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Quiévrain, Wallonië - Henegouwen

Verdwenen molen

karakteristiek

Naam
Moulin banal, Moulin Broquet, Mouin Valois, Moulin brûlé
Ligging
Rue du Moulin
7380 Quiévrain
Place du Moulin
Quartier de la Gare
sur la Honnelle
Wallonië - Henegouwen
toon op kaart
Gebouwd
voor 1131
Verdwenen
1894, brand
Type
Onderslag watermolen
Functie
Korenmolen
Database nummer
6052
© Tekening C. Bitot, 1888

Beschrijving / geschiedenis

Le moulin Valois ou Broquet devenu moulin-brûlé

Ce moulin à eau était situé sur la Honnelle, dans l'un des plus anciens quartiers du village. Issu du moulin banal qui remontait à la fin du Moyen Age et concurrent des moulins à vent situés au bout du Chemin Rinchon (rue du Château d'Eau), il était de haute taille et avait fort belle allure. Trois vannes servaient à maintenir un niveau d'eau suffisant au bon fonctionnement d'une roue à aubes (vue de la façade avant vers 1900).

L'abbaye de Crespin avait un moulin à eau à farine sur le Hon, dont elle possédait deux tiers et le meunier Vilbaldus un tiers.

En 1131, il y eut compétition entre Arnould de Quiévrain, dit Hauwel, et l'abbaye de Crespin au sujet d'un moulin construit par Gautier, père d'Arnould, malgré le chapitre de l'abbaye sur un alleu de celle-ci et restauré sans droit par Arnould. L'abbaye s'adressa à Baudouin, comte de Mons.

Avant la révolution, les habitants de Quiévrain, de Baisieux et d'Hensies, étaient tenus de faire moudre leurs grains à ce moulin, sous peine de confiscation ; le meunier, de son côté, était obligé sous serment de ne prendre qu'un 16e pour droit de moulure. En 1760, ce moulin était occupé par la veuve Collard.

Le moulin appentiendrait en 1739 au seigneur de Quiévrain, notamment le duc d'Arenberg et aux moines de l'abgaye de Saint-Eloi de Noyon.

En 1789 on mentionne que le moulin existait "de temps immémorial", et qu'il était alors la propriété du duc d'Arenberg et de l'abbaye de Noyon.

Le moulin appartenait en 1872 à M. Valois qui, pour faciliter le transport des produits finis et des grains, établit un railway de la gare du Quévrain à son moulin. Le moulin compte cinq paires de meules, fonctionne à l'eau et à la vapeur

Un soir de mars 1894, les clients du "Salon de Vichy" (place du Moulin) aperçurent des flammes au sommet du moulin. Aux appels de la famille Broquet - propriétaire successeur de Valois - ils se précipitèrent vers le bâtiment qui était la proie des flammes pour tenter de sauver quelques documents commerciaux. En pure perte car le bâtiment s'effondra emprisonnant même les sauveteurs volontaires qui durent être dégagés à l'aide de pioches. Connu depuis sous le nom de "moulin Brûlé" (dans le quartier de la gare).

La rumeur publique prétend que la famille Broquet, successeur de la famille Valois, propriétaire du moulin, faisait de mauvaises affaires et que le feu qui a incendié l'édifice n'aurait pas eu une origine "naturelle". Les ruines furent utilisées par les habitants pour améliorer leurs habitations en mettant en oeuvre pierres et briques (vue de la façade avant vers 1910).

Le moulin Valois ou Broquet devenu moulin-brûlé était d'une haute architecture comme cette vue de la façade arrière du bâtiment le laisse supposer (vers 1900). La chute d'eau se fond dans le gouffre qui va en s'élargissant et qui est devenu depuis lors un lieu de détente pour les pêcheurs.

Vers 1935, l'essentiel du moulin brûlé existait encore: quelques ruines et la chute attiraient les gamins du quartier

Vers 1943, les derniers murs ont disparu; il ne reste que les pierres. Un édifice doit attirer notre attention : le clocher tronqué de l'Eglise Saint-Martin qui a brûlé au cours de la seconde guerre mondiale (1943).

