Molenzorg

Thon-Samson (Andenne), Namen


Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Forge  Michaux - II

Ligging

5300 Thon-Samson (Andenne)
toon op kaart
Type
Bovenslag watermolen
Functie
IJzergieterij
Gebouwd
1784
Verdwenen
na 1787
Beschrijving / geschiedenis

L'industrie métallurgique existait dans la vallée de Samson depuis le Moyen-Age.
Lorsque Guichardin, gentilhomme florentin, visita le comté de Namur en 1567, il fut surpris par le caractère industriel de la région.
Il releva l'existence de plusieurs mines de fer et de quelques-unes de plomb.
Il fut impressionné par le nombre d'usines. Il relate que partout l'on trouvait des établissements où l'on ne cesse de travailler, de battre le fer, de forger, de fondre, de marteler et d'affiner. « En tant de fournaises parmy tant de flammes et estincelles et fumées qu'il semble proprement qu'on soit là dedans les boutiques et forges estincellantes de Vulcain » (1). Le voyageur qui passait sous l'ancien régime par Vaux sous Samson, avait certes la même impression que le voyageur italien.
Quatre usines métallurgiques importantes étaient établies dans ces localités. Près de celles-ci on comptait de nombreuses petites forges, un moulin à poudre, un moulin à farine, une usine textile (batterie de chan vre installée à Villeval) et une scierie à bois.

Tous ces établissements industriels étaient groupés à Vaux et Samson parce que à cet endroit, le ruisseau de Samson avait un débit important et il permettait de faire tourner les roues hydrauliques de chaque atelier.

Plusieurs biefs avaient été construits, on devait payer une taxe au receveur des contributions du comté pour le « coup d'eau ».

La proximité de la Meuse facilitait les transports des produits vers la Hollande et vers la France. Des bateaux venant de Givet amenaient du charbon de bois pour alimenter les fourneaux.

Les usines métallurgiques que l'on appelait vulgairement marteau, forge ou moulin à faire le fer, comportaient une série de bâtiments.

Il y avait tout d'abord le fourneau qui était une construction massi ve dont le creuset était destiné à recevoir le minerai de fer ; la combus tion du charbon de bois provoquait la liquéfaction et la coulée de fonte pouvait être dirigée vers des moules aménagés dans le sol même de la fonderie annexée au fourneau.

C'était dans la fonderie que l'on travaillait les chenets, les plaques de foyers, les ustensiles de fer ou de fonte les plus divers.

Mais pour obtenir le fer, il fallait traiter les gueuses de fonte dans des feux d'affineries. Les pièces de fonte étaient débarrassées des impu retés et du carbone et l'on obtenait ainsi des pièces de fer qu'on passait alors au marteau.

Ces marteaux que l'on appelle généralement maka au 18e siècle, avaient plusieurs mètres de long. Ils étaient actionnés par la roue du moulin, les pièces qui passaient entre l'enclume et le marteau étaient transformées soit en barres, soit en tôles de fer (2).

Nous avons tenté d'établir ci-après la succession des propriétaires des principales usines établies à Vaux et à Samson. La tâche était malaisée car plusieurs familles pouvaient posséder des droits sur une même forge. La plupart des forges furent l'objet de tant de ventes, partages, loua ges, arentements, hypothèques, subrogations, saisies, retraits lignagers, cessions de droits, qu'il est souvent difficile de déterminer le véritable propriétaire.

Sous le régime français, les industries de Samson continuèrent à se développer. De nombreuses demandes de constructions ou d'agrandissements parvinrent à la préfecture.

Victor Zoude obtint la permission de construire un fourneau à mi nerais de fer près de son usine de Villeval avec une roue hydraulique supplémentaire. La veuve Misson-Brouette obtint également la permission d'agrandir le réservoir de son usine.

Pierre François Loise et M. Melot entreprirent chacun la construc tion d'une forge qui devait utiliser le biez de décharge de l'usine de la dame Misson. Cette dernière adressa une réclamation, mais l'ingénieur du département répondit que l'établissement projeté ne pourrait lui porter préjudice puisque la forge de la dame Misson était située en amont et que les eaux étaient suffisamment abondantes.

L'ingénieur ajoutait que l'on devait applaudir aux efforts de MM. Loise et Melot qui s'étaient appliqués à tirer avantage de la situation des lieux. (Renseignements communiqués par Mademoiselle Clairette Saussu, de Thon-Samson, Section de Régendat à Champion).

La famille Michaux entreprit l'exploitation de plusieurs forges à Samson.

Jean Joseph Michaux, lieutenant bailli de Sanson avait établi une forge sur un terrain qu'il avait acquis de Lambert Gengoux, et de Marie Françoise Fouillât pour 16 florins (rente de 1 florin, remboursée en 1734 au denier 16).

Jean Joseph Michaux avait également construit deux fourneaux et douze ans après cet achat il revendait les terrains et les constructions à Joseph Beaufays pour 480 florins (rente de 30 florins remboursables au denier 16).

Jean Jacques Michaux, témoigna du même esprit d'entreprise.
Le 3 juillet 1784, il acheta un terrain sur les forges à Jean François Dachet ayant l'intention d'y établir une usine avec roue, marteau, bâtiment et biez. Il tenta d'obtenir un prêt de 6.000 florins du gouvernement général des Pays-Bas ; il projetait l'établissement d'une fabrique de scies à bois. Le prêt lui fut refusé parce que les garanties étaient estimées insuffisantes. Il obtint cependant du crédit d'un particulier et construisit un atelier.

Le 8 octobre 1787, il revendit l'atelier à Emmanuel-Joseph Drion, de Namur. Le prix fut fixé à 2.000 florins pour le terrain et les bâtiments, et à 700 florins pour les machines. 

André MOUREAU 

(1) Loys Guicciardini, gentilhomme florentin. Description de tous les Pays-Bas en 1567 - publiée à Amsterdam en 1625, page 427. Cfr. aussi Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur, t. 47, pp. 287-357; G. Maigret de Priches,  “Nos Maîtres de Forges”

 (2) Cfr. G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955). Cfr. aussi R. Evrard, “Forges Anciennes”, p. 15 et la Bibliographie p. 221.

Literatuur

André Moureau, “La Seigneurie de Thon-Samson (suite),”, Le Guetteur Wallon, 1964, n° 1, p. 5-20 (p. 9-16: Section 4: l’Industrie métallurgique).; 1964, n° 2, p. 36-50 (p. 36-41, Section 7: Notes complémentaires sur les établissements industriels de la vallée de Samson - Ces notes ont été établies par Mademoiselle Clairette Saussu, régente littéraire)
Jean Bovesse, “L'Industrie du fer blanc dans le Comté de Namur aux XVIIe et XVIIIe siècle”, Annales de la Société archéologique de Namur”, t. 47, pp. 287-357.
G. Maigret de Priches,  “Nos familles de maîtres de forges ( 1446- 1860), Bruxelles, 1934
G. Hansotte, “Les Usines de Sauheid, Colonster et Tilff”, Bulletin du Vieux Liège, janvier-juin 1955.
R. Evrard, “Forges anciennes”, Liège, 1959.
Roger Delooz, “Les beautés du namurois. La région de Gesves”. Lonzée, l'Auteur, 1992, 116 p.

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Laatst bijgewerkt: dinsdag 3 januari 2017

 

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