Molenzorg

Spa, Luik


Algemeen
Collectie
Verdwenen Belgische Molens
Naam

Moulin banal de Spa

Ligging

4900 Spa
toon op kaart
Type
Bovenslag watermolen
Functie
Korenmolen
Gebouwd
avant 1451
Verdwenen
après 1830
Beschrijving / geschiedenis

Infrastructures diverses et faits de société
Moulin à farine
1436. Godefrin Koklet (Cocquelet) mayeur despaiz, audit Herman dune certain preit la le biez de molin jondant a maschamps et a realchemin (moulin à farine, Malchamps) (1, p. 15v).
1451. Record sur le moulin à farine de Spa (1, p. 44v).
1470. Johan Bredar acheta une cour, maison, cortil, jardin et assise à Johan HENROT (Henrotte ?) situés à Spau, jondant d'un costé alle eawe devant le mollin (moulin) (1, p. 26v). 
1526. Un pré estant en Bohy jondant d'un costé alle herdavoye (herde), daultre costé à by (bief) du moulin (61, p. 88). 
1537. Les cheneaux du moulin (deux roues) (6, p. 122).
1571. Quellin fils de Bastin le moulnier (meunier) de Spaux fait édifier un pont de pier (pierre) en cette présente année devant sa maison sur la rivière (52,28 bis).
1573. Collin fils de feu Antoine le Petit Collin (Leloup, Bredar) nostre confrère (échevin)... une pièce de pré, cortil et jardin extant auprès le pont à Bohy, jondant devant à chemin royal, vers Spau à ry (ruisseau) de Bohy, desoub à bied (bief) du moulin et de 4ème costeit à Bozepreit (Spa est considéré ici comme un point de repère, un lieudit) (4, p. 23v).
1595. Remacle Collin Leloup obtint 1/2 verge d'aisemence moins des 2 bonniers concédés par son altesse de Liège le 9 septembre 1593 ( ! ) pour l'édification du moulin du ban de Spau (9, p. 130v). 
1624. Bassin pour le bief du moulin à l'aide d'une fontaine située en lieu condist Bosset pré (15, p. 116).

Georges HEUSE

Bijlagen

Georges Heuse
Éditeur responsable : Georges Heuse, 85 rue de Barisart Spa-Tél. 087.771303
La région spadoise au Moyen Âge
La Ville de Creppe ou le Vieux-Spa
Haut lieu de la révolution sidérurgique du 14e siècle
Nicolas de Spas et le Nouveau-Spa

À Pierre le Gualant
Décédé à Spa le 22 juin 1658
« Ouvrier de forge, lequel cassé de travail, de vieillesse et autres misères est quelques années avant sa mort devenu aveugle »

Cette dernière brochure complète les deux synthèses précédentes sur l’origine de Spa : « Anciennes zones industrielles du Pays de Liège » et « Essor de la région spadoise ».

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LA RÉGION SPADOISE AU MOYEN ÂGE

La région spadoise s'est développée au sein de la Principauté de Liège.
Elle devint l'un des cinq bans (1) de la châtellenie de Franchimont, dépendance du domaine des princes évêques.
Au Moyen Âge, la grande forêt ardennaise englobait ce pays. Établi à une altitude de plus de 240 mètres, le terroir vallonné ne se prêta guère à une agriculture intensive et par conséquence à une colonisation agraire parcellaire.
Par contre, le minerai de fer trouvé en abondance dans nos contrées fut à la base de l’essor de la région spadoise. Les activités sidérurgiques conséquentes, réparties sur plusieurs siècles, incarnent la période la plus remarquable de l’histoire industrielle de Spa. L’issue technologique eut une influence essentielle sur la sidérurgie liégeoise et européenne.

Les bas-fourneaux (consultez le Musée du fer, ci-dessous) furent construits dans les forêts aux abords des mines de fer à ciel ouvert. Quand la matière première était épuisée, on abandonnait le site pour construire ailleurs. À une date indéterminée, on eut recours à l'énergie hydraulique comme force motrice. La
localisation de la prise d'eau de ces usines restera inamovible jusqu'à la naissance de la machine à vapeur au 19e siècle. Cette particularité eut pour cause la sédentarité du site et la formation de cités urbaines.
En outre, l'exploitation des minières (mines de fer à ciel ouvert) par le retournement des terres, le défrichement des forêts pour la production du charbon de bois et la construction des voies « royales » pour le charroi du fer ont créé un état de fait propice au développement de notre habitat. Philippe de Commynes, chroniqueur de la répression de Charles le Téméraire en 1468, rapporta dans ses mémoires que les moulins à fer étaient la plus grande façon de vivre dans la châtellenie de Franchimont.

Musée du fer de Liège, Monsieur René Leboutte
« Dans nos régions, le fer pénétra vers 500. Dès cette époque se fixa une tradition technique qui s'imposa jusqu'au milieu du Moyen Âge et qui est encore utilisée aujourd'hui dans les sociétés archaïques : le procédé direct de fabrication du fer. Dans de petits fourneaux - les bas-fourneaux - chauffés au charbon de bois, l'oxygène du minerai d'oxyde de fer se combine avec le carbone et le fer, libéré, tombe au fond du fourneau et s'y rassemble en un amas pâteux. On extrait alors cette loupe de fer, on la martèle énergiquement puis on en fait des armes ou des outils. Ces bas-fourneaux sont construits dans les forêts
aux abords des gisements de minerais. Quand le site est épuisé, les fourneaux étaient abandonnés et on en construisait de nouveaux plus loin, d'où le nom de « forges volantes » donné parfois à ces installations.

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Le recours à l'énergie hydraulique comme force motrice transforma complètement la métallurgie : l'accroissement du volume du fourneau et la meilleure aération grâce aux soufflets hydrauliques entraînèrent une augmentation de la température au sein du fourneau qui produisit non plus du fer, mais de la fonte, mélange de fer et de carbone. Le Haut fourneau était né. Dorénavant, on produira le fer en deux temps (procédé indirect de fabrication du fer) : d'abord l'élaboration de la fonte au haut fourneau, ensuite
l'élimination du carbone par affinage pour obtenir du fer pur (usine à marteler le fer : marteau ou maka - Méthode dite wallonne dans nos régions). Avec le haut fourneau, la métallurgie quitte la forêt et s'installe dans les vallées, le long des cours d'eau. Si on ignore la région d'origine du haut fourneau, il est établi que le pays de Liège l'utilisa dès le 15e siècle.

À partir des 15e et 16e siècles, une hiérarchie des établissements métallurgiques apparaît : il y a d'abord les usines à fabriquer la fonte, les hauts fourneaux, ensuite les usines de transformation (affinerie, fenderie) et enfin les usines de finition qui fabriquent des objets, tels qu’ustensiles ménagers, poteries, couteaux, socs de charrue, armes, etc. Si les hauts fourneaux attiraient dans les environs immédiats les affineries et les forges à maka, par contre, les ateliers de finition étaient disséminés à travers le pays.
Ces établissements, qui exigeaient d'importants capitaux pour leur érection, leur fonctionnement et leur entretien, appartenaient à des maîtres de forges qui étaient essentiellement des marchands de fer.
Riches et puissants (car c'est à eux que les princes s'adressent pour leur approvisionnement en armes), ils occupent souvent d'importantes fonctions publiques. De plus, ils forment de véritables dynasties grâce à leurs relations familiales créées et entretenues par mariages. »

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Usine d’affinage de la fonte selon la Méthode wallonne
La gueuse de fonte « 1 » est introduite dans le foyer (fig. 1).
L’affineur détache les parties de la gueuse (loupe) qui sont ramollies (fig. 2).
Un ouvrier martèle la loupe afin d’en chasser les scories (fig. 3).
Les particules de fer de la loupe sont soudées à l’aide du marteau (Maka).

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Voie: « Spa - Creppe - Marteau - Deigné – Louveigné - Liège »
La plus importante des cinq voies « royales » qui entouraient le complexe sidérurgique (consultez le plan du 15e siècle, page nº 9).
Plan provenant de la Bibliothèque nationale de France

1513… Le pré à laitin desoz Hola (haut fourneau) jondant d'un costeit alle rivier (Wayai) et daultre costeit au chemin quy vat à Liège (A.E.L. registre n° 2, page 14 (2,14)). Plus tard, il s’appela le « Chemin des Botteresses ».

Au 14e siècle, un ensemble barrage-vanne-bief fournissait l’énergie hydraulique aux usines du Hola (Creppe) et de Winanplanche (Marteau).
L’assemblage se trouve toujours derrière la Gendarmerie. Pour combien de temps ? La vanne du marteau Pirot (cité en 1441) vient d’être retirée.

Installation d’une usine hydraulique

1. Acquisition d’un terrain d’environ 100 mètres longeant un cours d’eau.
2. Location d’une prise d’eau: cens dû à la table épiscopale de son altesse, que l’acquéreur s’est obligé de payer annuellement sous peine d’amende.
3. Construction d’un barrage sur la rivière + la réserve d’eau en amont + le bief et la vanne de décharge.
4. Construction des biefs supérieur et inférieur + une vanne.
5. Construction de l’usine + les chenaux et les roues + les vannes.

L’édification du complexe sidérurgique requit d’importants capitaux: 20 usines hydrauliques + les petites forges; l’exploitation des forêts, des fosses à charbon de bois, des minières et les rentes conséquentes; les infrastructures.

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Infrastructures* de notre région au Moyen Âge

Les deux agglomérations du ban de Spa

Les archives connues de la Cour de justice de Spa (dirigée par les familles liées à l'industrie sidérurgique) commencent en 1406 (1. p. 61) (2). À Liège, en 1409.
Elles nous dévoilent deux agglomérations urbaines et leur chapelle distantes de 2 Km : la «vilhe de Creppe» puis la «vilhe de Spas».

La première est en pleine expansion grâce à son industrie sidérurgique. L'autre, naissante, se forme autour de la source d’eau minérale située sur la rive droite de la rivière appelée Wayai (3). Ces deux terroirs formaient le ban de Spa et étaient séparés par le ruisseau de Barisart. Au 17e siècle, ils seront appelés
le Vieux-Spa et le Nouveau-Spa.

La "vilhe" de Creppe située aux abords du confluent entre le Ru de Creppe et le Wayai était au centre du plus important complexe sidérurgique de la Principauté de Liège. La région était reliée à Liège et à Sart par une voie dite royale ou "charriable" (pages nº 4 et nº 9).

Le complexe était délimité par les trois ruisseaux suivants: Barisart, Wayai, Eau rouge. Dans la mouvance de la "vilhe" de Creppe (rayon inférieur à 2 Km) s'implantèrent au moins 20 moulins à fer.
Le Nouveau-Spa prit son véritable essor au 16e siècle. La construction des maisons et auberges par les marchands de fer et l'infrastructure routière due à la sidérurgie favorisèrent cette expansion. Toutefois, les archives des 15e et 16e siècles démontrent qu’une seule famille possédait la plupart des terres de la rive
droite (centre historique). Cet état de fait provoqua la lente croissance du bourg.