Une des dernières vues arrière des vestiges du moulin souligne l'outrage des ans que ne cessent de subir les quelques pierres qui tiennent encore. Une décision du Conseil communal prise dans les années '70 a permis de transformer le gouffre en étang, la rivière en promenade. Une vanne a été reconstituée à l'endroit où elle se situait. Elle est aujourd'hui le seul témoin de ce passé laborieux.

Etang avec société de pêche et ducasse des Gals Meuniers.
Pont-barrage avec ttrois arches en pierre et vantelles.

Le moulin se situe sur le cours de la Honnelle. Il se positionne à la limite nord (aval) de Quiévrain, dans les environs du quartier de la gare.

Il reste aujourd'hui peu de chose du moulin sinon une arche deu portique qui servait à gouverner les eaux de la rivière à hauteur du moulin. Cette arche, toujous munie d'une vantelle actionnée à partir d'un dispositief de crémaillère, est faite de montants en blocs assisés de calcaire. Une voûte couvre le passage se situant à l'arrière de la vantelle. Une telle structure correspond habituellement au modèle du pont-barrage. Vers l'aval, le canal se prolonge entre des murs pareillement assisés en blocs équarris et ciselés de calcaire.

La configuration du lieu pose problème dans la mesure où un plan d'eau (aujourd'hui à usage d'étang de pêche) s'étend en aval de la vanne. S'il est assez normal de trouver une étendue d'eau à l'aval d'un moulin, ce devrait normalement être à un niveau nettement plus bas et en introduction à un bief ramenant les eaux vers le cours principal de la rivière. Sans doute, l'étang d'aval est-il le résultat d'importants remblais réalisés tout autour de l'ancienne "basse rivière". Quoi qu'il en soit, on a perdu toute trace de l'ancienne dérivation qui amenait l'eau à partir du cours principal de la Honnelle et, de même, de l'ancienne bief de fuite qui l'y reconduisait.

Une carte postale ancienne montre le moulin à l'état de ruine, à la suite de l'incendie de 1894. Cette photographie montre que l'arche "conservée" était accostée de deux autres de même aspect, ce qui permettait de gouverner l'utilisation de la rivière.
L'eau était admise dans le moulin en passant sous un arc. Cette eau était très probablement utilisée pour la mise en mouvement d'une turbine hydraulique.

Michel TROMONT & Gérard BAVAY

Literatuur

Duvivier, "Actes et Documents anciens", p. 205 (acte de 1131).
Ph. Vandermaelen, "Dictionnaire géoggraphiique de la province de Hainaut", Bruxelles, 1833.
A. Havez, "Mémoires en Haut-Pays - Moulins sans frontière 1095 - 1995, p. 116-117, ill.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202;
G. Bavay (coord.), "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif", Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI, Mons, Hannonia, 2008, p. 306.
"Moulins en Hainaut", Mons, Hannonia / Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Michel Tromont, "Le pays de Quiévrain".

Overige foto's

Moulin banal, Moulin Broquet, Mouin Valois, Moulin brûlé, Quiévrain, Prentkaart Nels. | Database Belgische molens
© Prentkaart Nels.
Moulin banal, Moulin Broquet, Mouin Valois, Moulin brûlé, Quiévrain, Prentkaart Gilbert. Verzameling Ons Molenheem | Database Belgische molens
© Prentkaart Gilbert. Verzameling Ons Molenheem
Moulin banal, Moulin Broquet, Mouin Valois, Moulin brûlé, Quiévrain, Foto: Robert Van Ryckeghem, Sint-Andries, 09.06.2013 | Database Belgische molens
© Foto: Robert Van Ryckeghem, Sint-Andries, 09.06.2013
Moulin banal, Moulin Broquet, Mouin Valois, Moulin brûlé, Quiévrain, Foto: Robert Van Ryckeghem, 09.06.2013 | Database Belgische molens
© Foto: Robert Van Ryckeghem, 09.06.2013
Moulin banal, Moulin Broquet, Mouin Valois, Moulin brûlé, Quiévrain, Foto: Robert Van Ryckeghem, 09.06.2013 | Database Belgische molens
© Foto: Robert Van Ryckeghem, 09.06.2013