Le moulin à eau, communément appelé par les anciens "Lî molin dî mon l'Chin'ne", devint la propriété de Jules Nazé et Maria Malevé en 1924. Un vivier alimenté par de nombreuses sources fournissait l'eau nécessaire pour actionner la roue à aubes du moulin. Le débit d'eau, élément primordial pour entraîner celle-ci, était réglée par une vanne manuelle. De forme carrée, ce vieux moulin que l'on dit du XVI° siècle avait son toit recouvert de chaume. Trois couples de meules furent, jusqu'en 1935, actionnées par l'eau. Le vivier, asséché par des travaux de drainage, ce fut le gazogène qui se chargea de l'activer. En 1942, un puissant moteur électrique prit le relais. Concurrencé par les puissants moulins à cylindres, cette meunerie artisanale cessa ses activités en 1960.

A l'intérieur du bâtiment, une partie des accessoires existe encore., mais pas beaucoup. De l'extérieur, on peut aussi distinguer les différents niveaux de ce patriarche. Le balcon, sollicité tant de fois pour monter et descendre les sacs de grains et de farine, est toujours présent. C'est en 1929 que Jules et Maria, maîtres des lieux, décidèrent d'adosser à ce vénérable moulin, un spacieux corps de logis.

Grâce à la perspicacité des époux Nazé-Richard, ce lieu où étant gamin, nous aimions entendre le joli tic-tac du moulin et que, tant d'attelages agricoles ont foulé, est aujourd'hui, un endroit où l'on ne parle que de carrosseries, culasses, amortisseurs et chevaux moteurs!

C'est en 1929 que les propriétaires de ce moulin à eau lui adossèrent un corps de logis.
Après avoir enlevé la roue, le moulin a fonctionné avec un moteur à vapeur, puis un diesel. Uniquement pour la nourriture pour animaux.

Philippe Vandermaelen & Dr. Meisser, "Dictionnaire géographique de la province de Namur", Bruxelles, 1832, p. 166.
Chez Nous, n° 74.
Info de Jean-Paul Vingerhoed, Corroy-le-Grand, 20.04.2009