Premier folio du registre n° 1
1425: …sor le pre (pré) desoz le fornea (fourneau) en vilhe de creppe…

Deuxième folio du registre n° 1
1433: …et payement delle vilhe despais…

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Avant tout, les habitants de cette époque devaient subvenir à leur nourriture. Les maisons étaient généralement entourées d'un "corty" = jardin et d'une "court" = bâtiment de ferme ou basse-cour. Les "herdavoyes" orientaient les bovidés vers les pâturages (terres retournées des minières ou déforestation).
Trois « herdavoyes » étaient situées dans le complexe sidérurgique : Seel-Sceay ; Creppe ; Winanplanche-Marteau.

1539. Maison de Johan RENCHON (échevin de Spa, branches : Pinson, Renier, Deleau…) où il demeure à lieu de creppe jondant d'un costeit à Michel de creppe (fils d'Antoine MICHEL (Pottier)) d'aultre costeit alle herdavoye (61, p. 153). Les deux autres sont citées dans l’ouvrage.
* Toutes les infrastructures du ban de Spa étaient déjà en place au début du 15e siècle.

L’ESPRIT DES JOURNAUX MAI 1787 PAR UNE SOCIETE DE GENS-DE-LETTRES
Editeur J. J. Tutot, Liège

"…on sait encore que la partie de Spa, qui environne la source du Pouhon ne date que de 1327 ; mais que ce qu'on nomme le Vieux Spa, aux environs du ruisseau de Creppe, remonte à une ancienneté dont on n'a aucun renseignement. On sait d'ailleurs que le marquisat de Franchimont, dont Spa fait partie, doit avoir eu des habitations dans des temps très reculés. Ses dîmes sont féodales, distinctes de celles des autres parties du pays, ce qui doit en faire remonter l'origine à une date très reculée. Les restes d'anciennes exploitations de mines et le laitier qu'on y trouve sur diverses hauteurs, témoignent que ce petit pays était habité dans des temps auxquels les fourneaux allaient au vent ou aux bras…"

1639.02.18, Cour féodale, Henry le Pinchon dit de Leawe (Deleau), bourgeois de Spa, fils de feu Henry le Pinchon de Creppe, a relevé et lasmeme releva la tierce part de la grosse deisme (dîme) dudit Creppe.

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La sidérurgie en Ville de Creppe « Vieux Spa »

La nouvelle métallurgie était employée dans notre région au 14e siècle. La sidérurgie liégeoise est considérée comme l'une des plus anciennes en Europe. Il est généralement admis par les historiens, que la Méthode wallonne d’affinage de la fonte est la plus âgée.

La migration de nos sidérurgistes est très connue.
Lambert Bredar, né à Spa au 15e siècle, fils du maître de forges et maire de Spa
Collin Bredar, dirigea la construction et devint propriétaire du premier haut fourneau de Liège (Aux Vennes).
Lambert devint Gouverneur du métier des Fèvres (forgerons...) de la Principauté de Liège.
C. J. Jupille, 1548, 103: riche maître de forges, il avait épousé Marie Blanjohan (spadoise), ils habitaient rue Sainte-Catherine à Liège.
George Bredar copropriétaire du fourneau de Grivegnée en 1556 (futur S.A. John Cockerill et Ougrée-Marihaye) (Evrard).

Le vieux haut fourneau du ban de Spa cité comme tel en 1406
Pour mémoire, Maurice Daumas (historien français) écrit dans son Histoire générale des techniques : « que le haut fourneau naquit vraisemblablement dans la Principauté de Liège dans la seconde moitié du XIVe siècle. La méthode wallonne d'affinage paraît en tout cas la plus ancienne. Cette évolution sidérurgique est l'un des faits essentiels de l'histoire des techniques de la Renaissance. »

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Les derniers manuscrits récemment découverts semblent reculer cette date. Les premières archives, peu fournies, commencent en 1406 (50 jusqu’en 1450).

Les plus anciennes usines sidérurgiques connues du ban de Spa

Un haut fourneau est cité en 1406, il est qualifié de « viez forneal » (vieux fourneau), son bief (photos, page 10) était alimenté par l'eau du Wayai et par le Ru de Creppe.
Sur ce canal, nous trouvons également : le « vivy » (la réserve d'eau), le marteau (1449) et le haut fourneau du HOLA. Ce dernier est qualifié de «  viez » en 1460 et de « nou » (nouveau) en 1486.
Le « Vieux Marteau » sur le bief en « Hanchinpré » (Ancien pré), près du « Viez Forneal ».
Sur le Ru de Creppe : le haut fourneau (1425) et le marteau (1433).
Sur l’Eau rouge : le Marteau Pirot (1441). Consultez (3) le Marteau Bredar en 1326.
En aval de ces usines, au confluent du Wayai et du Turon, la Cour féodale cite le 19 mai 1350 : le pré du
fourneau. Il se situait au lieudit « La Gouche » près de Spixhe (ci-contre).

Les 10 fourneaux cités dans les archives de Spa (début 1406), étaient à énergie hydraulique. Ils étaient accompagnés de leur satellite, l'usine à marteler le fer (affinage de la fonte). Cette dualité, généralisée, nous convainc que la « Nouvelle sidérurgie » était présente dans notre région au 14e siècle. Pour construire une usine hydraulique, il fallait demander au seigneur l'octroi de la prise d'eau*. Comme ces
concessions n'ont pas été retrouvées dans les archives du 15e siècle, sauf pour l'irrigation des
prés, nous pouvons en déduire que ces hauts fourneaux existaient au 14e siècle. D'autant plus qu'ils étaient, pour la plupart, qualifiés de vieux fourneaux. *Une prise d’eau pour irriguer un pré ou alimenter un moulin par bief (coup d’eau ou col d’eawe) était octroyée par le seigneur contre une redevance annuelle.

Cet octroi était enregistré dans les registres de la cour de justice.
Affinage de la fonte avant 1383
Manuscrit daté de 1383 de l'abbaye cistercienne : Val Saint Lambert (296, 52bis) (Evrard et Descy). « nos achantans a thomas qui est le filhe le cler de spues 9 poises de fier bon fier bien affinert… a liverer a pors delle vilhe a lige (Liège)… Dictionnaire de l'ancienne langue française du 9e au 15e siècle de F. Godefroy : achantant = mettre sur le chantier ; afiner = purifier en dégageant des éléments étrangers. (Pré le Clerc derrière la minière à Spas).

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Description du complexe sidérurgique du Vieux-Spa
Plan du 15e siècle

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Barrage et bief (14e siècle, pages 11 et 12) entre la « vilhe de Creppe » et Winanplanche-Marteau (61, p. 99)

La première photo est prise du « Preit (Pré) de la Venne (barrage) » ou « Preit entre deux aiwes
(eaux) ». Le début du bief est visible à droite du barrage. Il est situé derrière la gendarmerie.
La deuxième photo montre une partie du bief après le fourneau du Hola et le Ru de Creppe.
Nous y voyons l’emplacement d’une des roues du marteau.

Fragment du bief localisé sur le coteau du « Fangnoul » (4) juste avant le « vieux fourneau » de Maist Cloes cité comme tel en 1406.
Le vivier ou réserve d’eau est visible sur la carte au 10/000 de l’I.G.N.

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Emplacement des usines et biefs du complexe
Le Marteau (maka) Bredar sur la rive droite du Wayai

1326. Consultez (3). L’unique usine à conserver le nom de son créateur.

1464. Un pré qui gît desoz le marteal Bredar et marchisant a un pré qui fut
Colla delle Rowe (échevin de Spa en 1406) et a Gérard Henrot (1, p. 43v).

1469. Plaids généraux de Pâques: déminement (saisie) sur maison quy fut Colet Bruleit pour faute de cens et amende… maison de Colair fils mostade; maison quy fut Erkin le Brasseur; maison quy fut Chochamps; maison Mathiet Mousse; preit (pré) gisant dessoub le martea Bredar; maison quy fut Renchon Anseau; maison Colet Blasseur; déminement sur le marteal de Hola; déminement sur les echeche (Échesses) (119 bis, p. 34).

NOTE: ce document prouve que les soldats de Charles le Téméraire ne vinrent pas jusqu’à Spa. La mise à sac de la châtellenie de Franchimont eut lieu pendant le rude hiver 1468-1469 et les archives de Spa ne furent pas détruites.

1527. Le Marteau Bredar gisant sur leawe de Spau (Wayai) quy tint au présent Collin dit le Petit Collin (Bredar) (61, p. 101v).

1584. La forge et Marteau Bredar avec ses appendices cop d'eawe (coup d'eau), gisant dessous Spau, jondant vers midi à l'eawe (le marteau était sur la rive droite du Wayai), vers la heid à pré Renard, vers Spau à pré Henri Haweau et daultres costés aux hoires (héritages) Xhrouet (5, p. 27v).

1591. Le Marteau Bredar avec by (bief), vivier (étang, réserve d’eau), venne (barrage), et cop d'eawe (coup d’eau) (7, p. 13).

1679. le Marteau Bredar est transformé en moulin à farine : Noël Gérard de FAZ (Defaaz) ayant repris de votre altesse un moulin ou vielle forge appelée la forge BREDA soub Spa à condition d'y mettre des neuffes pierres et de permettre au fermier du moulin banal de Spa, au temps de sécheresse de s'en
servir (25, p. 191).

Le Vieux fourneau et le Vieux marteau à Winanplanche-Marteau 14 octobre 1406. Mayeur par le temps Henrot et esquevins (échevins) Henkin Molle, Colar del Ruwe, Johan Rondeal, Johan Blanjohan… Maist Cloes del Wynanplance reportat (translation) un bonnier de ter gisant alle Wynanplance assavoir entre les maisons Maist Cloes dune part et entre le riwez (rivière) cest assavoir le awez (Wayai) en sy comme ly voie stent delle desurtraine (supérieur)

Wynanplance (Winanplanche-Marteau) et de vers Theux sor les places du viez forneal (fourneau) (Cour de Justice de Spa, registre n° 1, page 61 ou (1,61)).

1419. Fut Hanu le fondeur delle Winanplanche avesty (investiture) de 6 journal de preit gisant entre Spaie et Winanplanche jondant à Hanchinpre (l’Ancien Pré se situait au confluent du Wayai et de l’Eau rouge (Vieux Marteau)) (1, p. 1).

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1438. Rente sur la maison Maist Cloes et sor le Hanchinpreit desos le preit Gile Boyon (Winanplanche-Marteau) (1, p. 11).

1460. Plache quy furent de vyez fournea par devant le cour et maison de Gille Boyon alle Wynanplance et marchisant alle cour et maison le Grand Loren. Le Grand Loren, échevin, est le fils de Maist Cloes (Winanplanche-Marteau) (1, p. 35v).

Familles Cloes et Boyon (consultez le plan du 15e siècle).

1470. Maison jondant d'un costé à Wathelet Damhel Oyde et daultre costé à by (bief) de viez marteal delle Winanplanche. Wathelet est le fils de Damhel Oude (veuve de Maist Cloes) et de Maist Thiry (n° 61).

1516. Le viez marteau desou le Wynanplanche, item encor le col deawe by (bief) venant de Hanchinpreit vers ledit marteau (3, p. 9).

1575. Hanchinpreit jondant vers midi à chemin derlen fontaine (Erlenfontaine, Arlenfontaine). Le "Hanchinpreit" se trouvait bien à Winanplanche-Marteau) (n° 63).

1606. Job Stienne Wathelet de la Winanplanche... une pièce de terre estant entre les deux voies de vieux marteau à le prendre de cos de vers le Marteau Goffin (jadis Pirot, à la fin de l’Eau rouge) jondant audites 2 voies (11, p. 231v).

