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Soignies, Walloniƫ - Henegouwen

Bestaande molen

Karakteristiek

Naam
Moulin des Trois Planches, Usine des Trois Planches
Ligging
rue des Trois Planches 39
7060 Soignies
Parc Pater
Walloniƫ - Henegouwen
Geo positie
50.571716, 4.072325 (Google Streetview)
Eigenaar
Privaat
Gebouwd
voor 1850
Type
Bovenslag watermolen
Functie
Steenzaagmolen
Kenmerken
Natuur- en bakstenen gebouw
Gevlucht/Rad
Verwijderd
Inrichting
Verwijderd
Toestand
Gerenoveerd gebouw
Bescherming
niet,
Niet beschermd
Molenaar
Geen
Openingstijden
Op aanvraag
Verwijzing

http://www.procession-saint-vincent.be/tour/historique/hist31.html

Database nummer
5646

Beschrijving / geschiedenis

Le Moulin des Trois Planches est une ancienne sciérie de pierre bleue sur la Senne, par le maître de carrières Pierre-Joseph Wincqz. Il se trouve à la rue des Trois Planches 39 (Parc Pater).
Installation hydraulique dite "Usine des Trois Planches". Le bâtiment est bien conservé de même que les arches sur la rivière.

La toponyme "Trois Planches" renvoie aux poutres posées en travers du cours d'eau (ici la Senne naissante) pour permettre un franchissement plus aisé.

L'Usine des Trois Planches (selon l'inscription figurant sur son pignon) est établie sur le cours de la Senne, au débouché du secteur des carrières dites de l'Ancien Monde. Etablie sur un plan rectangulaire et implantée longitudinalement par rapport à la rivière, la sciere se présente sous la forme d'un beau volume de six travées, essentillement en brique. C'est le seul exemple historiquement connu à Soignies de scierie hydraulique (pour la pierre bleue exploitée dans les environs immédiats). En cela, la bassin de Soignies ne distingue très nettement de celui d'Ecaussinnes où les scieries hydrauliques se multiplient à l'aube du 19e siècle et subsistent en assez grand nombre à l'heure actuelle.

L'Usine des Trois Planches se trouve à la limite de l'ancien "champ des Chauffours" (fours à chaux attesté dès la fin du moyen âge) et en bordure de la vaste propriété établie dans le secteur par Grégoire Wincqz, maître de carrières à l'Ancien Monde, aux environs des années 1850. La rivière marque ici la limite entre le parc du château (construit précisément à cette époque et actuellement connu sous le nom de château Paternoster ou, plus communément, de "Parc Pater") et des dépendances à caractère industriel. D'un côté de la rivière, s'étend le parc. De l'autre la scierie. On remarquera toutefois qu'un bassin fut creusé à l'intéreiur du parc, pour son agrément peut-être, mais aussi pour constituer une réserve d'eau suplémentaire pour la mise en action de la scierie. Une vanne dont il subsiste des traces, commandait le remplissage et la vidange de ce bassin. A hauteur du moulin, un imposant portique en pierre est établi à l'aplomb de la rivière et permettait, par le biais de ventelles, de remplir le lit du cours d'eau. Tout porte à penser que l'usine fonctionna dès l'origine sur le principe de la turbine hydraulique.

L'Usine, particulièrement simple dans son volume général, présente une intéressante expression d'architecture néoclassique. Notamment par le biais de grandes baies sous arc cintré (sur consoles). Ces baies rythment le mur gouttereau (côté opposé à la rivière) et percent les pignons amont et aval.

Longtemps délaissé, le bâtiment vient de faire l'objet d'une restauration doublée d'une réaffegation.

Usine des Trois Planches au chemin des Trois Planches
C’est à la suite de l'industrialisation et de l'urbanisation des carrières que tout ce secteur s'est profondément modifié. C'est dans ce contexte qu'il faut placer la construction de l'usine des Trois Planches. On a, par la même occasion sans doute, construit une nouvelle rue en terrasse, détourné la rivière et construit un pont "en dur" pour franchir la Senne.
L'ensemble de ces transformations empêche aujourd'hui de se faire une image précise de l'aspect qu'avait la traversée de la Senne à cet endroit. On peut tout au moins estimer que l'ancienne "rue de la Planke" se trouvait à un niveau beaucoup plus bas que celui auquel se trouve actuellement la rue des Trois Planches. A cet égard, on peut penser que les versants de la vallée étaient beaucoup plus marqués et d'une approche plus périlleuse encore. Lors de travaux d'égouttage, on a pu constater l'importance de la couche de remblai et de pierrailles dans la partie la plus basse de cette rue. C'est là le signe de son important rehaussement et de sa consolidation. Les talus (en tranchée) qui devaient border la rue au-delà de l'usine des Trois Planches seraient un autre indice de l'importance et de l'ancienneté de ce chemin.
A l'origine, on devait sans doute y trouver un passage à gué.

Sur la gauche, un mur de moellons forme l'enceinte du "Parc Pater". En se penchant au-dessus de ce mur, on peut apercevoir la Senne qui passe en contrebas en même temps que les installations de retenue d'eau de l'usine des Trois Planches. Il ne s'agit pas d'un moulin à proprement parler mais plutôt d'une "usine" hydraulique. L'eau y mettait en mouvement une turbine utilisée pour scier la pierre.
Cette "usine des Trois Planches" est l'un des très rares exemples de scierie hydraulique de pierre bleue conservés à ce jour. La scierie Beaugrand à Ecaussinnes ou la scierie de Mâlon-Fontaine (également à Ecaussinnes) ne gardent pas de traces aussi manifestes que celles que l'on peut découvrir ici.

Un chemin de fer privé permettait d'acheminer les blocs provenant des carrières Wincqz vers cette scierie. La ligne se détachait du "concédé" que nous rencontrerons un peu plus loin.

