Deze watermolen, die deel uitmaakt van een landbouwuitbating, is gelegen op een aftakking van de Leupont. In het Ancien Régime behoorde de molen toe aan de abdij van Saint-Hubert. In het Rijksarchief van Saint-Hubert zijn de pachtcontracten bewaard, waarvan de oudste dateren uit het einde van de 15e eeuw. Dan heette de molen "Moulin de Toulifaut". Met de Franse Revolutie werd de abdij opgeheven en werden zijn goederen bij opbod verkocht. De molen en de bijbehorende landerijen werden op 1 januari 1798 verworven door Henry Geoffroy (de vroegere zaakgelastigde van de monniken van Saint-Hubert!) en zijn echtgenote Madeleine Mingeon. Zij lieten in 1815 de gebouwen oprichten die men thans nog ziet. Vervolgens behoorde de molen toe aan verschillende eigenaars. In 1885 plaatste Constant Kauffmann, handelaar-molenaar te Ayenesse, niet minder dan vijf steenkoppels om de productiviteit te verhogen. Het bovenslagrad is afkomstig van een andere watermolen en werd hier kort voor de tweede wereldoorlog geplaatst.

In 1988 geraakte de watermolen met zijn omgeving beschermd als monument en als site. Sindsdien gebeurden diverse herstellingswerken, zoals aan de daken, het waterrad en het mechanisme.
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Le Moulin d'en Haut (autrefois de Toulifaut) à Saint-Hubert

Historique

Ce moulin, qui comporte aussi une exploitation agricole, appartenait à l'ancienne abbaye de Saint-Hubert qui le donnait à exploiter à des tenanciers. Les baux de location sont conservés aux Archives de l'État à Saint-Hubert et les plus anciens datent de la fin du 15e siècle. Le moulin portait alors le nom de Toulifaut. A la Révolution française, le monastère fut supprimé et ses biens vendus aux enchères. Le moulin de Toulifaut et toutes les terres qui en dépendaient furent acquis par Henry Geoffroy, l'ancien homme d'affaires des moines de Saint-Hubert, et son épouse Madeleine Mingeon (1er janvier 1798). C'est eux qui, en 1815, firent édifier les bâtiments que l'on voit encore aujourd'hui. Dans la suite, le moulin passa dans les mains de divers propriétaires.

Architecture

L'ensemble architectural comporte : un bâtiment divisé en corps de logis et moulin, une petite construction ayant été affectée à diverses fonctions (four à pain, laiterie, etc.), un vaste bâtiment agricole composé d'une grange, d'étables, d'écuries et d'un petit corps de logis. Les murs sont construits en moellons de grès soigneusement appareillés et sont percés de baies à encadrement calcaire. Toutes les constructions sont couvertes de toitures en ardoises sur charpente de chêne.

Site et environnement

Le site fut aménagé au cours des siècles pour alimenter en eau ce moulin et les autres industries qui avaient été installées dans la petite vallée du Leupont et, notamment, une petite huilerie récemment reconstruite à partir de photographies anciennes. Le paysage garde encore des traces importantes de ces multiples activités : canaux, réservoirs, ponts, chemins d'accès et plantations.

Ouvrages hydrauliques

Un canal creusé à flanc de coteau amène l'eau du ruisseau de Leupont au dessus de la roue à aubes qui actionne le moulin. Un jeu de vannes permet de faire couler l'eau sur la roue, d'en régler le débit ou de la détourner dans un canal de dérivation légèrement en amont.

Machinerie intérieure

La machinerie comporte cinq meules toutes encore en place avec l'ensemble des mécanismes qui servaient à les actionner. Elle fut installée en 1885 par Constant Kauffmann, marchand meunier à Ayenesse, dans l'intention d'accroître considérablement le rendement du moulin. La roue à aubes, selon la tradition, proviendrait d'un autre moulin et aurait été remontée ici avant la seconde guerre mondiale.

Projet

L'ensemble des bâtiments agricoles et de meunerie a été classé en 1988, de même que le site environnant. Des travaux de restauration portant principalement sur les toitures ont été menés depuis plusieurs années. La roue à aubes et certaines parties du mécanisme de meunerie devront également être restaurées. Situé sur le vieux chemin de Saint-Hubert à Hatrival, le Moulin d'en Haut et le site qui l'entoure constituent un remarquable lieu de promenade. L'ensemble fournit un témoignage exceptionnel sur les anciennes activités industrielles des vallées ardennaises.

Pierre-Paul Dupont (août 2000)