Les Chartes de Sainte-Waudru (t. II, p. 241) citent, le 3 novembre 1344, un journel de terre tenant à la voie qui vu de Sars au "muellin à vent".

A la demande d'octroi des gens de lois d'Eugies pour ériger un moulin à vent en leur paroisse, il y eut opposition du comte de Bournonville, seigneur de Sars. Il y entretient un moulin à vent qui, depuis un temps immémoiral, existe près de la chaussée Brunehaut et suffit pour les besoins des habitants du lieu et ceux du village d'Eugies qui n'en est distant que d'un petit quart de lieue. Ce moulin d'Eugies fera tomber le moulin du Sars, un des plus anciens du pays et dont l'établissement remonte au-delà de ce siècle puisqu'on se rappelle qu'en 1709, lors de la bataille de Malplaquet où le prince Eugène remporta la célèbre victoire, ça été le meunier de ce moulin de Sars qui servit de guide à ce général.

En 1738 et 1789, on signale que ce moulin à vent à farine existe "d'un temps immémorial" et qu'il appartient au marquis de Bournonville.
Le 5 août 1791, Françoise-Albertine de Bournonville, faisant le relief de la seigneurie de Sars, déclare que sa terre comprend un moulin à vent.

Le moulin est cité dans le Dictionnaire géographique de Ph. Vander Maelen en 1833.

Jules DEWERT

Chartes de Sainte-Waudru, t. II, p. 241.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202 (166-167).
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Gérard Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif" - Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI, Mons, Hannonia, 2008.