En franchissant "la Plancke" ou les "Trois Planches", les pèlerins reviennent sur la rive gauche de la Senne. Les maisons et les murs en moellons de pierre bleue rappellent les carrières du début du 19e siècle. A gauche s'ouvre la rue des Chaufours, autrefois appelée "sentier des Carrières". Cette rue permettait à nombre d'ouvriers d'atteindre les principaux sites du secteur d'exploitation en suivant simplement la Senne. Vers 1880, l'amorce de ce sentier a été transformée en une voie carrossable et l'on a construit, à gauche, contre le mur d'enceinte du parc Wincqz, tout un alignement de maisons ouvrières.
Cet exemple d'urbanisation est assez typique et l'allure générale de l'ensemble s'est assez bien maintenue.
En face, la rue Marcas correspond à un tronçon de l'ancien chemin de
Billaumont. Avant la création de la voie ferrée Mons-Bruxelles, l'actuelle rue Marcas se trouvait d'ailleurs dans l'exact prolongement de l'actuelle rue de Billaumont.

L’ancien chemin de Billaumont semble avoir constitué une des voiries importantes du Soignies médiéval. Il se détachait de la rue des Carrières à l'emplacement de l'actuel carrefour de la Belle Vue (premier tronçon de la rue de la Station). Il franchissait ensuite laSenne grâce au pont Carpin (à hauteur de l'église du couvent des franciscaines). De là il se prolongeait vers l'actuelle rue de Billaumont, à laquelle faisaient suite la rue Marcas et la rue des Chaufours. Il rejoignait enfin l'actuelle rue Mademoiselle Hanicq sur le site des bureaux de l'ancienne carrière Rombaux. De cette manière, la rue de Billaumont formait l'itinéraire le plus direct entre Soignies et Naast. Le long de cet itinéraire, le chemin de Biliaumont donnait notamment accès à un ensemble de blanchisseries (dites "curies") établies le long de la Senne et, à partir du début du 18e siècle, aux différentes carrières établies dans l'Ancien Monde.
Les bouleversements survenus dans ce secteur depuis le 19e siècle ont provoqué la déchéance de cette voirie. L'entrée du chemin a été absorbée par la nouvelle rue Pierre-Joseph Wincqz. Un second tronçon est devenu la rue de Billaumont (sens unique). Le voûtement de la Senne a fait disparaître les blanchisseries. La création de la voie ferrée a séparé la rue de Billaumont de la rue Marcas. Au-delà de la rue Marcas, on ne trouve plus que l'impasse de la rue des Chaufours.

Le nom même de la rue des Chaufours indique que l'on se trouve à proximité de l'ancien champ des Chauffours (ou fours à chaux). L'extension des carrières, spécialement remarquable à la fin du 19e siècle, a provoqué la disparition de toutes les traces de ces fours à chaux autrefois nombreux sur la périphérie des carrières sonégiennes.

Un peu au-delà de ce carrefour, le Tour fait une nouvelle halte devant une chapelle en pierre bleue: "Cette chapelle fut érigée en l'honneur de Notre-Dame de Tongre par Jacques Joseph Pater, maître de carrières". Si l'on excepte cette chapelle et un monument funéraire conservé dans le parc du Vieux-Cimetière, on ne sait rien de l'importance et de la production des "Pater" au 18e siècle.
Ce Jacques Joseph Pater pourrait bien être celui pour qui a été bâtie la maison voisine actuellement occupée par M. Georges Gauthier. Cette maison, avec son ancienne remise à voitures et son écurie, correspond apparemment très bien à ce que l'on pouvait attendre d'une demeure de maître de carrières au début du siècle dernier.
Cette demeure se trouve juste en bordure du "concédé".
On désigne sous ce nom une voie ferrée rattachée à la station de Soignies et "concédée" à une société privée autrefois dirigée et administrée par la famille Wincqz. Le concédé était utilisé pour la desserte de toutes les carrières du bassin de l'Ancien Monde. Il fut pendant plusieurs décennies l'artère vitale des carrières et donna naissance à un réseau extrêmement ramifié de raccordements privés.
Le rail n'est plus guère utilisé aujourd'hui pour l'expédition des produits des carrières de Soignies. De ce fait, le "concédé" est pratiquement désaffecté depuis que le transport par camion a remplacé le transport par voie ferrée.

On retrouve dans le voisinage du "concédé" l'allure spécifique des mottes de carrières. La première se dresse entre la rue des Chaufours et le chantier Hanuise. La seconde s'étend entre le "concédé" et l'ancien couvent des Carmes. Aucune motte ne se trouve plus près de la ville.

Gérard BAVAY

Het gebouw bestaat nog, maar het waterrad en de inrichting zijn verdwenen.

Literatuur

G. Bavay e.a.: "Les Moulins de l'Entité de Soignies de l'Ancien Régime à nos Jours", Soignies, 1988, p. 110 - 113.
Herman Holemans, "Molens te Soignies", Ons Molenheem (Kinrooi, Studiekring Ons Molenheem, 1997, nr. 2, april-juni, p. 40-42.
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut. Arrondissement de Charleroi - Arrondissement de Mons - Arrondissement de Soignies", Hainaut-Tourisme, n° 118, juli 1966, p. 139-144.
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Les généralités", Charleroi, 1930;
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968, p. 62.
G. Bavay, J. Deveseleer, L. Eeckhoudt, E. Schelstraete & P. Hazebroucq, "Les moulins de l'entité de Soignies de l'ancien régime à nos jours", Soignies, Cercle Archéologique du Canton de Soignies, 1988, 167 p.
"Les Trois Planches", in: www. procession-saint-vincent. be/tour/historique/hist31.html