Lavoir (H?ron), Walloniƫ - Luik
- Naam
- Moulin de Ferrières
- Ligging
- Rue Close 12
4217 Lavoir (H?ron)
gehucht Ferrières
op de Herédia (Fosseroule)
kadasterperceel B104
Walloniƫ - Luik
- Geo positie
- 50.548664, 5.131485 (Google Streetview)
- Eigenaar
- Commune de H?ron
- Gebouwd
- Oorspronkelijk 11e eeuw, herbouwd in de 15de eeuw, 17de eeuw en 1745
- Type
- Bovenslag watermolen
- Functie
- Korenmolen
- Kenmerken
- Watertoevoer momenteel afgesneden
- Gevlucht/Rad
- Metalen bovenslagrad, diameter 6,5 m
- Inrichting
- Twee steenkoppels
- Toestand
- Maalt nog met dieselmotor
- Bescherming
- niet,
Niet beschermd - Molenaar
- R?gine Broset
- Openingstijden
- Mogelijkheid tot bezoek, tel. 085 71 13 02 (R?gine Broset)
- Database nummer
- 328
Karakteristiek
Beschrijving / geschiedenis
Op deze plaats zou al in de 11e eeuw een watermolen hebben gestaan, die als banmolen werkte. Alsolute zekerheid hierover is er echter niet.
Op 25 juli 1430 werd de molen vernield door de troepen van... prins-bisschop Jean de Heinsberg van Luik. Ze deden hun werk vrij grondig: niet minder dan ca. 300 dorpen, 33 kastelen en 17 molens (waaronder deze van Lavoir) moesten er aan geloven!
Er is ons een tekst bekend uit 1569 waarin de toestand van de molen beschreven werd. We lezen in dat verslag hoe erg het met de molen gesteld was: het waterrad was vervallen, de molenstenen waren afgesleten.. Hierbij werd een beschuldigende vinger uitgestoken naar de molenaar: hij zou zijn onderhoudsplicht niet ter harte hebben genomen.
Op 13 augustus 1704 gebeurde een tragisch ongeval: molenaar Jean Latour werd gegrepen door het raderwerk en overleed ter plaatse. Zijn opvolger, Maurice Latour, werd in 1715 veroordeeld voor achterstallige belastingen. Ook toen al betaalden ze dat blijkbaar niet graag...
Op de Kadastrale Atlas van P.-C. Popp (ca. 1860) staat genoteerd: Lavoir: Section B 104 - Moulin à farine; B 108 - Canal de moulin et réservoir. De toenmalige eigenaar was Bolly, Alexandre, meunier, Lavoir.
Tijdens de laatste wereldoorlog kon de molen nuttige diensten bewijzen aan de plaatselijke bevolking. Ondanks de scherpe controle van de Duitsers die in Hoei gekazerneerd waren, wist de molenaar regelmatig enkele kilo's graan voor de inwoners van Héron te malen. Nog gevaarlijker was het laten onderduiken van verzetsstrijders.
De molen zou nog tot 1950 uitsluitend op waterkracht malen. Het metalen bovenslagrad is afkomstig van Gelbressée. Na een korte periode met een elektromotor, kwam er een dieselmotor van 18 pk, die thans nog steeds in werking is.
Eigenaar-molenaar René Broset (+2009, gehuwd met Raymonde Mercier) liet in 1991 herstellingswerken uitvoeren en baatte in de bijgebouwen een druk bezochte bakkerij uit. Zoon Pierre Broset (1958-2014) en dochter Régine namen de zaak over en openden in 2012 "Le Bistroquet du Moulin de Ferrières".
We besluiten met een sage of een volksoverlevering. Een bepaalde molenaar te Lavoir zou op zijn huwelijksdag een zak goud op zijn rug gedragen hebben. Zo zou hij dan eigenaar geworden zijn. Wellicht heeft deze vertelling te maken met de afgunst van de boeren tegenover de molenaar. "De molenaar heeft het vetste zwijn", zeiden ze, "maar het komt van ons graan...".
De "Moulin de Ferrières sprl" (Régine Broset) verkocht het molendomein in 2014 aan de gemeente Héron.
Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS
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Situé au pied du viaduc de Lavoir, le moulin de Ferrières est un des derniers moulins encore en activité en province de Liège. La qualité de la farine qui y est fabriquée n'est plus à démontrer. Les propriétaires se sont toujours investis dans la valorisation de leur moulin à travers différents projets et ont défendu la tradition des gestes ancestraux du meunier et du tailleur de meules.
La première mention de l'existence d'un moulin dans le hameau de " Férire " remonte au XIe siècle. Les bâtiments actuels, de la première moitié du XVIIIe siècle, ont remplacé l'ancien moulin banal. Isolé au bord du ruisseau de Lavoir en contrebas de la route et au pied de l'autoroute, l'ensemble est construit en moellons de calcaire, sous bâtières de tuiles en S.
Si l'eau ne fait plus tourner la roue du moulin depuis 1950, les engrenages, les meules, les bluteries ont gardé leur aspect d'antan. Le moulin devrait d'ailleurs retrouver prochainement son mode d'alimentation originel grâce à la remise en fonction de sa roue métallique et à la réaffectation de son bief.
C'est en 1976 que la famille Broset a relancé pleinement l'activité du moulin avant d'installer une petite boulangerie dans le plus pur style artisanal. Certains font un large détour pour s'y procurer des pains de toutes sortes, retrouvant les saveurs et les goûts d'autrefois.
Le moulin est toujours en activité (meulage pour fermiers et vente de farine aux particuliers) mais est actionnée par un moteur diesel. Une roue récupérée d'un autre moulin (de Gelbressée) a remplacé l'ancienne roue. Mais son diamètre légèrement supérieur à celui de l'ancienne engendre des frottements et contacts avec la lame d'eau provoquant des pertes importantes en empêchant l'utilisation. Il s'agit d'une roue à augets en métal alimentée par le haut.
Un grand bassin tampon est toujours existant. Il nécessiterait néanmoins des travaux d'étanchéisation. Il était autrefois alimenté par un canal en partie toujours existant. Une partie a cependant disparu lors d'inondations. Le propriétaire affiche depuis de nombreuses années la volonté de réhabiliter ce canal. Mais des problèmes de propriété et de droit d'eau ont jusqu'à ce jour bloqué le projet.
