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Silenrieux (Cerfontaine), Wallonië - Namen

Bestaande molen

Karakteristiek

Naam
Moulin du Village
Eigenaar
Privaat
Gebouwd
avant 1479 / 1543 / 1642 / 1663 / 1717 /
Type
Bovenslag watermolen
Functie
Korenmolen
Gevlucht/Rad
Verwijderd
Inrichting
Verwijderd
Toestand
Gerenoveerd als woning
Bescherming
niet,
Niet beschermd
Molenaar
Geen
Openingstijden
Pas d'accès - niet toegankelijk
Database nummer
9282

Beschrijving / geschiedenis

Au Moyen Âge, les moulins à farine appartenaient au seigneur car un moulin a besoin de capitaux importants pour se construire. Le seigneur mettait ainsi un moulin à disposition de la communauté. Celui-ci devenait BANAL car le seigneur imposait son ban, c’est-à-dire l’obligation de faire moudre à son moulin moyennant le paiement d’une redevance. Les moulins à eau font leur apparition au bas Moyen Âge.

La plus ancienne mention écrite du moulin du village date de 1479 dans un record du seigneur, le chapitre de Thuin: « les manants peuvent pêcher en la rivière et prendre poissons hormis le bief du moulin quand l’usine tourne…». Ce document n’indique pas si le moulin était encore banal car dès le 16ème siècle, il n’y avait plus de moulin banal appartenant au seigneur à Silenrieux. En effet, on retrouve plusieurs moulins appartenant à différents propriétaires (village, Battefer et Gerlimpont).

Pour se payer, le meunier recevait le droit de mouture, c’est-à-dire une taxe qu’il demandait à tous ceux qui venaient moudre leur grain ; pour Silenrieux, elle s’élevait à 1/18ème des céréales avant mouture. Pour aller chercher les grains et rendre les sacs de farine, le valet du meunier allait de porte en porte et de ferme en ferme escorté d’ânes. Ceux-ci transportaient les sacs de farine et de grains.

En 1525, le propriétaire était l’abbaye de Jardinet qui le louait à Marguerite Watelet (veuve de Lambert Paris, échevin à Silenrieux).

En 1543, l’abbé Jean Rosa du Jardinet a dû le faire rebâtir.

C’est en 1575 que l’abbaye change sa politique économique et remet le moulin en accense héritable et perpétuel à Ambroise del Laiterie, meunier de Pry moyennant un cens annuel de 52 florins et 8 patars. Celui-ci ne le conserva pas très longtemps car l’abbaye du Jardinet dut refaire le même type de contrat en 1582 au profit de Arnould de Belleu, meunier de Dourbes qui en 1591 décida de le remettre à Andrieu Anceau qui le remit en 1595 à Englebert De Treigne qui, dans son testament de 1602 le lègue à Amand De Treigne. Après plusieurs difficultés pour payer ses rentes, Amand De Treigne vend le moulin par arrentement le 29 décembre 1616 à Jacques Du Carme qui le remettra finalement au monastère du Jardinet le 13 octobre 1621, mais restera leur meunier.

Suite au délabrement et à la ruine du moulin dus aux logements successifs des soldats espagnols et de sa majesté impériale, l’abbaye le remet par arrentement à Materne Ernotte, meunier à Ham sur Heure le 12 novembre 1641. Celui-ci le remettra en état de marche grâce à l’argent prêté par Jean de la Croix, doyen et curé de Silenrieux. A ce moment, le moulin est équipé d’un arbre de moulin à farine et d’une escoussière pour l’épeautre.

Par défaut de paiement de rente de la part de Materne Ernotte, le 2 octobre 1662, l’abbaye du Jardinet refait un contrat d’arrentement à Nicolas Félix, meunier à Samart. Celui-ci s’oblige à réédifier le moulin dans l’année et pourra en attendant moudre au moulin du Jardinet en payant au meunier la demi mouture.