Les biefs de "Winanplanche à Creppe" et de "Hanchinpreit"

1527. Maison Servais Cloes (4e génération de Maist Cloes) en allant jusque au pont sur le by (bief) quy vat delle winanplanche à creppe (61, p. 99).

1516. Le viez marteau desou le Wynanplanche… item encor le col deawe by (bief) venant de Hanchinpreit vers ledit marteau (3, p. 9).

1477. Un corty jondant à ry (ru) quy vint de lawai (Wayai) et daultre costeit à Wathelet fils Danhel Oyde (Winanplanche-Marteau) (1, p. 76).

Le fourneau et le marteau du Ru de Creppe

1425. Fut HENROT despaiz avestis de 10 muids d'avoine héritable qui fut Hana
de Hestroumont gisant sor le preit desoz le fornea (fourneau) en vilhe de
creppe (1, 1v).

1433. Henry GRIGOIRE (châtelain de Franchimont) reporta la somme de 3 muids d'avoine héritable en nom de TOMSON, lesquels 3 muids d'avoine héritable que HENROT despaie devoit a Henry GRIGOIRE assavoir sor les wages sor les desoutrains (inférieurs) preis en vilhe de creppe par dessous le forneaul (fourneau), item sor les desoutrains preis en vilhe de creppe fut ledit Tomson avestis de un muid d'avoine héritable et sor le martealle et sor les héritages afférent adit marteal (marteau, maka) qui furent MASOULLE (1, 2v).

1465. Gisant entor le fornea (fourneau) sus le rieu (ruisseau) de creppe (1, 39v).

1543. Le fourneau en vue de Creppe est partagé entre les 4 fils du premier mariage de Collin Bredar dit le Petit Collin (61, p. 74).

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Marteau Gille Boyon et marteau Wathelet

1441. Fut Gile Boyon (échevin de Spa) avesty d'un demi bonnier de tere gisant desos le corty Maist Thiry de Winanplance (Winanplanche) dune part et daultre part alle voy (voie) despaiz et sor le by (bief) Maisthiry et daultre part alle voie despaiz 15 gernea de corty pu daultre part à Pirot de martea alle voie qui tint à Creppe (1, p. 14).

1454. Item lowat ledy Wathelet (fils de maître Thiry de martea) tous ses héritages gisant en ban despaiz... 2 mylhyer (2000) de fier (fer) de Winanplance extraiez... que ledy marteaulle estoit wage ady Wilhem (Marteau-Theux, dessous le marteau Gille Boyon) (1, p. 22).

1461. Wathelet fils Maistiry de Winanplanche reportat à Johan Stienne la moitié de martea dudit Wathelet desouz le martea Gile Boyon (Winanplanche-Marteau) (1, p. 34).

1468. Le Hanchinpreit (Ancienpré) gisant alle Wynanplance (Winanplanchemarteau) que tint Wathelet (119bis , p. 30).

1532. Colin NIVELLE (fils du Grand Collin Bredar) de Spa d'une part et Johan le ZACQUE (Lezaack) son frère daultre part… (concerne le marteau Boyon) (Cour de justice de Theux, (8, 209).

Fourneau Collin Boyon et fourneau Wathelet

1445. Watlet fils Damhel Oyde (et de Maistiry, 2e mariage de Damhel Oyde, autre enfant : Thiry) 5 muids davoine sor le Hamchinpreit Maistiry delle Winanplanche. Wathelet eut au moins un fils dénommé Thiry (3, p. 33).

1477. Convenances de mariage entre Collin Boyon et Oudelette fille à Johan Jackin de Herstal, témoins : Pirot Rofflar, Herman Contrane de Polleur, Herman Depont et Wilheame le Charlier... Johan Jackin donna et concéda en mariage au susdit Collin Boyon avec Oudlet sa fille femme et espouse audit Collin le nou
forneal (fourneau) (1, 79).

1477. Fourneau Wathelet (119 bis, p. 58v).

1510. Cloes delle Wynanplanche (fils du Grand Lorens) reporta à son fils Henry une maison quy fut le Marichal (Maréchal) séant alle Wynanplanche sous le Fangnoul jondant à by quy vat sour le fourneau Watlet... la mesme Henry reporta à Servais son frère une maison quy fut le Marichal jondant à passeau quy
vat vers Creppe comme au by (bief) quy vat sur le fourneau Wattlet (Winanplanche-Marteau) (2, p. 48).

1530. Une maison séante alle Winanplanche sur les places du fourneau Stienne Wathelet jondant de 3 costé aux places dudit fourneau et devant à chemin tendant de ladite Winanplanche à Spau... une voie tendante de fourneau Boyon alle Reid et devant alle herdavoye (herde) (61, p. 1).

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Marteau Pirot puis Goffin

1441. Fut Gile Boyon avesty d'un demi bonnier de tere gisant desos le corty Maist Thiry de Winanplance (Winanplanche-Marteau) dune part et daultre part alle voy (voie) despaiz et sor le by (bief) Maisthiry et daultre part alle voie despaiz 15 gernea de corty daultre part à Pirot de martea (maka) alle voie qui
tint à Creppe (1, p. 14v).

1460. Goffin fils Wathelet fils Grand Goffin de Poleur at emmeneit la haultcour despais a martea (marteau) Pirot pour veyier et visiteit le redemendement que ledy Goffin at fait et fait faire et remonstra pardevant nous dedans les oulhines (usines) dedy forge et martea qui fut Pirot (1, p. 29v).

1466. Enfants de Pirot de marteal (marteau Pirot) Pirot et Johan (1, p. 40v).

1466. Se fist mort Pirot del Marteal dune certaine partie de marteal apelleit le marteal Pirot... reportat ledit quart dedit marteal... en nom de GOFFIN de Marteal son sorogne (beau-frère) (Winanplanche-marteau) (1, p. 40v).

1475. Sor plache et marteal quy fut Pirot de Marteal quy tint à présent GOFFIN et PIROT (Winanplanche-marteau) (119bis, p. 50v).

1479. Un marteau (usine à marteler le fer) condist le viel (vieux) marteal Pirot situé en ban de Spau (n° 76).

1485. Johan fils Goffin de marteal reporta un quart de marteal quy fut Pirot en nom de Collin fils de Johan Bredar (Collin le Grand Collin) (1, p. 96v).

1633. Isabeau fille de feu François Jean Goffin de Marteau, le mesme jour Nicolet Gabriel de Spau demeurant à présent à Marteau Goffin reporte sa maison estant audit Marteau jondant des 2 costés à Collin Goffin le jeune, vers soleil levant au by (bief) du fourneau et devant au chemin (17, p. 105). Barrage du Marteau dit Pirot puis de son beau-fils Goffin de Polleur

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Le marteau et le fourneau du Hola

1449. Johan Hannon de creppe reporta le quart de martea de hola en nom de Wilkin Sanau (Collin Bredar, né au début du siècle est le tuteur de Wilkin Sanau) (1, p. 18).

1452. 12 sty d'avoine héritable gisant sor les desoutrains preits en vilhe de creppe et 2 muits sor les preits a martea qui fut bredar. En 1513 ... sour le Marteau de Hola (Hola est raturé et remplacé par « quy fut bredar ») (1, 20v).

1460. Johan HENROT ... 3 jounal de tri gisant a viez fornea desoz le marteal hola gisant entre deux aiwe et entre le realchemin (voie de Liège) et lewe (Wayai) (1, p. 29v).

1472. Collin Despa sor le marteau et forge de Hola sy que sor le preit appartenant à ladite forge (fourneau) (119bis, p. 42v).

1479. la femme (veuve) de Colin Bredar sor le forge de hola por fault de rente de paiement et d'amende (119bis, p. 63v).

1486. le 28e jour doctembre ... une part de pré de noux forneal derier les stoules jondant à ry de creppe et encor venne alle pré (pré du barrage, gendarmerie, rive gauche, voir photo) jondant alle voye fanat (pont : voie Fanar ou chemin de la Fagne Raquet), et le pré jondant alle nou fornea et encor le part de pré à marteal (École hôtelière) jondant à vyvy (réserve d’eau, étang Lejeune) (1, p. 58).

1529. Sour la fangne (Fangnoul) qui par entre le fourneau et marteau de Hola
jondant sur le costé vers le Winanplanche (actuellement Marteau) (3, p. 17v).

1641. Pirotte Simon, bourgeois , reporte à son beau-frère Gille Leloup telle parte et portion de la forge à marteau Stienne et fourneau de Hola (19, p. 246).

Le fourneau et le marteau de la famille d’Henkin Molle (14e s.)

1517. item encor les places cortil et appartenances condist de viez fourneau estant desoz la maison dudit Stienne entre l'eau et la voie allant de la maison dudit Stienne à marteau qui fut Brognart son père (3, p. 13).

1519. Antoine, fils le Petit COLLIN, achète le quart du marteau qui fut Brognart (Henkin Molle, Cocquelet, Stienne, Léonard…) (2, p. 112).

1541. Record...le chemin (rue Du Fourneau) quy vat de Spau vers Theux commencent alle maison Johan Stienne (Brognart) (voir la vue de Pierriers) jusque à une petite chapelle estant à peu près de by (bief) de marteau Stienne (n° 78).

1572.04.15. Testament de Jacquette veuve de Johan Stienne fils de feu Stienne Brognart... 5 enfants dont 3 fils : Stienne dit Brognart, Johan et Léonard... quant aux forges assavoir fourneau et marteau et tous les appendices je les laisse à mes trois fils... item le Grand-Pré derier ma maison jondant aux hoires Antoine
le Petit Collin (Leloup, Bredar) dessous à chemin... et devera avoir ledit preit le

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col d'eawe pour eawer (irriguer) ledit preit... item devera passer et cherier ladite forge tant à passer pour mener à laictin en le eawe et autres choses que pour passer et boutter le eawe sur ladite forge (n° 76).

1593. Un cortil estant emprès la voie delle Chapelle dit la voie de Theux (rue du Fourneau) jondant vers soleil vibrant à chemin, d'aval et daultre à la rivière (Wayai) (8, p. 54v).

1641. Pirotte Simon, bourgeois, reporte à son beau-frère Gille Leloup telle parte et portion de la forge à marteau Stienne et fourneau de Hola (19, p 246). Le fourneau et les marteaux de Tolifaz

1519. Le vieux fourneau de Tolifaz est cité dans un mandement d’Érard de la Marck (G. Barzin, Sac au Dos).

1533. Hubert Remacle del Reid reporta à Collin Nivelle (Bredar) un journal de terre situé en lieu condist Tolyfault (Tolifaz) deseur le Winanplanche avec le col deawe (bief) por sus édifier un marteau. Il a été construit sur un vieux bief, soit à l’emplacement du vieux fourneau ou d’un autre marteau (61, p. 60).

1536. Marteau (usine) condist de Tolyfault de feu Johan Goffin (61, p. 29v). Barrage des usines de Tolifaz

À gauche : la vanne, le bief supérieur est obstrué.

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Le fourneau et le marteau Johanson Willem Sous la juridiction du ban de Theux, ce groupe sidérurgique situé sur la rive gauche de l’Eau rouge faisait partie de l’infrastructure industrielle ceinturant
Creppe.