Depuis 2012, le moulin revivait aussi à travers son bistrot, «Le Bistroquet du Moulin de Ferrières». Un concept unique, dans la cour et une ancienne petite grange voûtée, où Pierre et Régine proposaient, pendant la saison estivale, de déguster des produits locaux comme un vin du terroir, la bière couthinoise Léopold 7, des thés de la région ou du jus de pommes du Parc de la Burdinale ainsi que des tartines maison, faites elles aussi avec des produits de chez nous.
Né en août 1958, le meunier Pierre Broset est décédé en 2014, à l’âge de 56 ans.
Aanvullende informatie
"Le beau moulin dans la prairie", Le Soir, 28 octobre 2005.
Il fut un temps où la rivière faisait corps avec les populations locales qui en connaissaient les courants, les méandres, les paysages qu'elle sculptait dans les vallées. Arrivait une maigre pollution, elle se lavait toute seule.
Trop de végétation encombrait son lit et ses rives, tout le monde dans le village lui restituait espace et lumière. Le pêcheur, l'artisan du bois, le meunier pour avoir de l'eau dans le bief de son moulin. Que reste-il de cette proche appartenance?
Le souvenir d'une solidarité vraie, d'ouvrages essentiels, souvent pénibles, mais qui avaient un sens, confie René Broset, tombé dans la farine comme on entre en religion, grâce à son épouse Raymonde, fille d'un meunier français, Emile Mercier, devenu propriétaire du moulin de Ferrières à Lavoir (Héron), au coeur de la Hesbaye des grands champs de blé. Bâtiments des XVe et XVIIe siècles en moellons de calcaire, corps de logis flanqué de dépendances, baies à meneau, meunerie élevée sur trois niveaux, alimentée par « La Fosseroule », ruisseau espiègle qui animait la grande roue, depuis longtemps immobile, pour cause de vétusté et de modifications intervenues sur le terrain. L'énorme disque n'a pas été remplacé, des moteurs fournissent aujourd'hui l'indispensable énergie. Mais l'ancien outillage reste en place : blutoir, claquet, tamis en soie naturelle, meule en pierre, puissante, rugueuse, chantée par Julos Beaucarne, amateur de bons grains et de bel ouvrage. Voyage initiatique dans les rouages de cette machine ancestrale au rythme lent, paisible, produisant une farine de qualité exceptionnelle, parce qu'elle contient encore le germe de froment, denrée rare par les temps qui courent.
Je travaille pour des associations, quelques agriculteurs qui m'apportent le blé d'une parcelle proprement cultivée, pour des particuliers de plus en plus nombreux qui font eux-mêmes leur pain, confie Pierre, le fils de la maison, continuateur de la tradition familiale, artisan d'une farine tamisée à 78 % (on enlève le son), d'une farine grise 100 % biologique, matière essentielle qu'on glissera entre ses doigts, dont on pourra mesurer le parfum et la finesse.
Poutres et charpentes, escaliers en chêne donnant sur porte à linteau droit, travée de fenêtres, bâtière de tuiles anciennes. Pourvu que la structure de cet atelier demeure ! Qu'il soit épargné par les eurocrates enclins à remplacer les conduits en bois par de l'inox, les murs chaulés par des carrelages, comme il en question dans de menaçantes directives. Passéistes les amoureux du patrimoine ? Je maintiens le moulin parce qu'il est beau et bon pour la santé, j'ai l'espoir de remettre la grande roue en ordre de marche, de réhabiliter le site existant, le canal et le bief, avec l'aide des ingénieurs et des paysagistes de la Région wallonne, insiste René Broset, trop esseulé dans son entreprise de réhabilitation. Lui et sa femme ont par ailleurs d'autres projets, rouvrir l'ancienne boulangerie, créer des animations autour du pain, raconter les métiers d'autrefois autour du ruisseau nourricier.
Dimanche 30 octobre sera journée portes ouvertes au moulin de Ferrières, une riche exploration en perspective, mais avant de pénétrer à l'intérieur de l'édifice, réjouissez-vous d'un spectacle extraordinaire offert sur le chemin d'accès : une vigne amoureuse d'un chêne, au point de l'enlacer tout entier, jusqu'à sa plus haute branche, d'y suspendre des grappes de raisins à sa couronne. Comme l'affirmation d'un bonheur à deux, en dehors de toutes végétales convenances. Ouverture et visite guidée de 10 à 18 heures, possibilité de balades sur le sentier des Alouettes, au coeur du Parc naturel de la Mehaigne et de la Burdinale. Et pour familles avec enfants, la visite de la ferme pédagogique de Thierry et Régine Speliers, 4, rue de Seressia à Waret-l'Evêque. Accès au moulin par l'E42, sortie 8 Huy-Héron et premier chemin.
"De l'atelier de pain à l'accueil des jeunes. Moulin de Ferrières: qui a une idée?, L'Avenir, 27.12.2011.
Ils sont plusieurs à vouloir aider Régine et Pierre Broset. Plusieurs à croire au potentiel du moulin de Ferrières, à Lavoir. Déjà, un groupe de réflexion, de travail s’est créé autour de l’Agence de développement local de Héron. Et plusieurs pistes d’action mais aussi de subsides ont déjà été épinglées. Le premier objectif étant de maintenir, et même développer, l’activité de meunerie au moulin. Il faudrait cependant créer une structure permettant de sauver l’outil mais aussi de transmettre les techniques anciennes de meunerie. Certaines pièces devront être restaurées. Régine Broset a aussi pensé à l’organisation d’ateliers où chacun, qu’il soit curieux ou touriste, viendrait profiter des installations mais aussi des conseils pour la confection du pain. Les Broset ont toujours deux fours à bois et un four électrique.
Autre piste d’action à développer : le moulin a été équipé d’un moteur diesel. L’objectif serait de réhabiliter le fonctionnement hydraulique de la roue.
