De Moulin de l-Agnelée werd gebouwd in de 17de eeuw. Er was vroeger ook een ijzersmeedmolen. In 1838 waren de erfgenamen van baron Jacquier de Rosée eigenaar: toen was de ijzersmelterij nog in werking.

Het metalen bovenslagrad is nog geheel bewaard, maar vertoont roestvorming. Het natuurstenen watermolengebouw maakt deel uit van de boerderij.

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Le moulin de l'Agnelée, se trouwe à l'est du village, le long du ruisseau de Floye.

Il fut d'abord une forge, avant que la "machine réceptrice" soit modifiée en moulin à farine.

Propriété de l'abbaye de Lobbes en 1500 est acquis par le Seigneur du lieu.

En 1550, Toussaint Hince, manant de Biesmerée achète et exploite une forge située au lieu-dit "l'anglée", où on procédera à l'affinage de la fonte et transformation du fer.

Lors d'un relevé de terres labourables à Biesmerée en 1566, on note une terre "A LA SAISON DU MONT VAL" appartenant aux manants Toussaint Hins.

Acte du notaire Adrien Waulthier à Bouvignes, le 2 mai 1643:
"Au Jourd’huy ije de may 1643 pard(evan)t moy No(tai)re soubsigné p(rese)ns les tesm(oin)s cyapres denomes, compare Jean-Simon-gobart S(eigneu)r de Biesmeree, lequel at declaré que com(me) il est inten(ti)onné de continuer au s(er)vice actuel et militaire de Sa Ma(jes)té, auquel il s’est pieca rangé, soubz le Cap(itai)ne Don France Carillo, il at trouvé convenir de comect(re) et constituer et en effect - co(m)ect - et constitue p(ar) cette la p(er)sonne de Elocq(ue) Walthier Bourgueme(stre) de la ville de Bouvignes, luy donnant povoir espe(ci)al de regir et gouverner les S(eigneu)ries haultayne et tresfonciere dudit Biesmeree avecq(ue) le moulin banal, et qualem(ent) tous aut(res) h(e)r(i)tages, cens et rentes quy luy peuvent compecter en quel lieu et de quelle courstance que ce polroit estre, voir d’establir mayeur Esch(evin)s et greffiers en cas que l’occa(s)ion se presenteroit  meisme de recepvoir tant les cens s(ei)g(neu)riaulx que trescens dudit moulin, voir touttes amendes quy pendant son absence escherront, a charge que de son receu il rendra bon compte, Promectant d’avoir pour agreable tout ce que par led(i)t constitué s(er)a en ce que dit est  et quy en depe(nd)ra faict, com(me) sy luy mesme  led(i)t constituant y estoit en propre p(er)sonne pour le faire, soubz obliga(t)ion de ses biens p(rese)ns et futurs, Ainssy faict et passe en lad(it)e ville de Bouvignes, presens - Vene(ra)ble M(aist)re Gille libert Pasteur dudt Biesmeree ┤, le Sr Jacq(ues) monoyer eschevin illecqz et dudt bouvignes, et Pierre beausart - sergeant ┤dudt biesmeree tesm(oin)s requis  les iour mois et an que dessus Gille Libert Jan Simon Gobart J le monoÿer mercq(ue) dudt S Pierre bausart A Waulthier  No(tai)re 1643".

En 1674, Laurent, baron de Jacquier de Rosée achète la forge pour l'intégrer dans un important ensemble industriel: l'Agnelée se chargeait de la transformation de la fonte en fer. Les loupes étaient ensuite acheminées au marteau d'Ermeton-sur-Biert pour être modifiées par battage en barres de fer. Il augmente la production de fer. Il la lègue à son fils Jacques Gabriel Jacquier.

Durant l'année 1699, celui-ci fait procéder à la reconstitution de la forge et fait construire un étang pour constituer une réserve d'eau pour renforcer la capacité de l'usine.
Pour cela, il échange un morceau de terrain avec André Donot de Biesmerée et un autre à Philippe Godart.
Le moulin restera dans la famille Jacquier très longtemps.

Suite au déclin de l'industrie du fer dans l'Entre-Sambre-et-Meuse vers 1843, Félix de Moreau de Bioul, époux d'Adèle de Jacquier, reçoit en 1850 l'autorisation du Gouverneur de la Province de transformer l'usine à battre le fer en un moulin à farine.

Se sont succédés:
Félix Moreaux en 1850.
Josephine Mercier en 1867
Lambert Paquet : en 1880
Son fils Désiré Paquet en 1908, époux de Henriette Biot
Léon Paquet (le 28 mai 1925)

Isolé au nord-est du village, en contrebas, ensemble de bâtiments en moellons de grès construits en plusieurs temps au 19e siècle le long du ruisseau de Floye.

Le moulin à farine a fonctionné de 1849 à 1946.
On cultivait surtout l'épeautre dans la région, juste avant la guerre.
On en faisait des pains de 3 kg très nourrissant.

Corps de logis de la 1re moitié du siècle, de deux travées séparées par la porte. Adjonction à gauche de deux travées analogues. Importantes réfections en briques à l'arrière au début du 20e siècle. À gauche, volume bas plus aigu abritant le moulin, dont la roue de dessus, le bief et l'étang de retenue (désormais vide en raison de captages) sont masqués par la végétation luxuriante. Percements et zones en briques à l'arrière, du début du 20e siècle sans doute. En face, étables et grange transformées au 20e siècle.

Georges DEREINE, Claude HENNUY & Marie-Ange DONOT

Claude Hennuy, "Actes du notaire Adrien Waulthier à Bouvignes de 1643 à 1649. Transcription des actes de 1653 à 1649", www. genedinant. be (20.01.2011).
Georges Dereine, "Le Moulin banal de Biesmerée, au début du XVIeme siècle", Le Molignard (Falaën), 1981, 4, p. 23-27.
Georges Dereine, "L'Agnelée, établissement industriel", Le Molignard (Falaën), 1983, n° 3-4, p. 97-102 et p. 135-143.
Georges Dereine, "Le moulin de l'Agnelée, à Biesmerée", Le Molignard (Falaën), 1985, n° 3.
Claude Hennuy, "Actes du notaire Adrien Waulthier à Bouvignes de 1643 à 1649. Transcription des actes de 1653 à 1649", www. genedinant. be, n° 231 68 87 (consulté le 20.01.2017)