Molenzorg

Thon-Samson (Andenne), Namen


Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Forge Denis

Ligging
frontière de Goyet
5300 Thon-Samson (Andenne)

sur le Samson


toon op kaart
Type
Bovenslag watermolen
Functie
IJzergieterij
Gebouwd
voor 1560
Verdwenen
na 1788
Beschrijving / geschiedenis

Cette ancienne forge si situe au lieu-dit "Tiesse di Keuve ou tiesse di Plomb" où l'on réparait les attelages venant de Maizeroule chargés de terres plastiques.  Les anciennes cartes dressées par l'abbé Blouard sur les possessions de l'abbaye de Grandpré dans la cours foncière de Vizin-jausse, montre l'exisatnce a cet endroit d'une terre désignée sous le nom de "é mon Denis".

Dans son livre sur Gesves R. Delooz précise bien que cette forge est situé a coté du moulin des anglais dans "le garage de la demeure actuelle de Mme herpelinck-Henrot".

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L'industrie métallurgique existait dans la vallée de Samson depuis le Moyen-Age.
Lorsque Guichardin, gentilhomme florentin, visita le comté de Namur en 1567, il fut surpris par le caractère industriel de la région.
Il releva l'existence de plusieurs mines de fer et de quelques-unes de plomb.
Il fut impressionné par le nombre d'usines. Il relate que partout l'on trouvait des établissements où l'on ne cesse de travailler, de battre le fer, de forger, de fondre, de marteler et d'affiner. « En tant de fournaises parmy tant de flammes et estincelles et fumées qu'il semble proprement qu'on soit là dedans les boutiques et forges estincellantes de Vulcain » (1). Le voyageur qui passait sous l'ancien régime par Vaux sous Samson, avait certes la même impression que le voyageur italien.
Quatre usines métallurgiques importantes étaient établies dans ces localités. Près de celles-ci on comptait de nombreuses petites forges, un moulin à poudre, un moulin à farine, une usine textile (batterie de chan vre installée à Villeval) et une scierie à bois.

Tous ces établissements industriels étaient groupés à Vaux et Samson parce que à cet endroit, le ruisseau de Samson avait un débit important et il permettait de faire tourner les roues hydrauliques de chaque atelier.

Plusieurs biefs avaient été construits, on devait payer une taxe au receveur des contributions du comté pour le « coup d'eau ».

La proximité de la Meuse facilitait les transports des produits vers la Hollande et vers la France. Des bateaux venant de Givet amenaient du charbon de bois pour alimenter les fourneaux.

Les usines métallurgiques que l'on appelait vulgairement marteau, forge ou moulin à faire le fer, comportaient une série de bâtiments.

Il y avait tout d'abord le fourneau qui était une construction massi ve dont le creuset était destiné à recevoir le minerai de fer ; la combus tion du charbon de bois provoquait la liquéfaction et la coulée de fonte pouvait être dirigée vers des moules aménagés dans le sol même de la fonderie annexée au fourneau.

C'était dans la fonderie que l'on travaillait les chenets, les plaques de foyers, les ustensiles de fer ou de fonte les plus divers.

Mais pour obtenir le fer, il fallait traiter les gueuses de fonte dans des feux d'affineries. Les pièces de fonte étaient débarrassées des impu retés et du carbone et l'on obtenait ainsi des pièces de fer qu'on passait alors au marteau.

Ces marteaux que l'on appelle généralement maka au 18e siècle, avaient plusieurs mètres de long. Ils étaient actionnés par la roue du moulin, les pièces qui passaient entre l'enclume et le marteau étaient transformées soit en barres, soit en tôles de fer (2).

Nous avons tenté d'établir ci-après la succession des propriétaires des principales usines établies à Vaux et à Samson. La tâche était malaisée car plusieurs familles pouvaient posséder des droits sur une même forge. La plupart des forges furent l'objet de tant de ventes, partages, loua ges, arentements, hypothèques, subrogations, saisies, retraits lignagers, cessions de droits, qu'il est souvent difficile de déterminer le véritable propriétaire.

Sous le régime français, les industries de Samson continuèrent à se développer. De nombreuses demandes de constructions ou d'agrandissements parvinrent à la préfecture.

Victor Zoude obtint la permission de construire un fourneau à mi nerais de fer près de son usine de Villeval avec une roue hydraulique supplémentaire. La veuve Misson-Brouette obtint également la permission d'agrandir le réservoir de son usine.

Pierre François Loise et M. Melot entreprirent chacun la construc tion d'une forge qui devait utiliser le biez de décharge de l'usine de la dame Misson. Cette dernière adressa une réclamation, mais l'ingénieur du département répondit que l'établissement projeté ne pourrait lui porter préjudice puisque la forge de la dame Misson était située en amont et que les eaux étaient suffisamment abondantes.