Pourquoi ne pas aussi accueillir au moulin des mouvements de jeunesse ? D’y décrocher une reconnaissance pour l’accueil de campeurs ? Les idées ne manquent déjà pas…¦
Frédérique Siccard, "Héron La boulangerie ferme les portes mais le meunier ne dormira pas. On ne sera plus au four et au moulin de Ferrières.", Le Soir, 14.01.2003.
Ils ont 152 ans à eux deux. Des jeunots, à côté du moulin de Ferrières, 543 ans au moins, dont l'histoire est tellement liée à la leur qu'on ne peut aborder l'une sans évoquer l'autre. Même si c'est leur fils Pierre qui, depuis 1978, officie aux meules, la vie de René et Raymonde Boset est toujours rythmée par la ronde incessante de la grande roue de bois.
Mon père a appris son métier de ma mère lorsqu'ils se sont mariés, après la guerre de 14. Ils étaient alors meuniers à Opheylissem (NDLR: Hélécine). Leur moulin a été détruit en 1940 et, après s'être réfugiés en France durant la guerre, mes parents ont loué ce moulin-ci en 1946. René et moi nous sommes mariés et nous en sommes devenus propriétaires en 57, explique Raymonde. Quand j'ai eu 15 ans et mon diplôme d'humanités inférieures, mon père a dit « ca va comme ça ! ». J'avais mon diplôme de piano et je parlais anglais mais en ce temps-là... J'ai donc commencé à travailler dans un gros moulin à eau, difficile à manoeuvrer. J'y ai fait pas mal de bêtise (j'ai même cassé la roue!) mais j'apprenais. Et quand je me suis mariée, mon mari l'a appris à son tour, entre les pauses de son travail à Cockerill. Puis notre fils a pris la relève: il est temps qu'on se repose un peu.
Un repos tout relatif: outre les conseils que l'on imagine au fiston, René s'est plongé dans l'Histoire, pour y rechercher les origines de son moulin, inscrit au patrimoine monumental national: La première mention du Moulin de Ferrières, dans les archives de l'Évêché de Liège, remonte à 1200 et des poussières et celui que nous occupons doit être le deuxième du nom!.
Si, depuis, c'est un moteur qui actionne la roue du moulin à eau, les gestes n'ont pas changé: c'est toujours sur la pierre qu'est moulu le grain, auquel le meunier laisse son germe, de manière à ce qu'il conserve vitamines et oligo-éléments. En 1947, au lendemain de la guerre, un ministre a voulu que tous ceux qui commercialisent des produits de première nécessité aient toujours un stock de 3 mois. Or, il est impossible de conserver longtemps la farine à germes, ces derniers s'oxydant avec le temps. Mais cela faisait l'affaire des meuniers car la mode était au pain blanc: ils ont donc trouvé le moyen d'enlever le germe. Nous ne l'avons jamais fait car un article précisait que les moulins à vent et à eau pouvaient continuer selon la tradition, de manière à devenir un outil didactique.
C'est ce qui nous a sauvés, explique René. Il est une tradition, toutefois, qui s'est éteinte en même temps que l'année 2002: on ne fabriquera plus de pain au Moulin de Ferrières. Nous les vendions à des boutiques de diététique et dans notre petit magasin. Mais notre fille, qui le tenait, a décidé d'arrêter: elle avait trop de travail par ailleurs. Et Pierre passait son temps sur les routes pour livrer les boutiques. Le jour du réveillon de Noël, nos deux voitures ont ainsi parcouru ensemble 450 km! Pierre délaissait le moulin, il fallait choisir.
Mais le meunier ne dormira pas...
Philippe Bodeux, "L'activité dun moulin ancestral menacée. Héron. Contrôles de l'Agence fédérale pour la sécurité alimentaire", Le Soir, 15.06.2005.
A Lavoir, la famille Broset exploite un moulin du XVIIe siècle. Pour elle, les nouvelles normes en matière de sécurité alimentaire sont intenables.
A Lavoir, près de Héron, le moulin de Ferrières est un des trois derniers moulins artisanaux de Wallonie en activité.
Chaque mois, la famille Broset réalise la mouture d'une bonne dizaine de tonnes d'épeautre, de seigle et de froment. Un chiffre insignifiant face aux moulins industriels mais tout à fait honorable pour une infrastructure datant du 17e siècle et dont les origines remontent au 15e siècle. La partie plus importante est produite pour une coopérative bio, le reste - une farine du terroir hesbignon - est écoulée auprès de petits clients, explique René Broset qui, avec son fils, veille à la conduite du vénérable moulin. L'ancien chimiste de Cockerill n'est pas peu fier de la qualité nutritionnelle de sa farine. Nous ne sommes pas tenus d'enlever le germe du blé, très riche, lors de la mouture. Ce que doivent faire les moulins industriels afin d'éviter une surchauffe de la farine lors du stockage dans les silos. Et de remarquer que l'ensemble des différentes machines du moulin - meules, tamis, séparateurs, ventilateurs... - peuvent être actionnés au moyen d'une immense roue à aube en état de marche. Il manque simplement une réfection du bief pour que tout fonctionne, déclare le meunier qui utilise actuellement un moteur diesel.
Aujourd'hui, suite aux contrôles répétés de l'Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire), la meunerie est menacée. Le dernier contrôle, réalisé il y a deux semaines, fait état d'une série de points noirs qu'on ne peut tous résoudre. Certains sont même ridicules, affirme le meunier qui cite pêle-mêle la présence de chats et de pigeons dans la cour, de poules à proximité. Plus fondamentalement, l'inspecteur de l'Afsca a relevé une série d'infractions plus importantes comme les murs écaillés ou l'absence de moustiquaires. Un précédent rapport faire aussi état de remarques sur la structure du bâtiment notamment des murs qui ne sont pas lavables. Or, les normes fédérales et européennes en vigueur pour l'industrie alimentaire exigent ce type de revêtement.
Les murs sont plafonnés et c'est vrai qu'il manque, à certains endroits, du plafonnage. Mais je ne peux pas revêtir les trois étages du moulin de carrelages.