En 1662, le moulin de Silenrieux comprend aussi une petite brasserie.

Après avoir réédifié le moulin, Nicolas Félix le rétrocède le 3 novembre 1664 avec l’accord du Jardinet à Jean Wilmet.

Par la suite, Georges Moreau succédera à Jean Wilmet vers 1670. Georges Moreau le louera à Jean Faulx, beau-fils de Materne Ernotte qui essaiera en vain de récupérer son titre sur le moulin de Silenrieux en 1671. En 1677, Georges Moreau le louera à Louis Desmanet meunier de Daussois et le 11 septembre 1680 à Michel Robert qui ne paiera pas son loyer.

Finalement, le 7 juillet 1684, Georges Moreau décida de vendre le moulin à François Baisir, mais il se rétracte aussitôt pour le remettre à Jean de Lenne, cousin germain de Henry Thibaut son facteur ; François Baisir n’accepte pas cet ajournement et un conflit éclate entre les 2 prétendants. Finalement en 1688, un accord à l’amiable est signé entre Jean de Lenne et François Baisir qui prévoit l’occupation du moulin par François Baisir moyennant une rente à payer à Jean de Lenne.

Par lien de parenté avec Jean de Lenne, Catherine Desruelle mariée à Louis Baslaire devient en 1696 propriétaire du moulin. Après la période française de Louis XIV, le moulin a dû recevoir de grosses réparations de leur part. Par convention familiale, Louis Baslaire a voulu que le moulin appartienne aussi à leurs filles Dorothée mariée à Pierre Faigneau et Marie Rose mariée à Jaspart Houbotte. (De 1707 à 1710, il fut loué à Jacques Gazin et de 1710 à 1719 à Jean Lotte). Le 7 octobre 1715, la part du moulin de Dorothée Baslaire et Pierre Faigneau est vendue à Joseph Dromeau et Pierre Cogniaux qui la revendront le 3 septembre 1716 à Jaspar Houbotte qui en 1717 va restaurer les ruines du moulin vu qu’il est devenu le seul propriétaire.

Le 22 février 1729, Jaspar Houbotte le vend à Jean Louis Noël qui le rétrocède le 20 mai 1729 à Jean Louis Soret qui le rétrocède le 31 mai 1730 à François Carlier qui le rétrocède de nouveau en décembre 1731 à Pierre Joseph Blanpain.

Pendant cette période tourmentée, Joseph Grégoire locataire le sous loue en 1730 à Nicolas Roland qui poursuivra son bail de meunier pendant 6 ans et qui sera suivi par Jean Philippe Clocherieux jusque 1751 quand le 3 août 1751, Pierre Jos Blanpain vend le moulin à Jean François Piret, résident du moulin d’Hanzinne. En 1752, Jean François Piret commença de gros travaux de réparation et d’aménagement; il fit nettoyer le bief jusqu’au réservoir du haut où il refait le mur ; il reconstruit les pales et érige un pont sur le bief. Il refait aussi les murs de son habitation à certains endroits.

Au début, il le louera d’abord à Antoine Patigny du 24 juin 1753 au 24 juin 1754 qui le sous louera à Anne Bouvy et son fils Jacques Hubeau du 24 juin 1754 au 24 juin 1755.

Après 1755, Jean François Piret l’occupa lui-même jusqu’en 1769 (décès). Son épouse Catherine Falque le louera à Alexis Lottin jusqu’au 24 février 1777 ; puis Dominique Hancart de 1777 à 1793. Après la révolution, ce fut François Misson de 1794 à 1829.

Quant à la propriété, elle resta dans la famille Piret aux enfants de Jean François (Antoine Piret, Isabelle Piret mariée à Libert, Jeanne Catherine Piret mariée à Jean Baptiste Jamart et Jean Jos Piret).

A partir de l’indépendance de la Belgique, Jean Thibaut sera le premier locataire de 1831 à 1840 ; tandis que le 19 septembre 1837, le moulin sera vendu par les enfants Piret à Roland Jacques Bouillot qui sera meunier lui-même jusqu’à son décès en 1865.