1485. Cocquelet fils Johanson Willem reporta la 5e part du forneal (fourneau)
quy fut Johanson son père alle Winanplanche en nom de Gillet fils Collet de Creppe… Pirot fils de Johanson Willem (1, 98).

Le « nou » marteau

1527. Justice de Theux : marteau condist le nou marteau pardecha ladite Winanplanche (endroit inconnu) (61, p. 103).

1541. Justice de Spa : une terre estante deseur la fagne de noux (nouveau) marteau jondant dun costé à la fangne Boyon (n° 78).

Le fourneau et le marteau du Seel (Scéay-Barisart)
Ces usines et minières font partie du chapitre consacré au Vieux-Spa (17e s.).

Minières

1454. Wathelet lowat tous ses héritages gisant en ban de Spaiz… toutes les années deux milliers de fer de Winanplanche extraiez… (1, p. 22).

1455. La somme dun millier de fer et le cheriage de 28 chars deminne del Rez à Winanplance (119bis).

1461. Les miniers de Johanster, delle Rey (La Reid) et de Halleur.

1514. …un preit en lieu condist alle minier delle lébiolle par de la creppe (3,2).

Minières de la Lébiole

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La voie des « Lébioles »

Une voie royale (photo ci-dessous) reliait la minière des « Lébioles » aux fourneaux de Tolifaz et de Johanson Willem à Winanplanche, rive gauche.
Probablement, la seule voie royale de Spa telle qu’elle était au Moyen Âge.

1514. Henry fils RENONCHON (Renchon) de Creppe reçoit d'Evrard de la MARCK un bonnier ... gisant de la Creppe desoz le voie allant de Creppe à Stavelot, au costeit vers tolyfaux (Tolifaz) jondant alle grande voie qui va en la lébiolle (2, p. 103v).

Fourneau Fayheau (Fayhay)

Ce fourneau est cité au 16e siècle et notamment en 1600 : …un preit extant en lieudit le forneau fayheau jondant vers soleil levant à leawe / vers midy à chemin quy va de Spau à Sart (10, p. 229) (barrage derrière la piscine).

Ce pré est probablement appelé de nos jours, le Préfayhay.
Le nom « Fayhay » provient de la famille Willock : 1509. Wilheame Willock le jeune dit Failheau et Collette fils de Johan le Camus (Bredar) de Spau.

1440. Convenances de mariage entre Hubine fille Henrot (Henrotte) et Maron Depont, échevins : Henrot, Renchon Anseau, Wilheame Willock, Johan Hannon.

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Les habitants connus du complexe sidérurgique

Nous citons les habitants décrits dans les archives. Ils sont appelés « Les puissants » du ban de Spa. Ces familles sont interdépendantes de l’industrie sidérurgique. Les résidants n’ayant pas de biens sont rarement repris dans les transactions manuscrites (2).

Henkin Molle, échevin de Spa en 1392, eut au moins 3 fils et une fille : Godefroid Cocquelet, Ernould (Arnot, Arnold), Johan Hannon et Marie. Arnold eut un fils dénommé Johan Ernould.
Marie épousa Thomas (Thomson) de Juslenville, ils eurent au moins un fils dénommé Johan Thomson. Celui-ci devint châtelain de Franchimont en 1477 (5).

Godefroy Cocquelet, mayeur de Spa avant 1419, épousa Gellette, ils eurent deux fils : Collard et Cocquelet. Collard habita à Verviers (d’où son nom Despau), il eut au moins un fils qui s’appela Collin de Verviers, échevin à Spa.
Ce dernier eut au moins 3 fils: Collin Brognart de Verviers son fils aîné, Godefroid et Stienne Brognart, mayeur de Spa en 1486.
En 1572, Johan fils de feu Johan Stienne Brognart (donc petit-fils de Stienne
Brognart, mayeur) de Spau et Jacquette son épouse font leur testament, ils ont 3 fils: Stienne, Johan et Léonard. En 1684, Pierre et Jean fils de Jean (Johan) Brognart et Quelin Marck (Bredar) leur beau-frère.
Cette étude est incomplète, il faut ajouter au moins les branches : Léonard, Macra…

Johan Hannon, fils d’Henkin Molle et échevin de Spa à partir de 1439, est l’auteur de la famille dite de Creppe. En 1439, il obtint la concession des terres dites retournées de Creppe. Ses descendants y fondèrent le village actuel.

Il eut quatre fils: Collet de Creppe, échevin de Spa, Johan de Creppe, Henri Hannon et Mathieu de Creppe. Ils furent les ancêtres des branches suivantes:
Gielet de Creppe (6), échevin de Spa, et les branches le jeune Gielet, Crahay, Ogier, Nicolet, Lelognard; Renchon de Creppe et les branches Pinson, Renier, Deleau; Henry de Creppe et les branches Hansoulle, Collard, Henrard, Gérard, Hurlet, Misson, Houyon; Mathieu de Creppe et les branches Mathi (Mathieu),
Servais. L’étude est également incomplète.

Maist Cloes de Winanplanche-Marteau épousa Damhel Oude, fille d’Henry de Drolemvaux cité en 1370 à Creppe, enfants : Henry, Loren (le Grand), Andrea, Denaul.

Veuve, Damhel Oude se remaria avec Maist Thiry (ou Thiry de marteau) enfants : Wathelet et Thiry. Wathelet eut au moins un fils dénommé Thiry.

Le Grand Loren, échevin de Spa, épousa N. dont : Cloes, Mathy et Andrian. Cloes, échevin de Spa, épousa Maroie, dont : Servais, André, Remacle, Piron et Henry (À analyser, peut être Henry Dombret, fondateur de Nessonvaux).

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Pirot, cité en 1441 (marteau Pirot), eut trois enfants : Pirot, Johan et une fille.
Goffin de Polleur épousa la fille de Pirot, ils eurent au moins deux fils: Wathelet Goffin, échevin et mayeur de Spa, (dont un fils nommé Stienne) et Johan. Celui-ci eut comme fils : Anseilhon et Goffin. Gille Boyon, cité en 1438, échevin de Spa, eut au moins un fils prénommé Collin.

Collin Boyon, échevin de Spa, épousa en 1477 Oudelette fille de Johan Jackin de Herstal. Celui-ci donna à Collin le nouveau fourneau. Ils eurent au moins trois enfants : Collin, Johan et Thomas dit Depont.
Johan Boyon épousa Marguerite, enfant: Johan, Collin, Hanus, Gérard et Gillet.
La famille Delle Planche, dont: Helmut cité en 1439, Johan et Herman, échevins de Spa au 15e siècle.
Les familles Willock, dont Wilheame maire de Spa et son fils dit Fayhay;
Blousse, Marischal, Wickau, Erkin, Fourneau…

Familles du terroir appelé plus tard le Vieux-Spa
Hoctaisart en Creppe: Gérard le Marischa, Collard Mostade.

En Clusin: Johan Conchon, échevin de Spa, fils d’Henry le Maist, échevin de
Spa en 1439, Mathy Defossé, Johan delle Bresseur (futur famille Tahan), Chochamps, Collin Savaige.

En Seel (Scéay) : Johan le Camus, Collette de Seel, Herman le marteleur.

En Tiège : Johan le Cosy, Johan Blan Johan, échevin de Spa avant 1406, sa petite-fille Marie épousa Lambert Bredar, Gouverneur du métier des Fèvres (forgerons...) de la Principauté de Liège.
Le Pré Le Cler: Leclère, Leclaire, Leclercq.
Le Vecque preit : 1438… quy fut Piron fils Sente jadis.
Sur le Thier delle Rowe, côté gauche, ou Thier du Seel (Scéay, Seau): La famille An Seau, Renchon Anseau (Ansay ?), échevin de Spa en 1439, Henry An Seau le viel et Henry Anseau le jeune dit le Richart, branche Richard de Spa.

Entre le Thier delle Rowe et la rivière: la famille Collette.
Lu Rowe, Vieille Voie, (à partir de la rue du Fourneau): La famille delle Rowe, Collet échevin de Spa en 1406, Henry.

Sur le Thier delle Rowe, côté droit: Bertrand de sur le Thier.
Lieudit "Dessous Spau", rue du Fourneau et derrière la Place du Monument, la famille d’Henkin Molle : Cocquelet, Brognart, Stienne, Léonard, Macra…

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Le Vieux-Spa au 17e siècle

Par épuisement des matières premières, la fin du 17e siècle vit se décomposer l'industrie sidérurgique. Les activités humaines dans cet ancien terroir (Vieux Spa) remontent probablement au début du Moyen Âge. Ces «Spadois» ont contribué de façon éminente au rayonnement des techniques sidérurgiques liégeoises en Europe.

L'appellation « Viel Spa » apparaît dans un acte du notaire Oupie de Liège, le 27 avril 1624. Elle a été donnée à la région située le long des rives du ruisseau de Barisart dont l'eau alimentait au moins 2 moulins à fer. Cette zone contenait également les minières : en Tiège, en Seel (Scéay) et les fosses à charbon de
bois. Ce ruisseau séparait le bourg de Spa du complexe sidérurgique, il formait une frontière naturelle entre les deux entités:

·  1624, la maison de Remacle Jean delle Court située en lieudit viel Spa « Vieux Spa », jondante vers soleil levant à Remacle Hossette, vers soleil couchant à réal (royal) chemin, vers soleil à nounne (midi) à soeur Marguerite.

L’apparition du vocable « Vieux Spa » dans les archives du 17e siècle fut la cause d’une interprétation arbitraire de l’origine de Spa. Cette appellation a été employée par la cour de justice, donc officialisée, au 17e siècle.
Éloignés des eaux minérales, les habitants du Vieux-Spa ne furent qu’indirectement impliqués dans le nouvel essor économique du ban de Spa. Les activités les plus couramment citées dans les archives sont : l’agriculture et les métiers traditionnels liés aux tissus, au bois…

Configuration du Vieux-Spa au fil du temps
La rive gauche du ruisseau de Barisart
Le chemin du Seel (1460) ou de la Herde et ses lieux-dits au fil du temps
Ce chemin longeait la rive gauche du ruisseau de Barisart pour desservir l’une des « herdes » du Vieux Spa.

·  1510. Un journal de terre du Petit Collin (Bredar) jondant d'un costeit allevoie de Creppe (rue Albin Body) et daultre costeit alle voie quy vat en seel (Scéay) et tous costeit à Stienne Brognart (2, p. 57v).

·  1513. Un pré gisant en seau (Scéay) desoz le forneau jondant alle heid de lificheux (lyfreuheid ou le Freuheux) alle herdavoie et aux places dudit forneau (2, p. 78).

Le chemin du Seel ou de la « Herde » n’est pas cité comme voie « charriable » (ou royale). Le fourneau du Seel était desservi par le chemin de Bahichamps qui aboutit à la voie de Creppe (vers la minière de la Lébiolle). Aujourd’hui, nous pouvons encore voir les traces du sentier menant au gueulard du fourneau :

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1575. Une pièce d'héritage nommée baxhichamps jondant vers soleil levant alle voye de creppe tendant en sealz (Scéay) (3, p. 24v).
Barrage du haut fourneau du Seel (Sceay)

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Configuration en partant du pont après la rue du Fourneau « Dessous Spau » ; la Rue (1437) ; la partie droite du Thier de la Rue ; la voie de Creppe (La Rue) et à la fin du 16e siècle, également le chemin de Liège.