L'ingénieur ajoutait que l'on devait applaudir aux efforts de MM. Loise et Melot qui s'étaient appliqués à tirer avantage de la situation des lieux. (Renseignements communiqués par Mademoiselle Clairette Saussu, de Thon-Samson, Section de Régendat à Champion).

La forge Denis était située à l'extrémité de la seigneurie, sur le chemin de Goyet ; il semblerait même que certains bâtiments aient été construits sur le territoire de Goyet.

Cette thèse fut soutenue lors d'un procès intenté vers la fin de l'An cien Régime par l'acheteur de la forge qui ne voulait pas payer les droits revenant au seigneur de Thon prétendant que la forge Denis relevait de la seigneurie de Goyet et non de celle de Thon.

C'est la puissante famille Tamison qui possédait la forge au 16e siècle. Pierre Tamison la transmit en 1572 à Jean Tamison, Doyen du chapitre de la Cathédrale de Namur.

La forge comportait un marteau et une usine.

On la retrouve ensuite en mains de Denis Gérard, époux de Ma rie Tamison, qui la céda le 19 mars 1596 à Jean Muller.

Jean Muller dut soutenir un procès intenté contre lui par Warnotte del Bouverie qui tentait d'obtenir le retrait lignager de la propriété.

Le 15 janvier 1623, les héritiers du sieur Muller, remboursèrent 51 florins de rente dus à Warnotte del Bouverie sur la forge, usine et dépendances nommée la forge Denis.

Le 9 janvier 1664, Jacques Ignace Muller, seigneur d'Yvoy, fils de Jean Muller, seigneur de Courrière, donna la forge à rente à Bernard de Barsy.

Le 13 février 1685, les héritiers de Jacques Ignace Muller, à savoir sa sœur Marie Marguerite, épouse du sieur de Bande, de Waha et le fils de celle-ci, Philippe Ernest de Bande, seigneur d'Yvoy, cédèrent leurs droits sur la forge Denis à Vincent de la Bouverie.

Par la suite, la forge fut possédée par le Baron de Bare, seigneur de Moinil.
Le 28 avril 1769, Jean François Ignace, Baron de Baré, seigneur de Moinil et ses trois sœurs, Marie Marguerite, Marie Thérèse et Marie Ernestine, firent partage des biens patrimoniaux.

La forge Denis qui devait revenir au Baron de Baré fut estimée à 5.500 florins par les experts A. de Montpellier, seigneur d'Annevoie, Augustin Zoude et M. Misson. Marie Marguerite de Baré avait épousé le chevalier Jean Antoine de Wezeren, sei gneur de Schabrouk et Marie Ernestine avait épousé Josse Christophe Delom.

Le 28 juillet 1788, le Baron de Baré, seigneur d'Houchenée, Moinil, etc., vendit la forge à Jean Joseph Jaumenne. La forge fut évaluée à 8.250 florins pour la perception des deniers seigneuriaux.

On trouve parmi l'outillage de la forge: 5 enclumes, 7 grosses te nailles, et 42 « taques » de fer coulées pour l'ouvrage de l'affinerie.

La comtesse de Levignen entreprit une longue procédure judiciaire pour récupérer les deniers seigneuriaux que le sieur Jaumenne ne prétendait payer pour l'acquisition de la dite forge. Une volumineuse correspondance échangée entre le comte et la comtesse de Levignen et leur avo.at, M. Wasseige de Namur, témoigne de l'intérêt qu'ils portaient à ce procès. Ils écrivirent même de Bruxelles alors qu'ils résidaient à l'Hôtel de la Com tesse de Lalaing, leur cousine, au petit Salbon, en face de l'Hôtel du, prince de Grimberghe. 

André MOUREAU 

(1) Loys Guicciardini, gentilhomme florentin. Description de tous les Pays-Bas en 1567 - publiée à Amsterdam en 1625, page 427. Cfr. aussi Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur, t. 47, pp. 287-357; G. Maigret de Priches,  “Nos Maîtres de Forges”

 (2) Cfr. G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955). Cfr. aussi R. Evrard, “Forges Anciennes”, p. 15 et la Bibliographie p. 221.

Literatuur

André Moureau, “La Seigneurie de Thon-Samson (suite),”, Le Guetteur Wallon, 1964, n° 1, p. 5-20 (p. 9-16: Section 4: l’Industrie métallurgique).; 1964, n° 2, p. 36-50 (p. 36-41, Section 7: Notes complémentaires sur les établissements industriels de la vallée de Samson - Ces notes ont été établies par Mademoiselle Clairette Saussu, régente littéraire)
Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur”, t. 47, pp. 287-357.
G. Maigret de Priches,  “Nos familles de maîtres de forges ( 1446- 1860), Bruxelles, 1934
G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955.
R. Evrard, “Forges anciennes”, Liège, 1959.
Roger Delooz, “Les beautés du namurois. La région de Gesves”. Lonzée, l'Auteur, 1992, 116 p.

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Laatst bijgewerkt: dinsdag 3 januari 2017

 

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