Financièrement, c'est intenable et puis, ce serait en dépit du caractère ancestral du moulin repris au patrimoine de Wallonie, rétorque René Broset. On veut nous obliger à remplacer nos conduits de farine en bois par des conduits en inox : c'est détruire tout ce qui fait l'intérêt de ce moulin. Sur le plancher patiné par le temps, une mince pellicule de farine joue à cache-cache avec les sacs accrochés à des trémies en bois. René traque l'une ou l'autre mite de saison qui a fait irruption dans le moulin ainsi que les rares toiles d'araignées qui s'accrochent aux murs de chaux. L'Afsca pourra toujours trouver quelque chose qui ne va pas, si elle le veut. De la poussière, il y en a, c'est vrai. Elle vient du système de ventilation qui permet à la farine de ne pas s'échauffer et de garder ses vitamines. On brosse quotidiennement mais apparemment ça ne suffit pas. Je suis d'accord de faire des améliorations mais pas toutes. Sinon, on ferme boutique. Il est impossible de faire de ce moulin un labo, conclut René Broset qui montre les tamis de soie naturelle, les sangles en cuir ou encore les tuyères en bois et chaînes à godets mécaniques refaits durant la guerre par des menuisiers-résistants cachés au moulin. Il y a des siècles que ce moulin tourne, les échantillons de farine analysés sont bons. Pour moi, ce sont les normes qui ne sont pas adaptées.
Joël Gustin, directeur de l'unité provinciale liégeoise de l'Afsca, confirme qu'il y a des problèmes au moulin de Lavoir. Certains ne nécessitent pas beaucoup d'argent pour être résolus. En ce qui concerne les plus importants, je vais demander qu'on fasse preuve d'une certaine tolérance, le temps d'examiner le dossier plus globalement. Nous sommes obligés d'appliquer les normes en vigueur et quoi qu'on puisse entendre ci et là, il n'existe pas encore, sur le terrain, de normes adaptées aux petits producteurs.
Alain Wagener & Christophe Libert, "Lavoir: Moulin de Ferrières en danger", www. rtc.be (Télé Liège), 07.01.2012. Interviews avec Isabelle Ebrouin (Agence de Développement Local - Héron) & Pierre Broset (meunier Moulin de Ferrières, Lavoir).
Direction Lavoir, dans la commune de Héron. Les temps y sont durs pour le Moulin de Ferrières. On y moud toujours du grain pour en faire de la farine, mais la nécessité de diversifier les activités pour garder l'outil se fait chaque jour plus forte. Les propriétaires, soutenus par l'Agence de Développement Local, en appellent à toutes les bonnes volontés
EdA, "Lavoir. Le bistroquet du moulin", L'Avenir, 14.04.2014.
Lavoir - Le Moulin de Ferrières est l'un des derniers moulins traditionnels en activité en Wallonie. Pierre Broset, le meunier, et sa soeur Régine ont aménagé une terrasse colorée dans la cour pavée.
«Se poser dans la cour du moulin, c'est arrêter le temps, lance Régine. Nous avons également deux petites salles: une cave au style oriental et une autre à l'ambiance surprenante, garnie de tonneaux et de caisses.à l'esprit du bistroquet est de faire découvrir des productions locales. «Bières, jus de pomme, vin de fruits, fromages et charcuteries du terroir ou tartines garnies à base de farine du moulin. »Moulin de Ferrières, Rue Close 12 à Héron, 0477 79 56 82.
"Moulin de Ferrières à Lavoir", www. heron. be (2014)
Le Moulin de Ferrières: un patrimoine à découvrir!
Datant du 18ème siècle, le Moulin de Ferrières est l'un des derniers moulins traditionnels encore en activité en Wallonie.
Etabli sur la commune de Héron, le long du ruisseau de Lavoir, le moulin et ses dépendances construits en moellons de calcaire sont des témoins uniques du passé. La mouture sur meule de pierre permet une conservation du germe de la graine et offre ainsi une farine de froment de haute qualité nutritionelle.
Visites du moulin
Afin de partager son amour du métier, Pierre Broset, le meunier, organise des visites du moulin au cours desquelles, te temps s'arr^te, laissant place à cette technique traditionnelle de mouture du grain.
Vente de farines
Les céréales sont issues de cultures locales et sont transformées en farine de froment (bio ou non), d'épeautre et de seigle. Le moulin est ouvert tous les jours de 9h à 18h mais un coup de fil est toujours préférable.
Le bistrot:
Régine Broset, la soeur de Pierre, sera quant à elle ravie de vous accueillir au Bistort. Ouvert le week-end, de 11 ) 22h.
A la carte:
dégustation de vins et jus de fruits et de bières aussi locales que spéciales: la plus proche étant la Boteresse de Saint-Georges mais également les produits de la Brasserie Lefèbvre de Ath et la Quintine de Ellezelles.
- dégustation de fromages et charcuteries du terroir, accompagnés d'une tranche de pain, fait à base de farine du moulin!
Infos et réservations
Moulin de Ferrières, rue Close 12, 4217 Héron.
0477/79 56 82 ou 0477/33 44 14
Anne-Françoise Bertrand, "Héron. Le meunier du Moulin de Ferrières est décédé", L'Avenir, 25.10.2014.
Photo. Régine et Pierre Broset, dans leur moulin.
Le Moulin de Ferrières, à Lavoir, est en deuil: son meunier, Pierre Broset, est décédé ce jeudi à l’âge de 56 ans. C’est un personnage qui s’en va…
Son moulin, c’était toute sa vie, à Pierre Broset. Avec sa sœur Régine, ils avaient repris la succession de leurs parents, qui avaient acheté le moulin après que le grand-père y ait été lui-même locataire. Des vieilles pierres, oui, mais surtout une tradition familiale. Un patrimoine, auquel Pierre Broset était très attaché. S’il exerçait son métier de meunier dans la discrétion (il moulait le froment pour en faire de la farine à pain pour une plus petite clientèle que par le passé, pour des plus petites quantités), il en parlait par contre toujours avec bonheur. Depuis quelques années, grâce entre autres au soutien de l’Agence de Développement Local de Héron, le moulin accueillait ainsi régulièrement des visiteurs, sur demande. «Pierre devenait alors très prolixe sur ce qu’il faisait, explique-t-on du côté de l’ADL. C’était quelqu’un qui était habituellement très réservé, qui se contentait de faire son métier, mais quand il ouvrait son moulin, il avait toujours quelque chose à raconter, à partager.»