La partie gauche du Thier de la Rue et la Chapelle Thomas Leloup (1672); le Pont Mindroz ; le Thier du Seel (1573); le Seel (Scéay) (1460); Lyfreuheid (le Freuheux ou coteau des freux (corneilles)) (1513); le fourneau du Seel (Bredar) et son bief (1471); la voie de Bahichamps ; Bahichamps (1482) et enfin le
chemin des Vaches (1554).

La rive droite du ruisseau de Barisart
La voie de Barisart et ses lieux-dits au fil du temps

Contrairement au chemin du Seel, la voie de Barisart (1438) était "chariable":

·  1585. Une pièce d'héritage estant en Hoctausart (Hoctaisart), jondant vers le Haparent (Haparin) à une voie chariable, un cortil estant en Seel (Scéay) jondant vers Spau alle veuve Remacle Johan Caton, vers le
Bovier aux héritages le Tahan (5, p. 59).

Configuration en partant du pont : le Vecquepreit (1438) ; En Tiège (1479); le pré Le Clerc (1511); le "passeau" des Capucins (1642) ou la ruelle Macra (1642) (Chaffettes); Elle Cour (1640); la voie de Stavelot (1478) ; le Seel (Scéay) ; le maka et son bief (1529); le Clusin (1460); le Haparin (1479); la
Haie Lohet (famille du 18e siècle); ensuite sur sa droite: le Gué de Hoctaisart (1436) et Lovrêche Fosse ou Fosse de Leux (1507) (endroit où l’on produisait le charbon de bois).
Réserve d’eau du haut fourneau du Seel

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Registre n° 77: 1519, concerne le lieudit Scéay

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Les habitants - Lieux-dits - Maisons du Vieux-Spa
Le Seel ou Scéay
Traduction non ponctuelle du manuscrit ci-contre

1519. Nous la justice de Spau à savoir présentement maire et échevins / Petit Collin (Bredar) / Grand Collin (Bredar) / Johan Heyn / Mathi Jacob / An Seau /certifions à tous ceux que ceste presente lettre parviendront que du temps demonseigneur le cardinal / André le Marischal de Spau avoit acquis un demy
bonnier d’aisemance a prendre en terre de Spau en un lieu condist en Seau (Scéay) en 3 pièces que présentement Remacle fils de Collette de Seau tient les dites trois pièces d’héritage dont l’une desdites pièces contient 1 journal et demy / Les massniers (habitants) ne peuvent souffrir que ledit Remacle le tienne ni qu’il en jouisse l’une des 3 pièces, celle-ci étant l’une des herdavoie des bestes (chemin des animaux) delle ville de Spau du temps d’esté. Et mêmement le maire de Spau (Petit Collin Bredar) à un fourneau au dessus dudit héritage dont le bief dudit fourneau, passe oultre dudit héritage et icelui André a rempli les biefs dudit fourneau. Par quoi a esté forcé a maire de faire un aultre bief pour
passer l’eau a son fourneau. Aussi restoit raison au maire, car il en paye les cens au seigneur, dont ledit bief qu’il a fait refaire ledit maire empêche aux surseants (habitants) de la ville de Spau de s’y rendre. Ledit fourneau sous monseigneur doit fondre chaque semaine deux poises (mesure) de rond fer.

1460. Le Clusin gisant et marchisant dune costé à seyaul (Scéay) et daultre costé aux enfants Herman le marteleur (1, p.36).

1471. Sor le martea a Collin Bredar (père du Petit Collin) et sor le fornea (fourneau) seal (Scéay) por ledit parte dudit Collin (119 bis, p. 39).

1513. une pièce de preit (pré) gisant en seau desoz le forneau jondant alle heid de lificheux (Freuheux) alle herdavoie et aux places dudit forneau (2,78).

1529. 3 journal de wérixhas en deux pièces gisant en seau (Scéay) deseur spau jondant lune des journal alle herdavoie (herde) dun costé daultre costé a Jehan le Bresseur (famille alliée aux Bredar, futur TAHAN) et de tierce costé a wérixhas et la mesme pièce gist la mesme excepté le voie entredeux mences, le
col deawe a prendre en la rivier desoz le marteau le Petit COLIN (Bredar) pour aller sur son preit de sterchoul la estant et icelui eawer (irriguer) et non aultrement, reserve amondit seigneur tous métalz que poroient estre trovez esdit 3 jounals (3, p. 17).

1543. Toussaint Michel de Spau reporta à Michel son fils demeurant à Creppe (branche Michel) 2 journal de terre estante en la voie de Barisart deseur le Seau (Scéay), jondant devant à Collin delle Court (Delcour) et aux hoires (héritages) le petit Collin (Bredar), item la mesme (même jour) maroie veuve le Petit Collin se tenoit content de Toussaint son père (68, p. 38).

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1552. Remacle fils de Mathieu Counet (Xhrouet) de Spaux sy que mari à Marguerite fille de feu Pirot Heyn et Lambert de Spau citain de Liège son oncle... un preit sy long et sy large qu'il sextant appelé le preit en Seel (Scéay) gisant à Spau jondant vers Creppe alle rivière (Le Seel se trouve de part et d’autre de la rivière) (62, p. 39).

1554. Le preit qui fut Johan AN SEAU (Ansay ?) jondant desos à by de forneau en Seau desseur alle voie des vaces (chemin des Vaches) (62, p. 30).

1573. Thier de seau (Scéay)... a condition que lon ne pouldrat sur icelle pièce laisser croistre bois pour en faire charbons, item devront lever des fosses alentour et planter haies afin quil ne prendent bois en forest ... retenant par ledit receveur en tel nom que dessus toutes sortes de mines mectalz et charbons que
la dedans se pouldroient trouver (52, p. 8v).

1626. Un petit pré estant en Seaux (Scéay) jondant vers soleil levant à la herdavoie, vers la Heid des Vaches à Henri Plénus, item un petit cortil extant sur les places du fourneau en Seaux (15, p. 221v).

Le Clusin

1460. Johan Conchon donna à Mathi Defosse (DEFOSSEZ ?) sa cour maison et assise ensy qu'ils sextant en le Clusin gisant et marchisant dun costeit à Seyaul (Scéay) et daultre costeit aux enfants Herman le marteleur (1, p. 30v).

1479. Fut avesty Gérard Bracke (famille alliée à Johan Bredar) de N. journal de nouveal acquit gisant en seal (Scéay) jondant dun costeit a Clusin de fut cochy daultre costeit alle ewe (ruisseau de Barisart) (1, p. 84).

1486. Collin Savaige reporta la terre cour maison et Clusin quy fut Chochamp en nom de Johan delle Bresseur (futur Tahan) (1, p. 100v).

1526. Une pièce d'héritage appelé le Clusin jondant devant alle voie quy vat de Spau à Stavelot, devant à Collin delle Court (Delcour) (61, p. 87).

1527. Émancipation de Collin fils de Collin delle Court (Delcour) et lui donne une pièce de try en Clusin… Counet son frère (61, p. 100).

1585. Un journal de terre estant sur le Bovière jondant à Johan Simon et d'aultre à ceux delle court (Delcour ? Clusin ?) (5, p. 12v).

1637. Une pièce de terre en lieudit clusin jondant vers couchant à by (bief) de pré du marteau (celui-ci était sur la rive droite du ruisseau) (18, p. 209) Haparin-Hoctaisart

1436. 2 boniers de nouveaul desouz le weiz (gué) de Hoctasar (1, p. 15v).

1469. Gérard le Maricha (Maréchal) reporta une court maison et assise en hoctea sart (Hoctaisart) en nom de Colair Mostarde (1, p. 31).

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1477. La maison corty jardin et assise... le pré en Hoctaisart jondant à pré Pilatte et marchisant alle voie de Boyer (Bovier), concerne Johan Pirot Mostade, Johan Hanvar de Spaux, enfants de Collard Pirot (1, p. 77).

1507. Alle fosse de leux et daultre costé alle vielhe voie de puhon (2, p. 32).

1585. Une pièce d'héritage estant en Hoctausart (Hoctaisart), jondant vers le Haparent (Haparin) à une voie chariable, un cortil estant en Seel (Scéay) jondant vers Spau alle veuve Remacle Johan Caton, vers le Bovier aux héritages le Tahan (5, p. 12v)).

1596. Anne veuve Collin le Tahan d'une part et Daniel (David ?) Floyon (Fléon) son frère meunier de Spau, maison de son père (Johan Fléyon) en Hocteau sart (Hoctaisart) (9, p. 217v).

1618. Une pièce de terre de 15 verges estante en lieudit en Clusin jondante vers soleil levant à la voie de Stavelot, vers midi à Simon Léonard Leloup et vers soleil couchant au piedsente (voie) quy tend de Spau à Hoctaisart et vers Spau à Remacle Collette (14, p. 61).

1622. Pierre Fléon l'aîné et Wilkin le Tahan le jeune demeurant à Hoctaisart, concerne la maison et jardin de Wilkin jondant vers soleil couchant au rieu ruisseau) des pouhons de Barisart et vers Spa au rieu de Cortil (14, p. 272).

1635. Wilkin le Tahan le jeune demeurant à Hoctaisart, une pièce de terre extant par derrière les hayes parent (Haparin) et jondant vers midi et soleil couchant à la terre du Seel (Scéay) (18, p. 21v).

Elle Court

1618. Hubert de Fléron gendre de feu Johan le Marechal de Spau reporta à Godfrin Xhrouet, sergent, une pièce de pré estante en lieudit les Communes (Écomines) jondant vers soleil levant à Collin David, vers midi aux représentants feu Gobar, vers couchant à Antoine delle Court (Delcour) beaufrère dudit Hubert et d'aval tout au long au piedsente (chemin, voie) quy va de l'église en la rue (14, p. 65v).

1621. Albert de Sclessin manant de Spau et Philippe Fassar (Delcour) dit le Berger, Jacques fils de feu Antoine delle Court dit Fassar (14, p. 222).

1622. Deux petits jardins extants en lieudit en la Cour jadis appartenant à Jacques Fassar (Delcour)…concerne Philippe et Antoine Fassart (14, 272).

1640. Lambert Remacle Hossette et Antoine son frère, ledit Lambert reporta une chambre située en lieudit elle court par lui acquis aux héritiers feu Noël Hansoulle (19, p. 202).

1645. Antoine Hossette reporta sa court maison xhure qu'il a située en lieudit elle court (elle Cour) jondant vers soleil levant et midi aux enfants Antoine Fassar (Fassart=Delcour) vers couchant à l'aisemence (20, p. 146).

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Chemin des Capucins vers le Vieux-Spa (Chaffettes)

1636. Partage des biens de feu Pasqueau Hérode et de Marie Counet le Hoyon (Houyon), enfants : Antoine, Counet, Jehenne et Gielette, maison jondante vers soleil levant à la piedsente qui va des Capucins vers la Vielle Spa, vers midi à Antoine Hérode, devant à chemin, dessous à Counet Hérode (18, p.145v).

1642.02.12. Maison appartenante à Henri Malgras (ou Macra) (Cocquelet) située au lieu de la Vielle Spa (Vieux-Spa) jondant vers orient à Antoine Gobar, vers occident à Jean Remacle Gobar vers midi aux aquéreurs et devant au passeau qui vient de costé de l'abbaye ou monastère des Pères Capucins,
au profit de Jean Hossette (Notaire Nicolas Bernard).

