. Maigret de Priches,  “Nos Maîtres de Forges”

 (2) Cfr. G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955). Cfr. aussi R. Evrard, “Forges Anciennes”, p. 15 et la Bibliographie p. 221.

Literatuur

André Moureau, “La Seigneurie de Thon-Samson (suite),”, Le Guetteur Wallon, 1964, n° 1, p. 5-20 (p. 9-16: Section 4: l’Industrie métallurgique).; 1964, n° 2, p. 36-50 (p. 36-41, Section 7: Notes complémentaires sur les établissements industriels de la vallée de Samson - Ces notes ont été établies par Mademoiselle Clairette Saussu, régente littéraire)
Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur”, t. 47, pp. 287-357.
G. Maigret de Priches,  “Nos familles de maîtres de forges ( 1446- 1860), Bruxelles, 1934
G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955.
R. Evrard, “Forges anciennes”, Liège, 1959.
Roger Delooz, “Les beautés du namurois. La région de Gesves”. Lonzée, l'Auteur, 1992, 116 p.


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Laatst bijgewerkt: dinsdag 3 januari 2017

 

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