De la farine à painmais pas seulement…
Depuis 2012, le moulin revivait aussi à travers son bistrot, «Le Bistroquet du Moulin de Ferrières». Un concept unique, dans la cour et une ancienne petite grange voûtée, où Pierre et Régine proposaient, pendant la saison estivale, de déguster des produits locaux comme un vin du terroir, la bière couthinoise Léopold 7, des thés de la région ou du jus de pommes du Parc de la Burdinale ainsi que des tartines maison, faites elles aussi avec des produits de chez nous.
Né en août 1958, Pierre Broset a donc quitté définitivement son moulin ce jeudi, à l’âge de 56 ans. Il repose au funérarium Dubois, à Wanze, et sera inhumé au cimetière de Lavoir lundi, après une absoute à 14 h.
Th. L., "Héron. Rachat du Moulin à Lavoir", L'Avenir, 14.01.2015.
Photo EdA
Pierre Broset, le meunier du Moulin de Ferrières, est décédé l’automne dernier à l’âge de 56 ans. Les autorités locales ont décidé d’acquérir la superbe et authentique bâtisse située au pied du viaduc de Lavoir.
La commune de Héron a inscrit, dans un premier temps, une somme de 250 000 euros à son budget 2015 en vue de l’acquisition de la propriété. Les autorités espèrent bénéficier de subsides pour compléter les sommes nécessaires à l’achat. Au même titre que Braives, Burdinne et Wanze, Héron fait partie du Parc naturel des vallées de la Burdinale et de la Mehaigne. Dans ce cadre, Burdinne dispose de la Ferme de la Grosse Tour où sont organisées diverses activités culturelles et touristiques. Braives a aménagé et réaffecté le site de l’ancienne Cour de justice à Hosdent. Quant à Wanze, elle possède son château féodal à Moha. Avec l’achat du Moulin de Ferrières, la commune de Héron ne sera donc plus en reste.
Catherine Duchateau, "Héron. Le Moulin de Ferrières, c'est pour mars", L'Avenir, 04.02.2015.
Le Moulin de Ferrières sera propriété communale en mars. Photo Philippe Luc
Elle n’en est pas encore propriétaire. Mais la Commune de Héron pense déjà au devenir du Moulin de Ferrières. Via des groupes de travail.
Oui, elle compte continuer à y moudre du grain. Oui, le Moulin de Ferrières fabriquera toujours de la farine. La Commune de Héron n’en est pas encore propriétaire, mais déjà les esprits travaillent. On cherche des pistes de financement, et des projets à y développer.
Il y a quelques semaines, le décès de Pierre Broset poussait la Commune de Héron à marquer clairement son intérêt pour la reprise du Moulin de Ferrières. Ces magnifiques bâtiments, témoins d’un métier d’autrefois, ne pouvaient passer dans des mains autres que les siennes. D’autant plus qu’avec eux, Héron aura ainsi son lieu où développer des activités à caractère touristique notamment. Depuis, l’achat a été inscrit au budget communal. Via une première somme de 250 000€. L’achat est prévu sur trois ans pour un coût total de 675 000€. Et là, la Commune «concrétise l’acquisition, explique le bourgmestre Éric Hautphenne. Les notaires sont en train de discuter le texte de la convention.» Ce soir d’ailleurs, au conseil communal, cette convention sera soumise au vote des conseillers.
Conserver la meunerie
Mais ce n’est pas tout d’avoir de superbes bâtiments, de larges terres à deux pas de l’autoroute, encore faut-il les valoriser? Et c’est à cela que la Commune de Héron pense déjà. «On a mis en place des groupes de travail. Dont un, composé de personnes qui sont à la recherche de financement auprès de la Fondation rurale, Meuse Condroz Hesbaye, Leader,…» Un appel sera aussi lancé auprès de tous ceux qui ont envie de s’investir dans le renouveau du Moulin de Ferrières. «On veut aussi mettre en place un groupe local de travail avec les gens de la commune qui souhaitent s’investir.»
L’objectif du bourgmestre et de ses échevins est de conserver la meunerie. «On veut pouvoir encore faire de la farine au moulin. » Des personnes qui se fournissaient auprès de Pierre Broset sont d’ailleurs intéressées par la création d’une coopérative. «On veut préserver l’outil, poursuit Éric Hautphenne. Et probablement faire classer le moulin.» La Région wallonne n’entame plus aussi facilement des procédures de classement mais «on a déjà eu un contact avec le SPW. Et il sera intéressant de classer le moulin.»
Avant cela cependant, la Commune de Héron doit être propriétaire du site. Et ce n’est pas encore le cas. «On espère l’être début mars.» Avant de commencer à travailler sur les projets concrets. «On a des travaux à faire pour remettre en état la grange. On peut y imaginer des activités.»
Catherine Duchateau, "Héron - Conseil Communal. Le moulin, "un chat dans un sac...", L'Avenir, 06.02.2015.
Héron s’est porté acquéreur du moulin de Ferrières. C’était une opportunité à ne pas laisser passer.
Photo ÉdA.
Trop risqué, l’achat du Moulin de Ferrières? Pas assez préparé? L’opposition craint le choix politique de la majorité. Elle, elle y croit.
Héron va acheter le moulin de Ferrières. Et déjà, le collège imagine comment lui trouver une future destination (voir L’Avenir Huy-Waremme de ce mercredi). Le projet du collège risque-t-il d’hypothéquer les finances de la Commune? L’opposition n’a pas manqué d’expliquer ses doutes quant à la pertinence de cet achat mercredi soir. Mais aussi sur le fait d’avoir été mise devant le fait accompli.
«Nous n’avons jamais discuté une seule fois sur le fond du dossier, a regretté René Delcourt (Renouveau). Lorsqu’un citoyen acquiert un bien, il sait ce qu’il compte en faire. On achète un chat dans un sac.» En d’autres mots, le collège décide d’acheter le moulin de Ferrières mais sans savoir quoi y faire. «Les travaux ont-ils été estimés? Quelles sont les recettes escomptées?»