Le Vecquepreit - Le pré Le Clerc - En Tiège - Dessous Spau

1438. Le veque preit (vecquepré) quy fut Piron fils Sente jadis (1, p. 64v).

1470. La cour maison corty et jardin et sor le vesque preit (vecquepré) quy ja (jadis) fut partenant à Michoit fils Sente dit Michoit Depont (1, p. 48).

1509. Johan fils de Hancoulle de Creppe et Stienne Brixhe daultre part, concerne le pré extant en Tiège jondant d'un costeit à vecq preit (2, p. 45v).

1511. Une pièce de preit condist le Pré en Tiège situé en ban de Spaux jondant d'un costeit à preit Le Clercque (2, p. 58v).

1513. La maison quy fut Brixhe jondant à Vecquepré et à pré quy fut Leclercque (2, p. 88).

1513. Stienne Brixhe vend une maison extant en lieu condist en Tiège sor le cortil quy fut le clerck (Leclercq) jondant alle riviere (2, p. 85).

1517. Un col deawe pris en leawe condist les Manbaies (Barisart) pour icelui cop deawe meneir et conduire par by (bief) sour les prés dudit Stienne (Brognart, Cocquelet) estant derier la maison là il demeure et les eawer (irriguer) comme lon at acostumance (ce canal traversait la Place du Monument et alimentait le « Grand-Pré » situé derrière la maison des Brognart (en bas à droite sur le dessin de Gille Pierriers (1559)), item encor les places cortil et appartenances condist de viez fourneau estant desoz la maison dudit
Stienne entre l'eau et la voie allant de la maison dudit Stienne à marteau qui fut Brognart son père (3, p. 13).

1594. Maison estant en lieu de Spau en Tiège jondant devant au chemin derier à la minière (9, p. 93v).

1632. La maison de Pirotte Palais (Palla ?) estante en la Rue à Spau jondant desseur et dessous à Pierre Cocquelet, derrière à Michel Caton (17, p. 62v).

1633. La maison de Pirotte Palais extant au lieu dudit Spau en la Vieille voie jondant vers soleil levant à Simon Jean Simon, dessoub à Pierre Cocquelet (17, p. 135).

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La formation du centre historique de Spa

Spas, Spaize, Spau ou Spa était un lieudit où se trouve le Pouhon*. L’acte de 1326 (3) le situe au milieu des forêts (* Source d'eau minérale importante).

L'étymologie du mot « spa » n'est pas indiscutable. Néanmoins, que la souche du nom soit répandre (du latin) ou plutôt craché (du germain), les philologues estiment que Spa, à l'origine, était une fontaine. En déduction, avant de devenir une région habitée au début du 14e siècle, Spa était un point d'eau, un lieu.

Les archives des 15e et 16e siècles clarifient cette présomption : les terrains situés près de la source sont délimités, selon la cour de justice, par rapport à ce lieu nommé « spa ». Néanmoins, d’autres sources d’eau minérale n’ont pas été appelées par le même nom. Avait-elle des spécificités différentes ? Sortait-elle
par impulsion, par convulsion, d’où spasme et spasmus en latin ?

L'administration de notre région, c'est-à-dire l’émergence d'un ban, existait au moins en 1335 (7). Le ban prit le nom du lieudit Spas. Ce fait prouve que l'attraction pour nos eaux minérales était acquise avant la création du ban. Ce choix prouve qu’étymologiquement le mot « spa » signifie bien notre source d'eau. Le nom d’un ban ne peut pas être anodin. Pour la chrétienté, une source
d’eau représente la naissance, le feu (Creppe et le complexe sidérurgique) évoque l’enfer.

En exemple, le triptyque de Jérôme Boch (1450-1516) intitulé « Le Jardin des Délices ». Les sources d’eau stylisées se trouvent au paradis. Le troisième panneau représente l’enfer, nous y retrouvons, entre autres, le feu, les forges et le moulin à fer.

Si les Princes Évêques de Liège employaient les acronymes*, comme certaines études le prétendent, notre ban aurait pris instantanément le nom SPA.

* « Sanitas Per Aquam » signifie santé par les eaux.

Les premières évocations connues, actuellement, sont écrites dans les Cartulaires des églises Saint-Lambert et Saint-Paul de Liège : Spax (1256),
Spase (1281), Renars de Space (1283), Nicolas de Spas (1302-1317) notaire, Nicholaus de Spas (1326 +) chanoine à Namur, ville de Spas (1335).
Quant à la prolifération du mot « spa ou spas » et les études sur son origine, il suffira maintenant de rechercher un manuscrit comprenant le mot ou le sigle pour prouver l’antériorité du vocable.

Les manuscrits de la Cour de justice de Spa confirment la copie de l'acte de 1326, décrivant notamment la concession des terrains autour du Pouhon à un personnage prénommé Collin (Nicolas). Le « Manuscrit Nizet (1736), de Verviers » cite l'octroi de 1326 en qualifiant Nicolas de secrétaire du PrinceÉvêque Adolphe de la Marck. Nous avons retrouvé ce Nicolas dans les cartulaires des églises de Liège en 1302 et 1317. Il y est cité sous le nom de Nicolas de Spas et était notaire à la Cour de Liège sous le règne d'Adolphe de la
Marck. Nicolas de Spas, notaire, n’est plus cité, à Liège, après 1326.

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NOTE : la confusion règne au sujet des surnoms de Collin (Nicolas) : de Spas, Breda, Bredar, Leloup ? Au pays des princes-évêques, le prénom acquis au baptême était prépondérant. Le surnom n'existait que pour
distinguer les individus portant le même prénom dans leur habitat. Le surnom pouvait changer suivant les circonstances, par contre, la personne gardait son prénom toute sa vie. Au fil du temps, le surnom
deviendra un patronyme. Si nous soutenons le « Manuscrit Nizet » et les
archives des églises Saint-Paul et Saint-Lambert (début 14e siècle),
Collin s'appelait Nicolas de Spas, à Liège.

Dans notre bourg, on l'appela Collin de Breda (chevalier Philippe de Limbourg) ou Collin Leloup (peut-être l'auteur de la copie, un Leloup). Le surnom "Le Leux" (Leloup), donné à un Bredar, apparaît vers 1546 (61, p. 83). Quelques fois, dans les archives, Bredar se transforme en Breda. Exemples : "la terre Breda en dessous de Spa" (15, p. 269) ou "les douze bonniers dans la Heid (coteau) Bredar ou Breda" (11, p. 242), celle-ci se situait à l'emplacement des nouveaux thermes (endroit décrit en 1326 et ci-dessous)).

1597. Famille Caton… le pré condist le Grand-Pré (derrière la maison Brognart début de la rue du Fourneau) extant dessous Spau jondant d'un costeit vers midi à une petite rivière ou rivelette, daultre à la Heid condist Bredar... un cortil de 15 verges jondant à la Vieille Voie, dessous à la veuve de Remacle Caton et desseur à Godfrin Xhrouet laisné (10, p. 36).
Les archives de Spa démontrent que la colonisation du centre historique par les descendants de Collin dura plus de deux siècles.
Cette réalité, à elle seule, sans prendre en compte l'octroi de 1326, prouve que la fondation du bourg de Spa est le fait d'une famille. D’où, la faible croissance du centre historique.

Cette famille porte les noms ou surnoms suivants : Collin ou Nicolas, Bredar, ensuite Collin, Thomas, Nivelle, Lezaack, Guillot, Moreau, Despa, Lackaie, Leloup, Me Grand Seur, Raquet, Wilkin, Marck, Andry, Wasson, Bredar ou Breda, Duloup, Lovinus, Wolff…

Qu'il vienne de Breda ou du ban de Spa, Collin, l'auteur de la famille qui fonda le bourg de Spa, doit s'appeler Nicolas ou Collin de Spa puisqu'il était le premier habitant du lieudit Spa. L'incohérence donnée au surnom, à cette époque, nous permet de l'appeler Collin de Spa. Précisons qu'un individu pouvait prendre comme surnom le nom d'un lieudit, d'une ville ou du ban d'où il provenait (exemple : Nicolas de Spas à Liège ou Collin de Breda à Spa).

Les descendants de Nicolas de Spa sont repris dans les tableaux généalogiques consacrés à sa famille. Les premiers tableaux peuvent être consultés ci-dessous.
Ensuite se référer au site : www.spahistoire.info/ vous obtiendrez dans "Généalogie" tous les mariages, naissances et décès survenus à Spa de 1570 à 1910, dans « Manuscrits" » vous pourriez retrouver vos ancêtres jusqu’au 14e s.

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1. Collin de Spa ou Collin dit de Breda, cité en 1302, 1317, 1326, dont 2 enfants
11. Collin. 12. Barthélemy
Les descendants connus proviennent de Collin, le prénom Barthélemy associé à Bredar n'a pas été trouvé.
Cités en 1400 : 111. Collin, qui suit. 112. Johan, qui suit. 113. Paul. 114. Anne.

111. Collin Bredar x N. Dont:
1. Collin Bredar x N., suit sous 1111.
2. Johan Bredar x N., suit sous 1112.

112. Johan Bredar, échevin de Spa avant 1432, x N. + 1439.
1. Jenon

1111. Collin Bredar, maître de forges
(marteau et fourneau, Barisart, Creppe, Dessous Spa) + 1. Collin Bredar né en 1466, suit sous 11111.
2. Wilkin Bredar x Catherine.

1112. Johan Bredar, maître de forges
(marteau Bredar) + 1. Thomas Bredar, cité en 1472, x N. Arkin le Bolgie, dont :
1. Oudelette x Henry Haweau. 2. Johan Thomas, demeurant en la Poche de Sigly en Normandie. Branche: Thomas.
2. Remy Bredar x Paciet Braque.
3. Collin Bredar né en 1456, suit sous 11123.
4. N. fille.

11111. Collin Bredar dit le Petit Collin, maître de forges, maire et échevin de Spa de 1507 à 1543. + 1543. 1x Gillette dont :
1. Collin Bredar dit Moreau, suit sous 111111. Branche : Moreau.
2. Lambert, bourgeois de Liège, x Marie Blanjohan dont : 1. Collin, 2. Melchior, 3. Anthoine. Branche: Despa.
3. Léonard Bredar dit Lakaille x N. dont : 1. Collin, 2. Hubert, 3. Johan, 4. Léonard. Branche: Lackaie.
4. Anthoine dit le Leu vers 1550, suit 111114. Branches : Le Loup, Du Loup, Lovinus, Wolff.
5. Gillette x Mathy Counet dit Xhrouet. 2 x Maroie fille de Toussaint Michel :
6. Remacle x Agnès Masset.
7. Johan me Grand Seur x An. Lynard dont : 1. Gielet, 2. Collin, 3. Maroie. Branches: Me Grand Seur, Marck.
8. Catherine x Hubert Malherbe.
9. Collin 1x Maroye Henry Desseur Le Thier dont: Johan et Collin. 2 x N. Olivier Fléon.
10. Marguerite x Johan Bertrand de Sasserot.
11. Alice x Bernard Voghel, cuisinier de Gérard de Groesbeeck, évêque de Liège.