Après, les héritiers Bouillot loueront le moulin à la famille Hancart (d’abord François et Camille; puis, après 1873 à Auguste et Constantin). En 1880, les moulins (village et Battefer) produisaient 495000 kgs de farine par an.

Par contre, de 1886 à 1894, Omer Bouillot reprit le moulin à son compte ; puis de 1894 à 1900, il fut loué à son farinier Joseph Simon.

En 1902, il fut vendu par la famille Bouillot à Adolphe Delpire-Linard pour en faire un atelier de maréchal ferrant. En 1940, la Vve Adolphe Delpire Linard et Paul Walrand Delpire héritent de l’atelier qui sera vendu en 1960 à Eugène Hancisse-Rousseau.

Jean-Philippe BODY

Literatuur

Jean-Philippe Body, Silenrieux, Louvain-la-Neuve, 2004, 639 p.
Jean-Philippe Body, « En 1689, la bataille de Walcourt débute à Féronval », chez l'auteur, Silenrieux, ‎2012
Jean-Philippe Body, « Anciennes photos et cartes postales de Silenrieux avant la construction des barrages », chez l'auteur, Silenrieux,‎ 2012
Jean-Philippe Body, « Les sites d'intérêts biologiques à Silenrieux », chez l'auteur, Silenrieux,‎2012
Jean-Philippe Body, « L'évolution de la population à Silenrieux depuis le Moyen Age », chez l'auteur, Silenrieux,‎2011.
Jean-Philippe Body, « La métallurgie dans la vallée de l'Eau d'Heure à Silenrieux : 3 forges et fourneaux », chez l'auteur, Silenrieux,‎2005
Jean-Philippe Body, « Les noms de lieux-dits de Silenrieux », chez l'auteur, Silenrieux,‎ 2005
Jean-Philippe Body, « La paroisse de Silenrieux et son ancienne église », chez l'auteur, Silenrieux, ‎2014
Jean-Philippe Body, « La révolution française à Silenrieux », chez l'auteur, Silenrieux, ‎2007
Jean-Philippe Body, « La confiscation du territoire de Silenrieux par Louis 14 », chez l'auteur, Silenrieux,‎ 2012
Jean-Philippe Body, « Le quart du domaine seigneurial de Silenrieux se trouvait sur la rive gauche de l'Eau d'Heure (Badon) », chez l'auteur, Silenrieux,‎2014
Jean-Philippe Body, « Les faits divers du village : le crime du Ri jaune, la bande noire, la tentative d'assassinat de l'épouse du meunier », chez l'auteur, Silenrieux, ‎2015
André Lépine, « L'entité de Cerfontaine (14) », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 173,‎ 2015
André Lépine, « Aux Sources de l’Eau d’Heure », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 30,‎ 1977, p. 163-204
André Lépine, « Un crime au Ri jaune », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 36,‎ 1981
André Lépine, « Silenrieux-Soumoy-Villers : PG & déportés 40-45 », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 112,‎1998
Arthur Balle, « Toponymie de Silenrieux », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 131, ‎2004
André Lépine, « L’état civil de Silenrieux au 19e s. », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 145,‎ 2002
André Lépine, « 1689. Bataille de Walcourt ou de Battefer, à Silenrieux ? », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 42a,‎ 2005
Joseph Gonze, « Les registres paroissiaux de Silenrieux 1635-1792 », cahier du Musée de Cerfontaine, n° 135, ‎2003
Emmanuel Laurent, La Bande noire de l’entre-Sambre-et-Meuse Coecke et Goethals étaient-ils innocents, Bruxelles, Print Express, 1971, 78 p.
Ph. Vandermaelen & Dr. Meissner, "Dictionnaire géographique de la province de Namur", Bruxelles, 1832, p. 264.