Mercredi soir, les conseillers communaux devaient approuver le premier emprunt d’un montant de 250 000€, pour l’achat de la première tranche. Le montant total de l’achat a été fixé à 675 000€. «Vous n’avez pas de piste de financement pour le solde, poursuit René Delcourt. Si vous ne trouvez pas de financement, que ferez-vous?» Et il ajoute: «Je suis très mécontent de la façon de faire…»
Des réponses, le bourgmestre Éric Hautphenne en a. Oui, acheter le moulin de Ferrières est un choix politique, que la majorité compte bien assumer. Il a donné les précisions qu’il avait lors de la commission des finances, préparatoire au vote du budget. Et depuis, «on travaille». Le collège n’avait d’autres choix que de se porter rapidement acquéreur du moulin de Ferrières. Simplement parce qu’il y avait d’autres candidats. «Ou on commençait à négocier la vente, ou le moulin nous passait sous le nez.» C’était une question d’opportunité que la Commune ne pouvait laisser passer. «Ce bâtiment est une vitrine pour la Commune.» Héron a obtenu d’échelonner le paiement. «On a trois ans pour trouver des pistes de financement.» Et si la Commune n’en trouve pas? «On empruntera.»
«Si vous voulez participer, venez…»
Et oui, une réflexion est lancée pour déterminer quoi faire au moulin de Ferrières. «Si vous voulez participer, venez. On compte mettre en place un groupe de travail avec la population. L’achat du moulin de Ferrières, c’est un challenge, on en est conscient mais on assume.» Et le collège n’avait pas le temps de mettre en place une commission censée se pencher sur l’achat. Il fallait aller vite. «Sinon, il aurait été vendu à des Hollandais. Et qui sait ce qu’ils y auraient fait…»
L’opposition n’avait pas accepté l’achat du moulin de Ferrières. Elle n’a pas plus accepté le premier emprunt de 250 000€.
Julie De Pauw, "Héron: 13 projets pour le Moulin de Ferrières", L'Avenir, 23.04.2015.
L’achat bientôt finalisé, la Commune de Héron a étudié le devenir du Moulin de Ferrières, concrétisé en treize fiches-actions.
Le 13 mai prochain, ce sera officiel: la Commune de Héron signera l’acte pour acquérir le Moulin de Ferrières. Depuis deux mois, des groupes de travail bâchent donc sur des projets autour et dans le Moulin de Ferrières.
Avec d’abord la création d’une ASBL baptisée "Les Compagnons du Moulin de Ferrières". "La commune n'a pas les effectifs suffisants pour gérer l'ensemble des actions à developper sur le site", explique Eric Hautphenne, le bourgmestre. "De plus, cela permet d'associer la population." La gestion des bâtiments eux-mêmes restera, par contre, du ressort de la commune.
Relancer la meunerie
Pour la Commune, l’objectif est aussi de relancer la meunerie. Dans ce cadre, une autre ASBL pourrait être créée et composée d’agriculteurs, de boulangers et de meuniers en formation. Sur place pourra ainsi êre fabriqué de la farine et donc du pain qui serait vendu dans une boulangerie sur place, tourné vers le bio. Le pain pourra aussi être dégusté sur place via l’ouverture d’un point de restauration. Le but serait de proposer une cuisine du terroir, avec principalement des produits locaux. Un point de vente de produits locaux est d’ailleurs également en projet.
Dans un cadre plus touristique, la Commune a pour projet de créer un centre d’interpétation. Les visiteurs pourront ainsi découvrir le moulin en action et son histoire. Vu la situation stratégique du site, proche notamment d’un réseau de promenades, un poste d’accueil touristique pourrait aussi voir le jour. La commune souhaite également acquérir les deux terrains attenants au site afin d’y créer un parking pour les visiteurs.
Outre l’aspect touristique, la Commune tentera aussi de faire classer la meunerie, déjà estampillée «méritant classement» à l’inventaire du «Patrimoine monumental de la Belgique».
La roue à aubes restaurée
La roue à aubes devrait, elle, être restaurée, dans un objectif esthétique mais qui pourrait aussi permettre la production d’hydro-énergie. La Commune compte bien aussi valoriser le patrimoine naturel, en l’entretenant, mais aussi en le développant, via un potager collectif notamment.
Enfin, une salle polyvalente est aussi en projet dans la grange, à côté de la meunerie. Une fois rénové, l’espace pourrait accueillir des mariages ou des banquets.
"Le Moulin de Ferrières va revivre !" Sudinfo.be, vendredi, 29 mai 2015.
Le moulin de Ferrières, tout le monde le connaît. Il s'agit là d'un des lieux clés de notre commune. Depuis le décès de Pierre en octobre dernier, les activités de meunerie ont malheureusement cessé et le bien a été vendu à la Commune de Héron.
La commune, très claire quant à ses objectifs, souhaite relancer l'activité de meunerie, préserver ce patrimoine et perpétuer son histoire, ses traditions et ses valeurs.
Nous sommes tous, d'une manière ou d'une autre, attachés au Moulin. Peut-être alliez-vous chercher la farine très fine et de haute qualité nutritionnelle? Ce moulin, datant de 1745 était un des derniers moulins artisanaux encore en activité en Wallonie, préservant la tradition des gestes ancestraux du meunier et du tailleur de meules.
Tout un savoir-faire qui, grâce à l'ASBL "Du Grain au Pain", sera préservé. Les membres la composant sont tous des représentants de la filière complète du pain: agriculteurs, boulangers et intermédiaires. La plupart entretenaient déjà des relations commerciales avec le Moulin de Ferrières. L'objectif de cette ASBL est simple: garantir la préservation de l'outil et la transmission des techniques anciennes de meunerie.
C'est pourquoi l'ASBL a sollicité l'Ecole Paysanne Indépendante (EPI) afin d'organiser une initiation en meunerie au Moulin (opération inédite en Wallonie!). En 3 jours à peine, les inscriptions étaient clôturées! L'initiation se déroulera sur 6 jours et débutera le jeudi 11 juin 2015 permettant ainsi aux participants de découvrir les techniques de meunerie, de participer aux travaux d'entretien de l'outil et aux premiers essais de relance du moulin.