11123. Collin Bredar dit le Grand Collin, maître de forges, échevin de Spa de 1509 à 1549, + 1549, x Maroie. dont :
1. Collin le Nyvelle, maître de forges, x N.dont :
1. Johan dit Racket, (Fagne Raquet).
2. Andrian.
3. Pirotte x Gillette Mathieu Xhrouwet, maître de forges (Hola, Winanplanche).
4. Stienne x Jehenne Collin Moreau (petitefille du petit Collin Bredar).
Branches: Nivelle, Raquet, André: maîtres de forges (Creppe, Winanplanche, Marteau).
2. N. x Johan Le Bresseur, future famille Tahan.
3. Johan dit le Zacque (vers Polleur) x Maroie, fille de Mathy Jacquemin, dont :
1. Collin,
2. Johan. Branche : Lezaack.
4. Wilkin x Marguerite Counet, dont :
   1. Hubert,
   2. Remacle,
   3. Jacques,
   4. Francheux,
   5. Maroye,
   6. Ailied,
   7. Marye,
   8. Wilkin. Branches: Wilkin, Le Wasson.
5. Willeame dit Guillot, maître de forges, x Marguerite, vers Winanplanche, dont : 1. Remacle, 2. Wilkin.

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111111. Collin Moraux, + 1568, x N.
1. Collin Moreau.
2. Remacle Bredar, maître de forges, maire de Spa, échevin de Theux.
3. Hubert Bredar x N. dont : 1. Collin. 2. N. x Johan Bastin fils de Bastin meunier de Spa. 3. Jehenne x Johan Mathieu prélocuteur des échevins de Liège. 4. Magdelaine x Guillaume de Thier chirurgien de Liège.
4. Lynard Moreau, maire de Spa, + 1566, x Isabeau de Froidecourt, enseigne de la Corne du Cerf, dont : 1. Willem ou Guillaume Bredar, bourgmestre et capitaine de Spa. 2. Abeuse x Jean Le Zacque (petit-fils du grand Collin Bredar). 3. Jehenne x Henry Sutmarne, bourgeois de Liège. 4. Remacle Bredart. 5. Hélène.
5. Marye x Thomas Le Quaille de Verviers.
6. Gillette x Thomson Haxhe de Polleur.
7. et 8. Marguerite ou Marie x Mathieu Le Chat de Polleur.
9. Jehenne x Stienne Collin Nivelle (petit-fils du grand Collin Bredar).

111114. Anthoine Le Loup, maître de forges. + 1562, 1 x Catherine, fille de Pierre Brognard (mariés avant 1519) dont:
1. Collin, échevin de Spa, + 1582, suit sous 1111141.
2. Remacle, maître de forges, greffier de Spa, + 1591, suit sous 1111142.
3. Gillette x Franck de la Coleurine dit Debeaurieu dont : 1. Anthoine, 2. Gille, 3. Collin, 4. Franck, 5. Gillette, 6. Jehenne, 7. Catherine...
4. Melchior, maître de forges, échevin de Spa, + 1624, suit sous 1111144. 2 x Jehenne Herket dont :
5. Anthoine, maire de Spa, + 1580, suit sous 1111145.
6. Jehenne.
7. Léonard, maître de forges, suit sous 1111147.
8. Maroie x Georges Malherbe, lieutenant voué de Franchimont.
9. Thomas, maître de forges, suit sous 1111149.
10. Franceux, maître de forges, x Catherine Guillaume Stassart dont: 1. Francheu. 2. Jehenne.
11. Catherine x Johan Lambert Bonyver de Marchiet, maître de forges.

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Infrastructures diverses et faits de société

Moulin à farine

1436. Godefrin Koklet (Cocquelet) mayeur despaiz, audit Herman dune certain preit la le biez de molin jondant a maschamps et a realchemin (moulin à farine, Malchamps) (1, p. 15v).

1451. Record sur le moulin à farine de Spa (1, p. 44v).

1470. Johan Bredar acheta une cour, maison, cortil, jardin et assise à Johan HENROT (Henrotte ?) situés à Spau, jondant d'un costé alle eawe devant le mollin (moulin) (1, p. 26v).

1526. Un pré estant en Bohy jondant d'un costé alle herdavoye (herde), daultre costé à by (bief) du moulin (61, p. 88).

1537. Les cheneaux du moulin (deux roues) (6, p. 122).

1571. Quellin fils de Bastin le moulnier (meunier) de Spaux fait édifier un pont de pier (pierre) en cette présente année devant sa maison sur la rivière (52,28bis).

1573. Collin fils de feu Antoine le Petit Collin (Leloup, Bredar) nostre confrère (échevin)... une pièce de pré, cortil et jardin extant auprès le pont à Bohy, jondant devant à chemin royal, vers Spau à ry (ruisseau) de Bohy, desoub à bied (bief) du moulin et de 4ème costeit à Bozepreit (Spa est considéré ici comme un point de repère, un lieudit) (4, p. 23v).

1595. Remacle Collin Leloup obtint 1/2 verge d'aisemence moins des 2 bonniers concédés par son altesse de Liège le 9 septembre 1593 ( ! ) pour l'édification du moulin du ban de Spau (9, p. 130v).

1624. Bassin pour le bief du moulin à l'aide d'une fontaine située en lieu condist Bosset pré (15, p. 116).

Église

1436. Godefrin Koklet (Cocquelet) mayeur de spaiz, et par ensy en furent les massniers (habitants) et sourséants delle vilhe despais (de Spa) lui quietent et saints de lois que ly dy Herman en fusse avestis pour a que lui fais, dequen ly englisse (église) despais en fut reparer (1, p. 15v).

1439. Que ledit Johan MICHELLE (famille POTTIER) payat allenglise despais (1, p.12).

1464. De dy mambour delle englisse saint remacle de spauz (1, p.33).

1504. Stienne Brixhe de Spau et les membres des églises de Spa et de Sart (2, p. 20).

1573.12.29. Le bourg de Spa fut élevé en paroisse (Fançois Foppens, 1720). Les inscriptions dans les registres commencent en 1570.

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1576. La maison des prestres (prêtes) jondant desoub à Johan fils Gielet TOUSSAINT (branche de Johan MICHEL), derier alle cimetière et des aultres costés à l'aisemence et chemin réal (3, p. 9).

Cimetière

1552. Pirotte le Cotroux de Spau reporta à Gillet Toussaint de Spau une pièce d'héritage estant en lieu de Spau delers la maison dudit Gillet, voir que le chemin ou passeau de mollin (moulin) passe entre deux jondants desseur alle longueche delle cimetere (Cimetière) sur Collin Moreau (Bredar) (62 p. 7).

1574. Testament de Johan HANCHOULLE (Hansoulle) de Creppe et d'Anne sa femme, après leur trespas quand leur âme se partiront de ce monde leurs sépultures aux lieux de la cemiter (Cimetière) de Spaux auprès de leurs parents et amy, enfants : Noël, Grigoire, Remacle, Johan (n° 76).

NOTE. Le cimetière existait au moins dans la première moitié du 16e siècle.
Nous cherchons toujours, dans les archives anciennes, le « chemin des Morts ».

1591. Maison de Wilheame (Guillaume) Bredar, fils de Léonard Moraux (Bredar) et d'Isabeau de Froidecourt, bourgmestre et capitaine de Spa... Del maison, xheurre, stableries, porpris, appendices et appartenances situés sur les polhons de Spau, jondant le tout des trois costés à l'aisemence et terre du
seigneur, et derier à l'eawe, item un cortil à jottes gisant la derier par dela l'eawe jondant vers l'englise alle cymeterre dicelle vers soleil levant à Jean Gielet (Me Grand Seur, Bredar) tochant vers les poulhons alle rivière (7, p. 11).

Capucins

1624. La maison et jardin Roynne fille de feu Noël Boniver jondant vers soleil levant tant aux représentants de feu Mathieu Jean Heyne que à Mathieu Lambert (Xhrouet), vers soleil couchant tant aux pères Capucins qu'a Jean Brusis (15, p. 129v).

1631. Antoine Prévot donne en pur don gratuit, 2 maisons, un pré et estableries aux Pères Capucins, à condition qu'ils prient pour lui (16, p. 180).

1632. Antoine Prévot syndic des Révérents Pères Capucins de Liège (17, 65v).

1642.02.12. l'abbaye ou monastère des Pères Capucins (Notaire Nicolas Bernard).

1643. Jean Pirotte Canelle de Spa reporta sa cour, maison et jardin jondant vers couchant aux jardins des Pères Capucins au profit de Nicolas le Danseau (de Damseaux) demeurant elle Reid (20, p. 19).

1665. Les murailles de la vieille chapelle des révérends pères capucins... ayant laissé entre les fondements du forny et la muraille de leur jardin la largeur requise pour la piedsente illecque allante et marchissante vers Barisart leur partenante (2, p. 184).

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Hôpital

1482. Lospital (hôpital) de Spaux quy soloit tenir Henry le Lombar quy tint à présent Collin Boyon (maître de forges, échevin de Spa) (119bis, p. 94).

Marché

1591.03.08. Institution de frank marché chaque samedi à Spa (n° 25).

1595. La maison du père de Guillaume Bredar, Léonard Moreau (mayeur de Spa, + 1566), à l'enseigne de la Corne du Cerf (visible sur les dessins de l’époque, juste au-dessus du Pouhon), habitée et possédée par Gérard Jouxhomme (Berinsenne) demi frère de Guillaume extante sur le Marché à Spau emprès des pouhons jondant devant au chemin, derier à la rivière, dessous vers le pouhon à la terre du seigneur, enfants dudit Jouxhomme : Jean et Noël, item un cortil jondant au mur de la cimetière de costé de desseur, du dessous au passeau qui vat au moulin, vers la rue au Thier, de l'autre vers les
canaux (biefs) dudit moulin (9, p. 122v). Le Marché n’est cité qu’après le mandement du 8 mars 1591.

1638. maison de pierre de feu Remacle Collin (Bredar) de Spa, les enfants Christian, Marguerite, Jehenne et Élisabeth, reportent la maison leur échu sise sur le Marché de Spa portante l'enseigne de l'Écu de France avec ses appendices, signé Christian Collin Leloup, en la maison à la Corne de Cerf proche de la fontaine de Marguerite de la Vaulx.

Perron Halle

1594. Henri le Hoyon (Houyon ?) avoit obtenu une verge d'aisemence en moins des 5 bonniers par son altesse de Liège concédé pour l'édification de perron Halle et franchise de Spau comme portent les lettres du 8 mars 1591 (9, 3v).

Foire annuelle

1593.07.04. Mandement touchant la franche foire de Spa au jour de la sainte Marie Madeleine chaque année (n° 25).

Industries diverses

Tannerie

Les moulins à huile, à tan ou à matières tinctoriales ont une ou deux meules verticales. Il est à huile s’il broie des graines. Il est à tan quand il broie des écorces, qui réduites en poudre servirent à préparer les cuirs. Il est à couleurs s’il broie les parties de la plante contenant la matière tinctoriale.

1540. Pirot SENTE de Spau, visitation d'un colle d'eau pour sen servir sur un mollin alle xhorces (écorces) dedans un preit jondant alle herdavoye (n° 61).

1547. Alle tenerie (tannerie) alle Longneche alle heid de Spaloumont de costé alle rivier (n° 3).

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1585. Construction par Stienne Collin Leloup du « moulin à écorces situé près des Marteaux Brognart et Bredar » (6, p. 6).

1679. le moulin à écorces, situé sous les ruines du Marteau Bredar, est repris par Noël Gérard de FAZ (Defaaz), tanneur à Spa, pour y jouir et profiter dudit molin a y moudre des écorces d'arbres (25, p. 191).

Foulerie

Une foulerie est constituée par des pilons ou des maillets inclinés entraînés par la roue hydraulique qui battent le drap en tous sens dans des récipients contenant des eaux alcalines et de la terre à foulon.
Le foulage des draps et autres tissus a pour but de feutrer, en les resserrant, les fils de laine. Il donne à l’étoffe plus de corps, plus de moelleux, et une douceur caractéristique au toucher.

1579. Vers midy alle folerie (foulerie) derier leawe de bohy (3, p. 23v).

Carrières de schiste

1590. La Chambre des Comptes de Liège octroi à Albert de Sclessin, bourgeois de Liège, de pouvoir cherer et faire tirer par tout le ban de Spa, pierres et matériaux pour faire des Shailles ou adoises (schiste ou ardoise).

Houblonnières

1624. La houbière entre la rivière et Spaloumont (15, p. 159v).

1663. Jean le Tahan tuteur de Remacle et d'Idelette ses frère et soeur, vend par proclamation 3 verges de jardin à prendre sur le desseur d'une plus grande pièce appelée communément la houbir (houblonnière) jondante vers la vielle Spa (Vieux-Spa) à ladite pièce devant à la rivière (ruisseau de Barisart) et daultre costé à Pierre Cocquelet, le même jour les tuteurs vendent une pièce de pré située proche de la porte de Liège jondante devant à la rivière vers soleil couchant à George le Maréchal et daultre costé à Pierre Cocquelet, échevin de Spa (21, p. 280).

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Référentiels

Nous remercions Monsieur René Brodure pour l’aide qu’il nous a apportée dans la recherche des vestiges de notre ancienne sidérurgie.
Les planches des usines sidérurgiques proviennent de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

(1) BAN = territoire du seigneur dirigé par une cour de justice comprenant un mayeur et 7 échevins. Les échevins étaient nommés à vie, le mayeur présidait la cour de justice et était responsable devant le seigneur. Le ban de Spa fut probablement créé (avant 1335) pour gérer le développement de l'industrie
sidérurgique.

(2) Toutes les références concernant les faits cités dans cet ouvrage proviennent des Archives de l’État à Liège (A.E.L.). Des synthèses touchant l’ancienne sidérurgie liégeoise sont reprises dans : www.spahistoire.info ; "Anciennes zones industrielles du Pays de Liège" et "L'essor de la région spadoise".

(3) « L'an 1326, le 22 mois de juin, le sieur Collin Leloup de Breda acquit du sieur Mondesselin, receveur de son altesse au pays de Liège, douze bonniers de bois, situés et gisants proches des eaux minérales, dans des forêts de sa dite altesse (Adolphe de la Marck), et ce pour être les dits bois consommés et
convertis en charbon pour servir aux forges que ledit Collin veut faire construire proche de la montagne qui tend vers Theux, joignant les dits bonniers vers Polleignée (Polleur) et Stembert aux montagnes (Nouveaux Termes), vers le midi aux éminences de la forêt... voir qu'il pourra retenir à lui le fond de deux bonniers qui prennent les dites montagnes près de la fontaine pour convertir en prairie, ainsi et comme il trouvera convenir. »
Cette concession est à l’origine du bourg de Spa. Il est impossible que ce soit un faux document écrit quatre siècles après les faits, comme supposé et imposé. Par contre, ce texte ne peut être qu’une copie.
Toutes les données principales décrites dans cet acte sont reprises dans les manuscrits de la Cour de justice de Spa.
1. La concentration de la famille de Collin (Nicolas) autour du Pouhon témoigne en faveur de la concession. Une voie de 5m de largeur sur la rive droite du Wayai, reliait les deux entités : 1511 (n° 193) et record de 1569 (nº 78), "le viel chemin de seigneur qui va de Spau al forge Bredar qui est real (royal) chemin".
2. L'usine et les forges Bredar avoisinaient les 12 bonniers cités et situés dans la « heid » (coteau) appelée, suivant les textes de la cour de justice, Bredar ou Breda. Au 15e siècle, ce moulin à fer s’appelait le « Marteau Bredar ». Il servait à affiner la fonte comme

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tous les marteaux du ban de Spa. Il était relié par un chemin aux fourneaux de Hola et Bredar sur le Ru de Creppe (6, 28v).

NOTE au sujet du marteau Bredar: le charbon de bois était le seul combustible utilisé au haut fourneau et dans les feux d'affinage (usine à marteler le fer, Marteau ou Maka) avant la mise au point du coke à la fin du 18e siècle. La houille (12e siècle) n’était utilisable que dans les usines de finition.
Le charbon de bois est un excellent agent calorifique en raison de sa grande pureté : il est pratiquement exempt de soufre, de phosphore et de silice. On l'emploie non seulement comme combustible, mais aussi comme réductif, car il a la propriété d'absorber l'oxygène de l'oxyde de fer. Il est un produit rare et
coûteux (René Leboutte).
Ce marteau construit au milieu de la forêt, avec le soutien des 12 bonniers de bois accordés par le prince-évêque, n’était pas une usine de finition.
L’édification de cette installation onéreuse (page 11, année 1591) ne pouvait être envisagée que pour parachever un projet plus élaboré.

(4) 1510. Cloes delle Wynanplanche (fils du Grand Lorens) reporta à son fils Henry une maison quy fut le Marichal (Maréchal) séant alle Wynanplanche sous le Fangnoul jondant à by quy vat sour le fourneau Watlet (2, p. 48v).

1511. Un cortil situé sor le Fangnoul alle Wynanplanche condist ban de Spaux... ledit cortil deseur est jondant dun costeit alle « grande eawe » (Wayai) et de tierce costeit à Cloes Loren (2, p. 55v) (le Fangnoul est situé entre les usines du Hola et les usines de la famille Cloes à Winanplanche-Marteau).

(5) Pierre Den Dooven, La métallurgie au pays de Franchimont, Juslenville, p. 7.

(6) 1505. Gillet de Creppe (ou le maire de Creppe, il était échevin de Spa) doit livrer 25 pensse de crouz fier de Bixhen alle riwez dessous Froidecourt et encor... (119bis, p. 152v) (Targnon, prés de Froidecourt, était un point d’embarquement sur l’Amblève).

(7) Cartulaire de l'église Saint-Lambert de Liège, n° 744, folio 408v, le 24 juillet 1335. « Liber Cartarum Eeclesie Leodiensis : le 24 juillet, Adolphe de la Marck, évêque de Liège, transporte à Collette de Louvegné une forte rente en nature et en argent gisans sur plusieurs maisons des villes de Tois (Theux), de Spas, de
Jalehay et de dou Sart dedens nostre castelerie et terre de Francimont, si avant et tout ensi ke li eskevin (échevins) desdittes villes et lieus les sauvent et gardent.

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Cet ouvrage nous révèle les deux âges de l’histoire de Spa.
La première époque fut mise en valeur par l’importante industrie sidérurgique établie dans le Vieux-Spa et propagée par nos maîtres de forges à Liège et en Europe. (Consultez : « Anciennes zones industrielles du
Pays de Liège, page 35 », Bibliothèques de Spa, Chiroux…)
La deuxième partie de l’ouvrage dévoile la naissance du Nouveau-Spa.
Cette période fut caractérisée par la fascination des eaux minérales, les divertissements et les jeux de hasard.

Spa, le 1 juillet 2009
Georges Heuse
Né à Spa le 06.08.1932
Dépôt légal : 3072/2010/1
entre l'eau et la voie allant de la maison dudit Stienne à marteau qui fut Brognart son père ().

Le fourneau du Scéay   Le fourneau du "Scéay" appartint à la famille Bredar jusqu’au moins 1619. Il se trouvait sur la rive gauche du ruisseau de Barisart.   1471 ... Sor le martea a Collin Bredar et sor le fornea seal por ledit parte dudit Collin.   1513. une pièce de preit gisant en seau desoz le forneau jondant alle heid de lificheux (lyfreuheid ou le Freuheux) alle herdavoie (herde) et aux places dudit forneau.   1554. Le preit qui fut Johan AN SEAU (Ansay ?) jondant desos à by de forneau en seau, deseur alle voie des vaces (vaches).   1626. Un petit pré estant en seaux (Scéay) jondant vers soleil levant à la herdavoie (herde), vers la Heid des Vaches à Henri Plénus, item un petit cortil extant sur les places du fourneau en Seaux. Le bief coupant la voie de la « herde » provoqua de nombreux conflits entre les propriétaires du fourneau et les "herdiers".   Le marteau du Scéay   L’usine à marteler le fer de Barisart appartenait à la famille Bredar. Elle se situait sur la rive droite du ruisseau de Barisart.   1529. le col deawe (coup d’eau) a prendre en la rivier (de Barisart) desoz le marteau le Petit COLIN (Bredar) pour aller sur son preit de sterchoul la estant et icelui eawer (arroser) et non aultrement,   1637. Une pièce de terre en lieudit clusin jondant vers couchant à by (bief) de pré du marteau.  
Literatuur

Archives d'Etat de Liège, Archives de la ville de Spa,
21. Dossiers relatifs au moulin banal, 1451-1830.
22. Dossiers relatifs aux bois communaux, au moulin banal et aux écoles, XIXe siècle.

- Georges Heuse, "La région spadoise au Moyen Âge. La Ville de Creppe ou le Vieux-Spa", Spa, 2009.
Haut lieu de la révolution sidérurgique du 14e siècle. Nicolas de Spas et le Nouveau-Spa"
- Georges Heuse, "Anciennes zones industrielles du Pays de Liège Les usines hydrauliques - L’origine des familles. Spa XIVe - XVIe S. Agglomération de Nessonvaux - Fraipont", Fléron, Cercle Historique de Fléron, 2000.
- Georges Heuse, “L’essor de la région spadoise. Les premiers hauts fourneaux. La «vilhe» de Creppe centre de la nouvelle sidérurgie. La naissance du bourg de Spa. Essai sur les origines Georges Heuse”, Spa, 2005, 46 p.
Franck Destrebecq, "Economie sociale au creux des vallées. Centres nature et tourisme à Nessonvaux et à Eben-Emael", Le Soir, 27.04.1996.
Philippe Vander Maelen, "Dictionnaire géographique de la province de Liège", Bruxelles, 1831.
Henri Del Vaux de Fouron, "Dictionnaire géographique de la Province de Liège", Liège, Jeunehomme, 1841.
Charles Meerts, "Dictionnaire géographique et statistique du royaume de Belgique", Bruxelles, Vanderborght, 1845.
Hervé Hasquin e.a., "Commnunes de Belgique: dictionnaire d'histoire et de géographie administrative. Wallonie", 2 vol., Bruxelles, La Renaissance du livre, 1980-1983.
Herman Holemans, "Enquète auprès des communes de la Province de Liège", 1984.
Lucien Simon, "Moulins de chez nous", Dison, Fondation Adolphe Hardy, 1992.

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Laatst bijgewerkt: zaterdag 21 januari 2017

 

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