Vous souhaitez en savoir plus? Cliquez ici pour découvrir le programme!
N'hésitez pas également à contacter l'ASBL "Du grain au pain" : Sylviane Gilmont au 085/25 26 09 - 0498/22 55 90 - sylviane.gilmont @ gmail. com
Julie De Pauw, "Héron - Conseil communal. Le Moulin de Ferrières divise encore", L'Avenir.net, 29.05.2015.
Photo "Le Moulin de Ferrières a encore suscité le débat"
Le développement du Moulin de Ferrières a encore fait débat. En cause? La première convention à passer avec l'ASBL "Du grain au pain".
Au conseil communal de Héron, le Moulin de Ferrières est, depuis la décision de rachat, un sujet plutot sensible. Et cela a encore été démontré jeudi soir puisqu'un point concernait une convention à passer entre la Commune et l'ASBL "Du grain au pain". Une association créée dans le cadre du développement du moulin. "C'est la première concrétisation des fiches projets, s'est réjoui Eric Hautphenne, le bourgmestre. La première phase de cette convention sera de remettre le moulin en service."
Une satisfaction pour Eric Hautphenne mais beaucoup moins pour l'opposition qui n'a pas hésité à titiller la majorité. "C'est un bien loué ou un bien prêté? Car ce n'est pas clair dans la convention", a demandé François Debehogne (IC). "Il n'y a pas de logement demandé dans un premier temps", a précisé le bourgmestre.
En effet, le rôle de l'ASBL sera d"abord de relancer la meunerie. La Commune va d'ailleurs investir 5000 € pour la remettre en service.
L'ASBL pas indispensable?
Pour l'opposition pourtant, la création d'une ASBL n"est pas indispensable. "Nous avons déjà créé un ASBL pour le Moulin de Lavoir. Pourquoi en créer une autre?, se demande Patrick de Changy. Pourquoi ne rejoignent-ils pas simplement l'ASBL déjà créée? Cela coûterait moins cher à la Commune."
"Vous allez continuer à brailler à chaque fois qu'on va venir avec un dossier à ce sujet?", a rétorqué le bourgmestre, agacé. "Ici, on a une opportunité de remettre le moulin en service très vite. Et l'ASBL, se propose de mettre ses connaissances à profit pour le remettre en marche. Apès un an, on fera le point et on rediscutera d'un éventuel plan financier", a précisé Eric Hautphenne.
Mais l'opposition n'en d"mord pas. 'Ici, ce n'est pas fait correctement mais dans la précipitationé, a expliqué Roland Distexhe (Renouveau). 'Votre but est de détruire le projet", a alors répondu le bourgmestre. "Notre but est que ça ne soit pas un gouffre financier pour la Commune. Et là , c'est déjà un petit gouffre", a terminé le conseiller Renouveau.
Le vote se terminera par cinq votes contre de la part de l'opposition.
"Un million pour le Moulin de Ferrières", rtc.be (télé Liège), 08.12.2016.
En mai 2015 la commune de Héron a décidé d'acquérir le Moulin de Ferrières pour éviter de perdre ce patrimoine exceptionnel.
Le Collège communal s’était alors engagé à tout mettre en œuvre afin que cette acquisition coûte le moins possible aux citoyens Héronnais et démontrer qu’une petite commune rurale pouvait faire preuve d'ambition, même si le contexte économique n’était pas des plus favorables.
Un groupe de travail fut rapidement mis en place en vue d’élaborer un schéma de développement global du site regroupant une dizaine de projets. Ceux-ci ont ensuite été soumis à un Bureau d'études afin d'en confirmer la faisabilité, d'élaborer des plans, d'évaluer des estimatifs et de proposer un phasage.
Pour concrétiser ces projets, le Collège communal a entamé des démarches auprès des partenaires susceptibles de nous soutenir.
C’est ainsi que, via la Conférence des Elus Meuse-Condroz-Hesbaye, l'aide de Liège Europe Métropole (LEM), ASBL de la Province de Liège a été sollicitée. Celle-ci coordonne des projets supracommunaux autour d'enjeux stratégiques par bassin de vie et accorde les moyens budgétaires nécessaires aux projets qui s’inscrivent dans le schéma provincial de développement territorial.
Le projet du Moulin de Ferrières répondant aux axes prioritaires définis par LEM, son Conseil d’administration a décidé, ce mardi 6 décembre, de participer au développement du site du Moulin de Ferrières avec une aide financière de l'ordre du million d’euros. Ce montant permettra:
1. de solder l'acquisition du site. Pour rappel, le prix d’acquisition du site (1 hectare, 22 ares) avait été fixé à 650.000 €. Toutefois, le Collège avait obtenu de pouvoir échelonner le paiement sur 3 ans afin de tenter d’obtenir des subsides. Les 400.000 € restant seront donc pris en charge par LEM ;
2. de dégager une enveloppe prévisionnelle pour débuter les travaux. La priorité sera donnée à la réaffectation de tout le corps de logis où seront développés 2 espaces commerciaux (une boulangerie artisanale bio et un point de vente et de restauration de produits locaux) ainsi qu'un gîte touristique. Des porteurs de projets privés ont déjà été identifiés pour le développement de ces activités commerciales et prennent part aux réflexions.
Après un an et demi de multiples démarches, le projet du Moulin de Ferrières peut maintenant entrer dans une phase de concrétisation.
Philippe Bodeux, "Héron: le moulin de Ferrières est relancé", Le Soir, 12.03.2016.
C'est un des derniers moulins wallons où il est possible de faire de la mouture sur pierre à façon. Il est à nouveau possible d’y faire moudre son grain et d’y acheter de la farine bio issue de l’agriculture locale.
En passionné du pain, Paul Magnette a visité la meunerie, l’occasion de mettre en avant la démarche de filière intégrée développée par l’ASBL « Du grain au pain ». Photo Michel Tonneau.
De la farine bio moulue sur pierre
Implanté à Lavoir sur la commune de Héron, le moulin de Ferrières propose de la farine biologique moulue sur pierre, à partir de grains de froment, d’épeautre ou de seigle certifiés bio et issus de l’agriculture locale. Actuellement, la vente de farine a lieu tous les mardis, de 10 à 18h, rue Close 12, à Lavoir.
L’ASBL « Du grain au pain » organise les après-midi des trois derniers dimanches de juin (12,19 et 26) des visites de la meunerie en collaboration avec l’ASBL « Les compagnons du moulin de Ferrières » qui mène, en parallèle, plusieurs projets de valorisation touristique et économique du site. Infos : www.heron.be
Sous l’action des courroies et autres dents en bois, les énormes pierres du moulin de Ferrières se sont remises en branle. Ce n’est pas encore l’eau qui actionne, comme jadis, le mécanisme complexe mais un moteur électrique. Mais, pas à pas, l’ASBL « Du grain au pain » et la commune de Héron espèrent bien remettre en route la grande roue à aube, alimentée par le bief amont connecté à la réserve d’eau qui permet de réguler le débit de la rivière.
Qu’importe : les grains de froment, d’épeautre ou de seigle issus de l’agriculture locale peuvent à nouveau être écrasés et transformés en farine de meule, un procédé qui conserve le germe du blé et est particulièrement indiqué pour la panification au levain.
«Quand nous avons appris le décès du meunier il y a plus d’un an, nous avons à la fois perdu une personne attachante et compétente mais un maillon essentiel dans la petite filière que nous avions mise en place », explique Angela Legrand de la boulangerie namuroise du même nom qui achète directement les grains à quatre agriculteurs locaux et compte les faire à nouveau moudre au moulin de Ferrières, un des seuls en Wallonie à réaliser de la mouture sur pierre à façon.
Au décès du meunier, la commune de Héron a racheté le site et, avec la collaboration de l’ASBL « Du grain au pain », a lancé un financement participatif pour effectuer les premiers travaux de remise en état. Les 5.226 euros récoltés auprès des citoyens ont notamment permis de remplacer la toile de bluterie, retailler les pierres et refaire quelques éléments du moulin.
Patiemment, les membres de l’ASBL « Du grain au pain » ont appris le métier de meunier, réglé les procédures administratives et, depuis le 5 mars, proposent, en plus de la mouture à façon, de la farine de meule à destination des particuliers (lire ci-contre). Ce vendredi, le moulin a reçu la visite d’un passionné, Paul Magnette, qui outre ses multiples casquettes politiques, aime porter le calot de boulanger. « Actuellement, il n’y a que 11 % du blé produit en Wallonie qui est valorisé pour l’alimentation humaine via notamment les farines panifiables. Du coup, les boulangeries consomment massivement de la farine importée du Canada, de France ou d’ailleurs. Il faut reconstruire une filière intégrée, du blé au pain, en privilégiant les variétés de terroir, plaide le ministre-président socialiste qui voit, dans l’initiative de l’ASBL « Grain au pain », un premier exemple de filière intégrée
Literatuur
"Merveilleux témoins du temps jadis... Moulins à vent. Moulins à eau en Hesbaye-Meuse-Condroz", ed. Hesbaye-Meuse-Condroz Tourisme, s.l.n.d., s.p.
"Moulin de Ferrières à Lavoir", www. heron. be (2014)
Philippe Vander Maelen, "Dictionnaire géographique de la province de Liège", Bruxelles, 1831.
Henri Del Vaux de Fouron, "Dictionnaire géographique de la Province de Liège", Liège, Jeunehomme, 1841.
Charles Meerts, "Dictionnaire géographique et statistique du royaume de Belgique", Bruxelles, Vanderborght, 1845.
Hervé Hasquin e.a., "Commnunes de Belgique: dictionnaire d'histoire et de géographie administrative. Wallonie", 2 vol., Bruxelles, La Renaissance du livre, 1980-1983.
Herman Holemans, "Enquète auprès des communes de la Province de Liège", 1984.
Lucien Simon, "Moulins de chez nous", Dison, Fondation Adolphe Hardy, 1992, p. 74.
Persberichten
"Le beau moulin dans la prairie", Le Soir, 28.10.2005.
Frédérique Siccard, "Héron. La boulangerie ferme les portes mais le meunier ne dormira pas. On ne sera plus au four et au moulin de Ferrières.", Le Soir, 14.01.2003.
Philippe Bodeux, "L'activité dun moulin ancestral menacée. Héron. Contrôles de l'Agence fédérale pour la sécurité alimentaire", Le Soir, 15.06.2005.
De l'atelier de pain à l'accueil des jeunes. Moulin de Ferrières: qui a une idée?, L'Avenir, 27.12.2011.
Alain Wagener & Christophe Libert, "Lavoir: Moulin de Ferrières en danger", www. rtc.be (Télé Liège), 07.01.2012. Interviews avec Isabelle Ebrouin (Agence de Développement Local - Héron) & Pierre Broset (meunier Moulin de Ferrières, Lavoir)
EdA, "Lavoir. Le bistroquet du moulin", L'Avenir, 14.04.2014.
Anne-Françoise Bertrand, "Héron. Le meunier du Moulin de Ferrières est décédé", L'Avenir, 25.10.2014.
Th. L., "Héron. Rachat du Moulin à Lavoir", L'Avenir, 14.01.2015.
Catherine Duchateau, "Héron. Le Moulin de Ferrières, c'est pour mars", L'Avenir, 04.02.2015.
Catherine Duchateau, "Héron - Conseil Communal. Le moulin, "un chat dans un sac...", L'Avenir, 06.02.2015.
Lucien Simon, "Moulins de chez nous", Dison, Fondation Alphonse Hardy, 1992, p. 74.
Ph. Vander Maelen, "Dictionnaire géographique de la province de Liège", Bruxelles, 1831.
Julie De Pauw, "Héron: 13 projets pour le Moulin de Ferrières", L'Avenir, 23.04.2015.
"Le Moulin de Ferrières va revivre!" Sudinfo.be, vendred 29 mai 2015.
Julie De Pauw, "Héron - Conseil communal. Le Moulin de Ferières divise encore", L'Avenir.net, 29.05.2015.
"Un million pour le Moulin de Ferrières", rtc.be (télé Liège), 08.12.2016.
Philippe Bodeux, "Héron: le moulin de Ferrières est relancé", Le Soir, 12.03.2016.